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À La Une - Liban

Tripoli sous contrôle de l'armée pour six mois

Les combats reprennent dans la capitale du Liban-Nord ; au moins 10 morts déjà.

Le bilan de ce nouveau round de violences à Tripoli est, jusqu'à présent, d'au moins 10 morts et de plus de 90 blessés, selon l'ANI. AFP PHOTO/JOSEPH EID

Les violents affrontements ont repris lundi après-midi à Tripoli, entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, ont rapporté les médias.

Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), au moins cinq personnes ont été blessées dans la reprise des combats. Des habitations étaient en feu.

L'explosion de roquettes était aussi entendue dans toute la grande ville du Liban-Nord.

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A l'issue d'une réunion sécuritaire consacrée, lundi, à la situation à Tripoli , le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a annoncé qu'une décision a été prise pour mettre la ville sous contrôle de l'armée pour une période de six mois. L'armée devra également exécuter les mandats d'arrêt déjà émis ou qui le seront dans l'avenir par la justice.

Alors que les médias locaux avaient rapporté, citant M. Mikati, que Tripoli va être déclarée zone militaire, le Premier ministre a démenti sur son compte Twitter avoir fait une telle annonce. Il a expliqué que la troupe a été chargée de rétablir le calme dans la ville et que toutes les forces militaires seront sous ses ordres.

Ont pris part à la réunion qui se tenait au palais présidentiel de Baabda, outre M. Mikati, le chef de l'Etat Michel Sleiman, les ministres de l'Intérieur et de la Défense Marwan Charbel et Fayez Ghosn ainsi que les chefs des services de sécurité.

Plus tôt dans la journée, une réunion informelle  s'était tenue au domicile de M. Mikati à Tripoli, en présence du ministre de l'Intérieur et d'un certain nombre de notables et de responsables politiques locaux.

Sur le terrain, et comme lors des précédents rounds de violences, Tripoli vit au rythme d'un calme relatif en journée et d'une reprise de combats en soirée. Les affrontements ont ainsi repris lundi en fin d'après-midi sur plusieurs axes de la capitale du Liban-Nord, ont rapporté les médias locaux.

Alors qu'un calme très relatif, ponctué de tirs de francs-tireurs et d'échanges de tirs sporadiques, régnait lundi matin, entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, au moins cinq personnes ont été blessées dans la reprise des combats dans l'après-midi, et des habitations étaient en feu, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Les explosions de roquettes étaient aussi entendues dans toute la grande ville du Liban-Nord alors que l'armée s'employait à riposter aux sources de tirs. 

Dans un communiqué, le commandement de la troupe a annoncé que des unités ont renforcé les mesures de sécurité dans la ville, notamment à Jabal Mohsen, Bab el-Tebbaneh, Kobbé, Baqar et la rue de Syrie afin d'y rétablir le calme. Selon le texte, l'armée a patrouillé dans ces quartiers, établi des barrages et mené des perquisitions au niveau des lieux de regroupement des miliciens. Des armes et du matériel de télécommunication ont été saisis.

Les tirs, qui se poursuivaient en début de soirée lundi, visent surtout la route internationale reliant Tripoli au Akkar, selon l'ANI. Ils ont fait deux blessés dans les rangs de l'armée. Dans ce contexte très tendu, les universités et les écoles sont restées fermées. Certains commerces ont néanmoins ouvert leurs portes.

Entre les quartiers historiquement rivaux de Bab el-Tebbaneh, à majorité sunnite et anti-régime syrien, et de Jabal Mohsen, à majorité alaouite et pro-Assad, les violences avaient repris samedi, à la suite d'un tir qui a blessé aux jambes un habitant de Jabal Mohsen. Aussitôt la nouvelle propagée, les tireurs embusqués de Jabal Mohsen sont entrés en action sur tous les axes, prenant par surprise une population civile qui vaquait à ses occupations quotidiennes.

Le bilan de ce nouveau round de violences est, jusqu'à présent, d'au moins 10 morts et de plus de 90 blessés, selon l'ANI. L'agence AFP avance de son côté un bilan de 11 morts, un habitant de Jabal Mohsen ayant perdu la vie lundi.

 

 (Pour mémoire : À Tripoli, la chasse... à « l'homme alaouite » a commencé)

 

Cet embrasement, le 18e depuis mars 2011 et le début du soulèvement en Syrie, s'est poursuivi durant la nuit et la journée de dimanche, contrairement à ce qui se produisait auparavant, lorsque des périodes de calme ponctuaient la journée. Dimanche, un immeuble de trois étages à Jabal Mohsen s'est effondré à la suite d'une explosion. Abdel Latif Saleh, porte-parole du Parti arabe démocratique, qui soutient le président Assad, a affirmé que "des miliciens de Bab el-Tebbaneh avaient posé des explosifs dans la maison" .

Dimanche soir, des appels émanant des mosquées de Bab el-Tebbaneh et de lieux de culte à Jabal Mohsen appelaient la population civile des deux quartiers à se mettre à l'abri dans les étages inférieurs des bâtiments.

La tension était montée d'un cran dès jeudi,  après que des drapeaux syriens eurent été hissés à Jabal Mohsen qui surplombe Bab el-Tebbaneh. En réponse, les habitants de Bab el-Tebbaneh avaient hissé des drapeaux de la rébellion syrienne. Le jour même, des hommes armés avaient blessé par balles, à Tripoli, quatre ouvriers de confession alaouite, suscitant la colère dans les milieux alaouites.

La population de Tripoli est composée à 80% de sunnites et 11% de alaouites, et les tensions confessionnelles entre les deux communautés sont attisées par le conflit syrien. Plusieurs plans de sécurité ont été mis en place pour éviter les affrontements. En vain. Malgré un déploiement conséquent de l'armée et des forces de sécurité dans la ville, les affrontements reprennent régulièrement, entre les deux quartiers.

 

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Les violents affrontements ont repris lundi après-midi à Tripoli, entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, ont rapporté les médias.
Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), au moins cinq personnes ont été blessées dans la reprise des combats. Des habitations étaient en feu.
L'explosion de roquettes était aussi entendue dans toute la grande ville...

commentaires (4)

OU, DISONS PLUTÔT POUR....... SIX ANS AU BAS MOT !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 09, le 04 décembre 2013

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Commentaires (4)

  • OU, DISONS PLUTÔT POUR....... SIX ANS AU BAS MOT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 09, le 04 décembre 2013

  • ESPÉRONS QUE çA MARCHERA, CAR IL N'Y A PAS QUE LES TRIPOLITAINS DANS LA VILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 42, le 03 décembre 2013

  • DISONS PLUTÔT UN "CALME RELATIF" DE TROP....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 05, le 02 décembre 2013

  • Des drapeaux syriens hissés des francs tireurs partout la société civile ne pourra pas enfin devenir plus forte et rejeter ces criminels ? Courage .

    Sabbagha Antoine

    16 h 16, le 02 décembre 2013

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