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À La Une - Crise

Nucléaire iranien: Obama promet à Netanyahu d'être vigilant

Israël réclame le démantèlement du programme nucléaire "militaire" de Téhéran.

Le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Saul Loeb/AFP

Barack Obama a promis lundi de faire preuve de vigilance dans les discussions à venir avec l'Iran, tandis que son hôte Benjamin Netanyahu a réclamé le démantèlement du programme nucléaire "militaire" de Téhéran.

 

"Il est impératif que l'Iran ne possède pas d'arme nucléaire, le Premier ministre et moi-même sommes d'accord là dessus depuis que j'ai pris mes fonctions", a déclaré M. Obama après s'être entretenu dans le Bureau ovale avec le dirigeant israélien.

En réponse implicite à ce dernier, qui a pressé ces derniers jours les Etats-Unis de ne pas se laisser abuser par la récente "offensive de charme" diplomatique des Iraniens, M. Obama a assuré que son pays entamait ces négociations "avec une grande vigilance".

 

La semaine dernière a été marquée par des développements spectaculaires entre Iran et Etats-Unis: les Iraniens ont accepté de reprendre les négociations sur leur programme nucléaire et les chefs de la diplomatie des deux pays, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, se sont rencontrés jeudi en marge de l'assemblée générale de l'ONU.

Et vendredi, un coup de téléphone historique a eu lieu entre M. Obama et son nouvel homologue iranien Hassan Rohani. Depuis son investiture en août, ce dernier, élu avec le soutien des réformateurs, a multiplié les déclarations apaisantes et les ouvertures envers l'Occident, à rebours de la rhétorique enflammée de son prédécesseur ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.

 

(Lire aussi: De « petits pas » entre Téhéran et Washington)

 

Comme à l'ONU mardi dernier, M. Obama a appelé à "donner une chance à la diplomatie". "Il nous faut voir s'ils sont vraiment sérieux lorsqu'ils promettent de respecter les règles internationales", a-t-il ajouté à propos des Iraniens.

Maintien de l'option militaire "Il va nous falloir des actes qui donneront confiance à la communauté internationale sur le fait qu'ils remplissent pleinement leurs obligations internationales et ne peuvent pas obtenir une arme nucléaire", a assuré M. Obama face aux journalistes.

 

M. Netanyahu l'a rejoint sur ce point, mais il a réclamé ces derniers jours un démantèlement du programme nucléaire iranien, tandis que M. Obama a admis la possibilité que Téhéran conserve un programme civil. M. Rohani n'a pas dévié de la ligne de son prédécesseur en affirmant que son pays n'avait pas l'intention de se doter d'une arme atomique, mais avait le droit d'accéder à l'énergie nucléaire.

M. Netanyahu a exigé que "l'Iran démantèle complètement son programme nucléaire militaire", en réclamant aussi le maintien des sanctions actuelles pendant les négociations.

"Il faut maintenir cette pression", a-t-il martelé. En outre, "si l'Iran continue à faire progresser son programme nucléaire pendant les négociations, les sanctions devraient être renforcées", a ajouté le dirigeant israélien.

 

(Lire aussi: Les percées diplomatiques dévoilent aussi la faiblesse des Occidentaux)

 

De son côté, M. Obama a fait valoir que "c'est grâce aux sanctions sans précédent que nous avons réussi à mettre en place ces dernières années que les Iraniens semblent désormais prêts à négocier".

 

Washington et ses alliés soupçonnent le programme nucléaire iranien d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran dément. La Maison Blanche n'a pas exclu un recours à la force en cas d'échec de la diplomatie mais a fait valoir que l'Iran n'avait pas encore commencé à assembler une bombe atomique et qu'il était encore temps de discuter.

Mais si cette voie échoue, "nous ne renonçons à aucune possibilité, dont l'option militaire", a répété M. Obama lundi.

Israël, à portée des missiles iraniens, considère que le programme nucléaire du pays constitue une menace pour son existence. Le gouvernement de M. Netanyahu a évoqué à mots à peine couverts une opération militaire unilatérale visant les infrastructures nucléaires de la république islamique.

 

(Lire aussi:Trop de rancœur pour rebâtir une relation de confiance)

 

Contrairement à M. Ahmadinejad, qui avait nié l'Holocauste, M. Rohani a condamné "le massacre des juifs par les nazis", tout en ajoutant que ce "crime" ne justifiait pas "l'occupation" israélienne, également "condamnable" à son sens.

Mais pour M. Netanyahu, le remplacement de M. Ahmadinejad par M. Rohani n'a rien changé, et devant l'assemblée générale de l'ONU mardi, il tentera de convaincre que la menace iranienne n'a pas diminué.

 

Avant de partir pour les Etats-Unis, M. Netanyahu a dénoncé "l'offensive de charme" du président iranien, affirmant avoir "l'intention de dire la vérité face à l'offensive de belles paroles et de sourires".

 

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