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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

« Israël ne peut pas se fier uniquement aux Américains »

Abbas menace de se tourner vers l'ONU si les négociations échouent.

La polémique fait rage en Israël sur les relations privilégiées avec l'allié américain, à la veille d'une nouvelle navette au Proche-Orient du secrétaire d'État John Kerry.
La controverse a éclaté à la suite notamment d'une diatribe de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert qui a accusé son successeur Benjamin Netanyahu « d'avoir engagé une guerre contre l'administration de Barack Obama ». M. Olmert visait en particulier la dénonciation virulente par M. Netanyahu de l'accord conclu par les grandes puissances avec l'Iran le 24 novembre, qu'il a assimilé à une « erreur historique ».

Le ministre des Finances Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, deuxième formation de la coalition gouvernementale, a lui aussi critiqué à mots couverts le ton adopté par M. Netanyahu. « On peut avoir des disputes au sein de la famille aussi longtemps qu'elles restent au sein de la famille », a affirmé M. Lapid. Selon lui, « mieux vaut baisser le ton avec les Américains, un affrontement n'est pas bon et ne sert à rien ».

En réponse, un proche de M. Netanyahu, cité par les médias hier, a démenti toute querelle avec les États-Unis mais a estimé qu'« Israël ne peut pas se fier uniquement aux Américains », un aveu inhabituel dans la bouche d'un responsable israélien. « Israël prend des mesures pour approfondir la coopération avec la Chine et la Russie », a même averti ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, considéré comme un faucon du gouvernement Netanyahu, estime pour sa part qu'« il faut cesser de réclamer, de se plaindre, de râler » auprès des États-Unis. M. Lieberman, qui doit rencontrer en fin de semaine M. Kerry aux États-Unis, a récemment proposé de « chercher des pays qui n'ont pas besoin de l'argent du monde musulman et arabe et qui veulent coopérer avec nous dans le domaine de l'innovation », sans préciser lesquels.

Colonisations, encore...
Les tensions portent non seulement sur l'Iran, mais aussi sur les négociations de paix avec les Palestiniens, où les désaccords israélo-américains sont de notoriété publique. Attendu aujourd'hui, John Kerry tente depuis juillet de faire avancer des négociations en panne. Lors de sa dernière tournée régionale en novembre, il avait mis en garde Israël contre un retour à la violence de la part des Palestiniens en cas d'échec des négociations.

Selon des sources palestiniennes proches du dossier, la dernière session de pourparlers a eu lieu le 28 novembre. En revanche, la suivante, prévue lundi, a été annulée à la suite du refus des négociateurs palestiniens d'y participer, faute de renonciation officielle, selon eux, par le gouvernement israélien à un plan de construction record de plus de 20 000 logements dans les colonies juives ; hier encore, des travaux de terrassement ont commencé pour bâtir de nouveaux logements dans une colonie israélienne près de Ramallah, en Cisjordanie, a-t-on appris hier de sources concordantes. Pour le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Zeev Elkin, « lorsqu'il y a des désaccords, le devoir du Premier ministre et du gouvernement est de donner la primauté à la sécurité d'Israël même si ce n'est pas très positif pour nos relations avec les Américains ».

« Optimiste »
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a prévenu que si les négociations de paix avec Israël échouaient, il serait bientôt libre de se tourner vers les instances internationales, en référence aux prérogatives offertes à la Palestine par son accession au statut d'État observateur à l'ONU le 29 novembre 2012. « L'engagement de ne pas nous tourner vers l'ONU se termine à la fin des neuf mois de négociations avec Israël (relancées fin juillet) (...) Les négociations traversent de grandes difficultés à cause des obstacles créés par Israël », a souligné le président palestinien, qui a néanmoins relevé « le sérieux des efforts et des intentions américains au sujet des négociations ».

En attendant, l'ambassadeur de l'UE en Israël Lars Faaborg-Andersen s'est dit hier « optimiste » sur les négociations de paix. « Nous n'en sommes pas encore à un moment critique », a-t-il ajouté. Pour M. Faaborg-Andersen, la ténacité de M. Kerry pourrait cependant surprendre les plus sceptiques.



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commentaires (2)

DE LA SIMPLE POUDRE AUX YEUX ! ET QUEL CINÉMA, DIGNE MÊME DE SE PRÉTENDRE PLUS QUE HOLLYWOODIEN.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 39, le 04 décembre 2013

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Commentaires (2)

  • DE LA SIMPLE POUDRE AUX YEUX ! ET QUEL CINÉMA, DIGNE MÊME DE SE PRÉTENDRE PLUS QUE HOLLYWOODIEN.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 39, le 04 décembre 2013

  • DE FANFARONNDES EN FANFARONNADES LE BIBI DOIT SE PRÉSENTER POUR LE PRIX NOBEL DES GRANDS RÊVEURS ! IL DOIT VOIR LA DÉCHÉANCE DE SON EX AMI FANFARRON ERDO...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 46, le 04 décembre 2013

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