Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Le Front al-Nosra revendique l'attentat au Hermel

L'attaque a fait au moins trois morts.

Une voiture calcinée devant le Sérail au Hermel. Photo ANI

Un nouvel attentat a été perpétré, jeudi matin peu avant 9h, à Hermel, dans le nord-est du Liban. Une voiture piégée a explosé devant le Sérail de la ville, qui est un fief du Hezbollah. Selon la chaîne al-Manar l'explosion a eu lieu non loin d'une caserne de l'armée libanaise.

Les habitants ont été pris de panique dans les minutes ayant suivi la forte explosion, qui a aussi provoqué des dégâts dans plusieurs immeubles, selon les témoins. "L'explosion était très puissante. Les gens ont vraiment peur et sont en colère. L'attaque a eu lieu juste au moment où les gens se rendaient sur leur lieu de travail dans le centre-ville", a déclaré à l'AFP Ali Chamas, proviseur du collège Hermel.

En milieu de matinée, le ministère de la Santé a avancé un premier bilan de 3 morts et 31 blessés. Le ministère a fait état aussi de restes humains carbonisés sur le lieu de l'attaque.

Le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, n'a pas exclu que l'attentat soit l'œuvre d'un kamikaze. "Nous n'avons pas encore d'informations sûres concernant l'attentat, mais il est probable qu'il s'agisse d'une opération suicide", a-t-il déclaré à la chaîne al-Manar.

Un expert militaire a estimé la charge à 35 kg d'explosifs.

Le Hermel est une région frontalière de la Syrie, où sévit un violent conflit qui n'en finit plus de déborder sur le Liban. La ville d'Hermel n'est qu'à une dizaine de kilomètres de la frontière syrienne.

 


View Larger Map

 

Cet attentat "est un nouvel épisode de la série criminelle qui frappe le Liban", a déclaré le président Sleiman dans un communiqué. Le Premier ministre  démissionnaire a, pour sa part, appelé "à l'unité afin de protéger le pays et notre peuple et éloigner les mains maléfiques du Liban". Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a condamné "un acte terroriste répréhensible", alors que le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé que les condamnations des attentats ne suffisaient plus désormais. "Les condamnations ne sont plus suffisantes. Et ceux qui justifient les attentats n'ont aucune vision parce que les actes terroristes ne font pas la différence entre les innocents et les autres", a déclaré M. Joumblatt à la chaîne al-Manar. "Ceux qui commettent ces attentats ont été poussés à le faire par des campagnes d'incitation haineuses. Nous appelons au dialogue et à la formation d'un gouvernement", a déclaré, de son côté, le député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan à la LBC.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir sur Twitter, le Front al-Nosra, groupuscule islamiste lié à el-Qaëda, a revendiqué l'attentat. Le Front al-Nosra affirme que l'attaque visait le Hezbollah, qu'ils accusent de "combattre les sunnites en Syrie".

C'est la première fois qu'un attentat à la voiture piégée frappe le Hermel. Des attaques armées avaient auparavant visé des positions du Hezbollah dans l'est du Liban.
L'attentat de jeudi est, en outre, le cinquième à frapper un fief du Hezbollah depuis que le mouvement chiite a envoyé des hommes combattre les rebelles syriens aux côtés des troupes du président Bachar el-Assad.

 

Mercredi, les Brigades Abdallah Azzam, un groupe lié à el-Qaëda ayant revendiqué le double attentat suicide perpétré le 19 novembre dernier contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, avaient promis, moins de deux semaines après le décès en détention au Liban de leur chef Maged al-Maged, de multiplier les attaques contre l'Iran, le Hezbollah et Israël.


Depuis juillet 2013, le Liban est le théâtre d'une série d'attentats liés à la crise syrienne.

