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À La Une - Violences

Liban : mandat d'arrêt contre Ali Eid, colère à Jabal Mohsen

Rifaat Eid accuse le juge Sakr de "jeter de l'huile sur le feu".

Des habitants de Jabal Mohsen ont coupé la route principale menant vers leur quartier pour protester contre l'émission d'un mandat d'arrêt et de recherche contre le leader alaouite Ali Eid. Ibrahim Chalhoub/AFP

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a émis lundi un mandat d'arrêt et de perquisition contre le chef du Parti arabe démocratique (PAD) Ali Eid, dans le cadre de l’enquête sur le double attentat meurtrier perpétré le 23 août contre deux mosquées à Tripoli (Liban-Nord).

 

Réagissant à cette décision, le secrétaire général du PAD, Rifaa Eid, a affirmé que ce mandat vise à "jeter de l'huile sur le feu".

 

Par ailleurs, des habitants de Jabal Mohsen, fief du PAD, ont coupé la route principale menant à leur quartier avec des pneus en feu pour protester contre la décision du juge Sakr. La route a ensuite été rouverte en début de soirée.

 

Jeudi dernier, le leader alaouite de Tripoli, Ali Eid, avait affirmé qu’il ne répondra pas à la convocation que lui ont adressée les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure.

 

À la mi-octobre, Rifaat Eid, fils de Ali Eid et chef du Parti arabe démocratique, avait rejeté les accusations portées contre des habitants de Jabal Mohsen dans le double attentat de Tripoli.


L’enquête des services de renseignements des FSI a montré que cinq personnes menées par Hayan Ramadan, de Jabal Mohsen, sont impliquées dans le double attentat de Tripoli qui a fait plus de 50 morts et des centaines de blessés.
Parmi les cinq suspects, figure Youssef Diab, 17 ans, également de Jabal Mohsen, dont l’arrestation par les services de renseignements des FSI avait causé une flambée de violence à Tripoli entre le quartier de Jabal Mohsen et celui de Bab el-Tebbaneh.

 

Une série d'attaques ont fait 19 blessés cette semaine au sein de la minorité alaouite à Tripoli. Des combats entre Bab el-Tebbaneh (sunnite) et  Jabal Mohsen, deux quartiers miséreux et historiquement rivaux, avaient fait 14 morts la semaine précédente.

 

L'épisode le plus violent cette semaine a eu lieu samedi lorsque des éléments armés sunnites ont attaqué un bus transportant des travailleurs alaouites, faisant neuf blessés.

"Les hommes armés ont ouvert le feu sur le bus et ont ensuite frappé certains des travailleurs. Les neuf victimes, blessées par balles ou par des coups, ont été transportées à l'hôpital", a expliqué le responsable de la sécurité.
"Le bus dans lequel ils se trouvaient s'est arrêté à l'entrée du quartier de Bab el-Tebbaneh. C'est alors que les hommes armés ont attaqué", a-t-il ajouté.
Selon un médecin qui a soigné les neuf hommes, aucun d'entre eux n'était grièvement blessé. 

 

Le président de la République Michel Sleiman a dénoncé l'attaque. Il a appelé le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, afin qu'il le mette au courant des mesures prises pour régler cette affaire et rétablir l'ordre dans la ville.

Dans un communiqué publié tard samedi, l’armée a indiqué avoir identifié plusieurs personnes, dont un Syrien, soupçonnées d’avoir participé à l’agression. "À la suite de nos recherches et enquêtes, nous avons identifié les hommes armés et tous ceux qui sont impliqués dans les tirs", indique le communiqué. "Des unités de l’armée ont effectué des descentes dans leurs repaires et arrêté Yehia Samir Mohammad (...) et s’efforcent de rattraper les autres suspects", précise le communiqué.

 

 

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Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a émis lundi un mandat d'arrêt et de perquisition contre le chef du Parti arabe démocratique (PAD) Ali Eid, dans le cadre de l’enquête sur le double attentat meurtrier perpétré le 23 août contre deux mosquées à Tripoli (Liban-Nord).
 
Réagissant à cette décision, le secrétaire général du PAD, Rifaa...

commentaires (2)

Dissoudre toutes les milices illégales et confisquer toutes les armes ...Voilà la solution finale ...sinon le pays tentera de survivre... aux rythmes des aventures sécuritaires vaseuses de ces criminels...!

M.V.

08 h 46, le 05 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • Dissoudre toutes les milices illégales et confisquer toutes les armes ...Voilà la solution finale ...sinon le pays tentera de survivre... aux rythmes des aventures sécuritaires vaseuses de ces criminels...!

    M.V.

    08 h 46, le 05 novembre 2013

  • Si le chef de voyous et "petit soldat de Bachar al-Assad", comme il s'est défini lui-même, et dont l'extrême arrogance lui a fait dire que "si le Dieu du Dieu de Sakr Sakr (le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire) venait lui-même m'emmener, je ne me présenterais pas à l'enquête, avait été arrêté immédiatement, l'agression de voyous de l'autre côté contre le bus des travailleurs alaouites n'aurait pas eu lieu et la grande tension sectaire à Tripoli aurait été évitée. C'est toujours comme ça : les laquais du régime syrien et du Hezbollah se considèrent "untouchable" comme leurs maîtres, s'imposent par leur effronterie et c'est le pays qui en subit les conséquences.

    Halim Abou Chacra

    02 h 28, le 05 novembre 2013

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