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À La Une - diplomatie

Kerry veut conjuguer sécurité d'Israël et souveraineté palestinienne

Abbas refuse toute présence militaire d'Israël après un traité de paix.

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a rencontré vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, sous un épais manteau de neige. AFP PHOTO/POOL/LIOR MIZRAHI

Le secrétaire d'Etat John Kerry a jugé vendredi possible de concilier les aspirations d'Israël à la sécurité et des Palestiniens à un Etat, au terme d'une visite à mi-parcours des neuf mois assignés aux négociations de paix. Le président palestinien Mahmoud Abbas a néanmoins douché ses espoirs en rejetant jeudi soir toute formule aboutissant à un maintien illimité de l'armée israélienne en territoire palestinien après un traité de paix.


"Nous travaillons sur une approche qui garantit la sécurité d'Israël tout en respectant complètement la souveraineté des Palestiniens. Nous gardons espoir de parvenir à cet accord sur le statut final", a déclaré M. Kerry juste avant de conclure une halte de moins de 24 heures sur sa route de l'Asie du Sud-Est.


Il a exclu tout changement d'objectif ou de calendrier, assurant que le but était de "parvenir à un accord sur le statut final, pas un accord intérimaire", et que la libération du prochain contingent de prisonniers palestiniens par Israël aurait lieu "à la date prévue, le 29 décembre".
"Et les deux parties demeurent engagées à remplir leurs obligations de rester à la table pour négocier intensivement pendant la période de neuf mois que nous avons fixée" lors du lancement des pourparlers fin juillet, s'est félicité le chef de la diplomatie américaine.


M. Kerry, achevant sa deuxième visite dans la région en moins d'une semaine, a précisé que le général John Allen, conseiller spécial pour le Moyen-Orient, avait exposé à Mahmoud Abbas son plan de sécurité pour la Cisjordanie après la conclusion d'un accord de paix.


Selon une source palestinienne proche du dossier, M. Abbas a dit "rejeter les idées sur la sécurité parce qu'il n'y avait pas de tierce partie et accepter la lettre de James Jones (précédent conseiller à la sécurité nationale américain, ndlr) prévoyant le déploiement d'une tierce partie à la frontière est de la Palestine, avec la Jordanie". M. Abbas a accompagné son refus d'une lettre "fixant les lignes rouges pour les Palestiniens", selon la même source, précisant que M. Kerry s'était dit prêt à revenir dès la semaine prochaine.

 

"Période de transition"
Le chef de la diplomatie américaine a rencontré dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, pour des discussions sur "la façon d'avancer vers la paix et la sécurité", selon M. Netanyahu.


D'après les médias arabes et israéliens, les Etats-Unis ont proposé un maintien de forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix et prépareraient un "accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement final.
Selon le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi, le plan américain prévoit également d'accorder à Israël des stations d'alerte sur les hauteurs de Cisjordanie, le droit de refuser l'accès à des voyageurs entrant par la frontière palestino-jordanienne, ainsi que des patrouilles conjointes israélo-palestiniennes le long du Jourdain.


M. Netanyahu exige qu'un Etat palestinien soit démilitarisé et qu'Israël puisse y garder à long terme des troupes dans la vallée du Jourdain. Les Palestiniens acceptent uniquement le déploiement d'une force internationale, une solution rejetée par Israël qui insiste pour pouvoir "se défendre lui-même".


Dans une tribune publiée jeudi, l'ancien conseiller à la sécurité nationale israélien, le général de réserve Giora Eiland, explique que "du point de vue d'Israël, le risque de céder des territoires en Judée-Samarie (Cisjordanie, ndlr) ne vient pas nécessairement de la menace présentée par les Palestiniens mais par d'autres ennemis" dans la région.
"Israël insiste pour avoir un contrôle contigu tout le long du Jourdain et il semble que les Américains l'acceptent", écrit-il, considérant que pour contrôler effectivement cette frontière, son armée aura besoin d'une bande de 5 km de large dans la vallée, une exigence exorbitante pour les dirigeants palestiniens.


Le 7 décembre, le président américain Barack Obama a assuré que les Etats-Unis avaient trouvé les réponses aux préoccupations de sécurité d'Israël et prévenu que les Palestiniens devraient accepter une "période de transition" après un éventuel accord de paix.

 

Pour mémoire
Pour Kerry, Israéliens et Palestiniens n'ont jamais été aussi « proches » de la paix

« Le lien entre les États-Unis et Israël est incassable »  

« Israël ne peut pas se fier uniquement aux Américains »

Le secrétaire d'Etat John Kerry a jugé vendredi possible de concilier les aspirations d'Israël à la sécurité et des Palestiniens à un Etat, au terme d'une visite à mi-parcours des neuf mois assignés aux négociations de paix. Le président palestinien Mahmoud Abbas a néanmoins douché ses espoirs en rejetant jeudi soir toute formule aboutissant à un maintien illimité de l'armée...

commentaires (1)

Hamdellah , une resistance efficace nous a protégé de ce genre de segregation dans notre pays le Liban . Vous vous imaginez qu'on aurait ete bouffe a la meme sauce si on avait pas les hommes qu'il faut a la place qu'il faut. Et entendre dire un gruyere nous dire la prochaine fois les racistes vont nous envoyer plus que 20.000 predateurs , et avec fierte pour ces derniers en plus ! pfeuh !!

FRIK-A-FRAK

17 h 43, le 13 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Hamdellah , une resistance efficace nous a protégé de ce genre de segregation dans notre pays le Liban . Vous vous imaginez qu'on aurait ete bouffe a la meme sauce si on avait pas les hommes qu'il faut a la place qu'il faut. Et entendre dire un gruyere nous dire la prochaine fois les racistes vont nous envoyer plus que 20.000 predateurs , et avec fierte pour ces derniers en plus ! pfeuh !!

    FRIK-A-FRAK

    17 h 43, le 13 décembre 2013

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