Le 9 juillet, un attentat à la voiture piégée dans la banlieue-sud, fief du Hezbollah, faisait une cinquantaine de blessés. Un mois plus tard, le 15 août, 27 personnes trouvaient la mort dans un attentat du même genre, de nouveau dans la banlieue-sud, de Beyrouth. Suite à cette nouvelle attaque, le secrétaire général du Hezbollah s'était dit prêt à aller combattre personnellement en Syrie les "extrémistes" musulmans qu'il accuse d'être derrière les opérations contre ses fiefs.

Le 23 août, c'était au tour de Tripoli, bastion sunnite, d'être frappée par la terreur avec un double attentat à la voiture piégée contre deux mosquées. Bilan : 45 morts. Il s'agissait là de l'attaque la plus sanglante depuis la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).

Le 19 novembre, pour la première fois, les intérêts iraniens au Liban, étaient visés avec un double attentat suicide. Le bilan était lourd, là aussi : 25 morts dont le conseiller culturel. Les Brigades, en revendiquant l'attentat, ont dénoncé l'engagement du Hezbollah, soutenu par l'Iran, dans la guerre syrienne aux côtés du régime de Bachar el-Assad.

Jusqu'à la fin de l'année, la violence a continué à sévir. Le 27 décembre, Mohammad Chatah, proche conseiller de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Quatre autres personnes trouvent la mort dans cet attentat.

Enfin, le 2 janvier, un nouvel attentat est perpétré à Haret Hreik, bastion du Hezbollah, faisant 5 tués.

 

L'attentat a eu lieu peu avant l'ouverture, à la Haye, du procès de quatre membres du Hezbollah accusés de l'assassinat en 2005 de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.

 

Un nouvel attentat a été perpétré, jeudi matin peu avant 9h, à Hermel, dans le nord-est du Liban. Une voiture piégée a explosé devant le Sérail de la ville, qui est un fief du Hezbollah. Selon la chaîne al-Manar l'explosion a eu lieu non loin d'une caserne de l'armée libanaise.Les habitants ont été pris de panique dans les minutes ayant suivi la forte explosion, qui a aussi provoqué...

commentaires (5)

Les condamnations ne sont plus suffisantes et les libanais devront vite trouver un nouveau pacte d'honneur au moins car l'ombre de la guerre civile de 1975 semble de nouveau proche .

Sabbagha Antoine

15 h 41, le 16 janvier 2014

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Les condamnations ne sont plus suffisantes et les libanais devront vite trouver un nouveau pacte d'honneur au moins car l'ombre de la guerre civile de 1975 semble de nouveau proche .

    Sabbagha Antoine

    15 h 41, le 16 janvier 2014

  • Une chose est sûre , c'est pas le moustakbal, mais bien israel qui est derrière cet attenntat , et une autre chose de sûre , les employés takfiristes bensaoudiques d'israel doivent perdre beaucoup de terrain en Syrie , ce qui explique cette lâcheté de plus !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 31, le 16 janvier 2014

  • LES ACTIONS ET LES RÉACTIONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 26, le 16 janvier 2014

  • Œil pour œil ! Dent pour dent ! Et ce n'est qu'un aperçu.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 33, le 16 janvier 2014

  • A l'instant où je vois cette nouvelle dans la rubrique DERNIERES INFOS, je cours et branche la télévision. Sur la LBCI la locutrice annonce un contact avec le ministre du Hezbollah Hajj Hassan. Et son Excellence entonne la grossière chanson de toujours : "c'est à cause de ceux qui justifient le terrorisme" (SIC !!!!). Merde ! Malgré la perle "éblouissante" de son Excellence, c'est impossible que surgisse dans ma tête une autre pensée que celle-ci : encore une facture qu'"ils" font payer au Hezbollah et au Liban pour la participation du Hezb iranien à la guerre en Syrie. Alors, selon son Excellence Hajj Hassan, je suis en train de "justifier le terrorisme" !!!!! Rien à faire. Avec ces gens du Hezbollah "falej la t3alej".

    Halim Abou Chacra

    10 h 19, le 16 janvier 2014

Retour en haut