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À La Une - Diplomatie

Journée d’entretiens intensifs pour Sleiman hier à New York

En marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU, le président Sleiman a conféré hier avec Obama, le roi Abdallah de Jordanie, Saoud al-Fayçal et le président de la BM.

Les présidents libanais et américain lors de leur rencontre à New York le 24 septembre 2013. Jewel Samad/AFP

C’est dans la sobriété et les regards rivés sur les présidents Barack Obama et Hassan Rohani avec pour toile de fond l’armement chimique syrien que le 68e débat général de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU a démarré ses travaux en présence de plus de 131 chefs d’État et de gouvernement, et plus de 60 ministres des Affaires étrangères. Plus d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement dont le président Michel Sleiman ont pris la parole. Les autres auront l’occasion de s’exprimer au cours de la semaine. Le secrétaire général de l’ONU a appelé ces dirigeants « à répondre à l’appel de l’histoire » et aux revendications légitimes de dignité et de développement durable des peuples du monde. « Car nous vivons une époque riche de possibilités », a-t-il souligné. Le président Obama s’est joint à l’appel de Ban Ki-moon pour saisir cette « occasion historique unique pour régler la question du nucléaire ». Le discours du président américain était musclé et ferme, chargé de l’importance du leadership mondial des États-Unis.


Pas de panache pour cette session. La grande salle de l’Assemblée générale étant en rénovation, le débat général s’est déroulé cette année dans une salle banale, dans un bâtiment voisin beaucoup moins spectaculaire, avec plus de huit colonnes bouchant la vue de certaines délégations. À défaut de participer en direct, certains ont pu suivre les discours à partir d’une dizaine de télévisions. Les six places imparties à chaque délégation ont été cette année réduites à quatre. Certains membres ont dû rester debout ou jouer les chaises tournantes.

 

(Lire aussi : Obama tend la main à Rohani, Hollande la serre)


C’est dans un désordre et un va-et-vient continus que les discours ont été prononcés, marqués parfois par un brouhaha, bavardage, des textos et photos prises sur tablette. Les quinze minutes imparties pour les discours ont souvent été depassées, comme ce fut le cas du président de l’Assemblée générale, John Ashe, du président américain et de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, qui n’a pas manqué de soulever la question de l’espionnage américain de son équipe, risquant de mettre en péril sa venue aux États-Unis.


Le président Michel Sleiman était accompagné d’une délégation composée des ministres des Affaires étrangères, Adnane Mansour, des Affaires sociales, Waël Abou Faour, de l’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, du représentant permanent du Liban à l’ONU, Nawaf Salam, et de la numéro deux de la mission du Liban à l’ONU, Caroline Ziadé.


On notait notamment la présence du président français, Francois Hollande, de Mme Michelle Obama (en robe bleu et blanc), du secrétaire d’État américain John Kerry, de l’ancienne représentante des États-Unis auprès de l’ONU, Susan Rice, et de la nouvelle ambassadrice, Samantha Power, du président iranien Hassan Rohani, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de Christine Lagarde, présidente du FMI.



Rencontre Obama-Sleiman
En marge des travaux de l’Assemblée générale, le président Sleiman a eu hier un entretien avec le président américain Barack Obama, le roi de Jordanie Abdallah II, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, cheikh Saoud al-Fayçal.


Lors sa rencontre avec le président Sleiman, M. Obama a annoncé à son homologue libanais l’octroi d’une aide de 8,7 millions de dollars à l’armée libanaise dans le but de préserver la stabilité du Liban face à la crise syrienne (voir par ailleurs). L’entretien avec le président de la Banque mondiale a porté notamment sur les préparatifs de la réunion du groupe international de soutien au Liban, qui aura lieu ce soir.

 

(Reportage : Ces enfants syriens réfugiés au Liban qui travaillent pour survivre...)


Le président Sleiman a aussi pris part au déjeuner offert par Ban Ki-moon en l’honneur des dirigeants planétaires. Il était assis à la table K11, entouré des chefs d’État de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, du Liberia, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, de Chypre, Nicos Anatasiadès, d’Ukraine, Victor Yanulovych, de Géorgie, Michaïl Saakashvili, du Tonga, le roi Tupou VI de Swaziland, le roi Mswati III, des États de Micronésie, Emanuel Mori, et de la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, présidente du Conseil de sécurité pour le mois de septembre.


Au menu : l’entrée, composée de tartare de thon et d’avocat, panaché de microvégétaux, tuile au fromage, salade de pamplemousse aux caprons, était arrosée de deux vins espagnols, Deusa Nai 2011 et Albarino Rias Baixas. Le plat principal, composé d’osso buco de veau à la milanaise, gratin dauphinois, sauté de bette à carde, jus de veau à la truffe, était arrosé de vins argentins, Bodega Alisa 2011 et Malbec Rio Negro. Et pour le dessert, les invités ont pu déguster la mousse au chocolat et au caramel au beurre salé, bisotti, sauce vanille, chocolat et mangue.



Emploi de temps chargé pour Sleiman
Le Liban est à l’honneur aujourd’hui (mercredi). Le président libanais aura un emploi de temps bien chargé avec comme point d’orgue l’entretien qu’il aura avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prévu l’après-midi. Il participera ensuite à la première grande réunion médiatisée du « groupe de soutien international pour le Liban ». Une autre réunion, le F-OMD sur le Liban, aura lieu en parallèle et groupera le Premier ministre espagnol, l’administratrice du PNUD, Helen Clark, et la secrétaire générale de l’Unesco, Irina Bukova. De son côté, Derek Plumbly, coodonnateur spécial de l’ONU au Liban, tiendra une conférence de presse tôt le matin pour mettre en exergue les principaux points et les objectifs de la réunion d’appui au Liban.

 

 

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