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À La Une - Crise

Rohani appelle Israël à signer le Traité de non prolifération nucléaire

Washington et Pékin veulent une réponse "positive" de Téhéran.

Le président iranien Hassan Rohani à New York le 26 septembre 2013. REUTERS/Eduardo Munoz

Le président iranien Hassan Rohani a appelé jeudi à l'ONU Israël à signer le traité de non prolifération nucléaire, à quelques heures d'une réunion de haut niveau sans précédent sur le dossier nucléaire iranien.

"Tant que les armes nucléaires existent, le risque de leur utilisation et la menace de leur prolifération persistent", a déclaré M. Rohani, lors d'une réunion en marge de l'assemblée générale des Nations Unies. "Près de 40 ans d'efforts internationaux pour établir une zone sans armes nucléaires au Moyen-Orient ont malheureusement échoué".

"Israël, seul dans la région qui ne soit pas partie du Traité de non prolifération nucléaire, devrait le faire sans délai supplémentaire", a-t-il poursuivi, jugeant indispensable que "toutes les activités nucléaires de la région" soient soumises aux contrôles de Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Ces déclarations interviennent le jour où le secrétaire d’État américain John Kerry doit s'entretenir, pour la première fois, en présence des ministres des autres membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne, avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

Si aucune rencontre bilatérale ne figure au programme, un bref échange direct entre les deux hommes ne peut être exclu.

Les grandes puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément.

 

La réunion avec M. Kerry sur le programme nucléaire controversé de Téhéran suscite de grands espoirs en raison du ton conciliant adopté ces derniers jours par le président iranien Hassan Rohani.

"Ce sera une bonne rencontre, j'en suis sûr", a déclaré M. Kerry jeudi matin à l'occasion d'une réunion avec son homologue chinois Wang Yi.

Washington et Pékin ont cependant insisté jeudi à New York sur l'importance pour l'Iran "de répondre de manière positive" à l'offre déjà sur la table dans le dossier du nucléaire iranien, selon un responsable américain.


(Pour mémoire: La main (bien) tendue de Rohani à l’Occident...)


Rohani parle de "mois, pas d'années"
Mercredi, le président iranien s'était déclaré résolu à avancer rapidement sur ce dossier nucléaire, évoquant un calendrier de "trois mois". Six mois seraient "encore bons", mais cela devrait être une question de "mois, pas d'années", a-t-il dit au Washington Post.

Il s'agira jeudi d'une "discussion courte", a cependant précisé Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui mène les négociations pour le 5+1 (États-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni et Allemagne) avec l'Iran.


Mme Ashton a indiqué qu'elle retrouverait ensuite M. Zarif à Genève en octobre, pour la première série de négociations depuis l'arrivée de M. Rohani au pouvoir en juin.


Selon des diplomates occidentaux, cette rencontre doit permettre aux ministres des 5+1 de rappeler qu'il y a "une offre sur la table", issue de la dernière réunion d'Almaty, au Kazakhstan, en avril, restée sans suite, et de préciser que toute offre iranienne sera "soigneusement" examinée.

"Nous avons une occasion historique pour régler la question nucléaire", mais les pays du groupe 5+1 doivent ajuster leur attitude pour mieux correspondre à la nouvelle approche iranienne", a pour sa part écrit le ministre iranien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.


Sur sa page Facebook, M. Zarif a cependant mis en garde contre un excès d'optimisme quant aux résultats de cette première rencontre. "On ne peut pas s'attendre à régler les problèmes qui se sont accumulés, en une ou plusieurs rencontres", a-t-il écrit.


A la tribune de l'ONU mardi, MM. Obama et Rohani avaient tous deux affiché leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur ce dossier nucléaire. Mais une rencontre qui faisait l'objet d'intenses spéculations n'a pas eu lieu, preuve de la méfiance enracinée entre les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

"Les blocages pourraient s'avérer trop difficiles à surmonter (...) Mais je suis convaincu qu'il faut essayer la voie diplomatique", a déclaré M. Obama, tout en demandant des "actes transparents et vérifiables".

M. Rohani, qui ces derniers jours a mené une véritable opération de charme, notamment auprès des médias américains, a lui aussi évoqué une possible évolution des relations entre les deux pays, en affirmant que l'Iran n'était "pas une menace", ni pour le monde ni pour la région.

Mais il a redit que la république islamique entendait utiliser l'énergie nucléaire, "à des fins exclusivement pacifiques". Et il a une nouvelle fois dénoncé les sanctions dont son pays fait l'objet.

M. Rohani s'est également entretenu mardi avec le président français François Hollande, qui a jugé cette rencontre "très utile".

Dans ce contexte, M. Zarif a assuré jeudi que son pays était ouvert à des rencontres au plus haut niveau avec les États-Unis. "Une rencontre (entre les deux présidents) n'est ni un objectif en soi, ni un interdit", a dit M. Zarif, cité jeudi par l'agence officielle Irna.

 

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commentaires (2)

ET ROHANI A PLEINEMENT RAISON. UN MOYEN ORIENT DÉPOURVU D'ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE !

SAKR LOUBNAN

13 h 05, le 27 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • ET ROHANI A PLEINEMENT RAISON. UN MOYEN ORIENT DÉPOURVU D'ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE !

    SAKR LOUBNAN

    13 h 05, le 27 septembre 2013

  • Avec Téhéran ouverte à des rencontres au plus haut niveau avec Washington on peut bien affirmer que les ennemis sont le sel de la politique . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 32, le 26 septembre 2013

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