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À La Une - Liban

"Les sunnites du Liban n'accepteront plus l'humiliation dans leur propre pays"

Rassemblement à Tripoli pour commémorer le double-attentat du 23 août dernier.

Des habitants de Tripoli, dans le nord du Liban, ont signé une pétition appelant les autorités libanaises à arrêter les responsables du double attentat-meurtrier du 23 août dernier. Photo ANI

Un rassemblement a eu lieu à Tripoli, dans le nord du Liban, pour commémorer le double attentat meurtrier du 23 août dernier et dénoncer la lenteur de la justice. Les deux explosions qui ont visé les mosquées d'al-Taqwa et d'al-Salam avaient fait 42 morts. Il s'agissait de l'attentat le plus meurtrier perpétré au Liban depuis la fin de la guerre civile en 1990.

 

S'adressant aux responsables libanais, le président du Comité des ulémas musulmans, cheikh Salem Rafeï, a affirmé que "les sunnites du Liban n'accepteront plus l'humiliation dans leur propre pays"."Si les criminels se cachent derrière leur communauté religieuse (les alaouites, ndlr) pour se protéger, les victimes (des attentats) ont également une communauté qui les protège, ainsi que des armes", a-t-il menacé. "Nous avons à nos côtés les héros de Damas (les rebelles syriens, ndlr) qui ont réussi à faire plier le régime de Bachar el-Assad", a-t-il ajouté.


(Pour mémoire : Les alaouites du Liban s’opposeront-ils à la justice ?)

 

Pour sa part, le député membre du Courant du Futur Mouïn Merhebi a appelé les autorités libanaises à considérer les attentats de Tripoli comme étant des "actes terroristes". "La poursuite de l'injustice nous obligera à nous faire justice nous-mêmes", a-t-il menacé.
 

Le premier juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida a lancé jeudi un mandat d’amener contre le leader alaouite Ali Eid pour l’interroger mardi prochain. Le chef du Parti arabe démocratique (PAD) est aussi sous le coup d’un mandat de recherche. Il est soupçonné d’avoir aidé Ahmad Merhi, le principal suspect dans le double attentat, à fuir en Syrie. Ahmad Mohammad Ali, chauffeur de Rifaat Ali Eid, fils de Ali Eid, aurait avoué lors de son interrogatoire avoir aidé Ahmad Merhi à fuir en Syrie à la demande de l’ancien député. Les deux suspects risquent deux ans de prison s’ils sont reconnus coupables.

 

Samedi, Rifaat Eid s'en est violemment pris aux services de renseignement des Forces de sécurité intérieure, les accusant d'être "des agents" contre le Liban. 

Selon le secrétaire général du PAD, le double-attentat de Tripoli est le résultat d'un travail "de services de renseignement libanais, saoudiens et israéliens". S'adressant à son père Ali, au nom de la communauté alaouite, il a lancé : "Nous sommes avec toi. Sois certain que nous ne permettrons pas à l'Arabie saoudite de te poignarder dans le dos."


Ali Eid avait affirmé une semaine plus tôt qu’il ne répondrait pas à la convocation que lui ont adressée les services de renseignements des FSI. À la mi-octobre, Rifaat Eid avait également rejeté les accusations portées contre des habitants de Jabal Mohsen dans le double attentat de Tripoli.

 

Parallèlement, plusieurs habitants de Tripoli ont signé dimanche une pétition appelant le président Michel Sleiman et le gouvernement libanais à arrêter les responsables du double-attentat.

 

 

Eclairage

Les alaouites du Liban : une minorité fragilisée par la crise syrienne

Un rassemblement a eu lieu à Tripoli, dans le nord du Liban, pour commémorer le double attentat meurtrier du 23 août dernier et dénoncer la lenteur de la justice. Les deux explosions qui ont visé les mosquées d'al-Taqwa et d'al-Salam avaient fait 42 morts. Il s'agissait de l'attentat le plus meurtrier perpétré au Liban depuis la fin de la guerre civile en 1990.
 
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