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Réfugiés syriens : Sleiman appelle à l'aide face à une crise "à dimension existentielle"

Réunion mercredi du "groupe de soutien international pour le Liban".

Le président Michel Sleiman prononçant son discours mardi à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. REUTERS/Ray Stubblebine

Le président libanais Michel Sleiman a lancé mardi à la tribune de l'ONU un appel pressant aux "pays amis" pour aider le Liban à supporter le "lourd fardeau" de centaines de milliers de réfugiés syriens.

 

Les Libanais "ont toujours besoin de l'accompagnement et du soutien de pays amis afin de faire face aux répercussions des crises qui ne les concernent aucunement et qui menacent pourtant leur sécurité et leur stabilité", a déclaré M. Sleiman dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.

 

"Le principal défi, en ampleur et en urgence, et qui prend désormais une dimension existentielle, concerne l'augmentation sans précédent du nombre de réfugiés arrivant de Syrie et dépassant les capacités d'accueil du Liban", a-t-il souligné en rappelant que ces réfugiés représentaient désormais plus du quart de la population libanaise.

 

(Lire aussi: Réfugiés syriens : le 14 Mars salue les efforts de Sleiman auprès des donateurs internationaux)

 

Il a demandé à la communauté internationale de "fournir les ressources humaines et financières suffisantes (..) afin de pouvoir contenir et gérer la présence des réfugiés syriens au Liban et de répondre à leurs besoins humanitaires et vitaux". Il a à ce propos rappelé que les engagements financiers pris lors de la conférence des donateurs au Koweït le 30 janvier n'avaient "été que partiellement tenus".

 

Il a aussi suggéré "d'aménager des structures et des espaces d'accueil" à l'intérieur du territoire syrien mais loin des combats, et d'organiser une "conférence internationale" sur la question des réfugiés afin notamment de "réfléchir aux différentes façons de partager le fardeau sur les différents pays, conformément au principe de responsabilité collective".

 

(Lire aussi: Hollande à « L’OLJ » : Nous devons appuyer, d’abord financièrement, le Liban)

 

Il y a 2,1 millions de réfugiés syriens, installés à 97% dans les pays limitrophes (Liban, Jordanie, Irak, Turquie), selon le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU. Le Liban en accueille le plus grand nombre, soit 746.000 selon le HCR, mais des responsables libanais parlent quant à eux de la présence sur leur territoire de 1,3 million de Syriens, en tenant compte de ceux qui ne sont pas enregistrés comme réfugiés.

 

Dans ce contexte, une réunion internationale se tiendra à New York aujourd'hui mercredi, à l'initiative de la France, pour aider le Liban à faire face à cet afflux de réfugiés syriens. Cette première réunion du groupe international de soutien au Liban, qui comprend notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, aura lieu en marge de l'Assemblée générale.

 

C’est dans la sobriété et les regards rivés sur les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani avec pour toile de fond l’armement chimique syrien que le 68e débat général de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU a démarré, mardi, ses travaux en présence de plus de 131 chefs d’Etat et de gouvernement, et plus de 60 ministres des Affaires étrangères.

 


Rencontre Obama-Sleiman
Michel Sleiman était accompagné d’une délégation composée des ministres des Affaires étrangères, Adnane Mansour, des Affaires sociales, Waël Abou Faour, de l’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, du représentant permanent du Liban à l’ONU, Nawaf Salam, et de la numéro deux de la mission du Liban à l’ONU, Caroline Ziadé.


En marge des travaux de l’Assemblée générale, le président Sleiman a eu mardi un entretien avec Barack Obama, le roi de Jordanie Abdallah II, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, cheikh Saoud al-Fayçal.


Lors sa rencontre avec le président Sleiman, M. Obama a annoncé à son homologue libanais l’octroi d’une aide de 8,7 millions de dollars à l’armée libanaise dans le but de préserver la stabilité du Liban face à la crise syrienne. L’entretien avec le président de la Banque mondiale a porté notamment sur les préparatifs de la réunion du groupe international de soutien au Liban, qui aura lieu ce soir.

 

(Reportage : Ces enfants syriens réfugiés au Liban qui travaillent pour survivre...)


Le président Sleiman a aussi pris part au déjeuner offert par Ban Ki-moon en l’honneur des dirigeants planétaires. Il était assis à la table K11, entouré des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, du Liberia, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, de Chypre, Nicos Anatasiadès, d’Ukraine, Victor Yanulovych, de Géorgie, Michaïl Saakashvili, du Tonga, le roi Tupou VI de Swaziland, le roi Mswati III, des Etats de Micronésie, Emanuel Mori, et de la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, présidente du Conseil de sécurité pour le mois de septembre.


Emploi de temps chargé pour Sleiman
Mercredi, le président libanais aura un emploi de temps bien chargé avec comme point d’orgue l’entretien qu’il aura avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prévu l’après-midi. Il participera ensuite à la première grande réunion médiatisée du "groupe de soutien international pour le Liban". Une autre réunion, le F-OMD sur le Liban, aura lieu en parallèle et groupera le Premier ministre espagnol, l’administratrice du PNUD, Helen Clark, et la secrétaire générale de l’Unesco, Irina Bukova. De son côté, Derek Plumbly, coodonnateur spécial de l’ONU au Liban, tiendra une conférence de presse tôt le matin pour mettre en exergue les principaux points et les objectifs de la réunion d’appui au Liban.

 

 

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Le président libanais Michel Sleiman a lancé mardi à la tribune de l'ONU un appel pressant aux "pays amis" pour aider le Liban à supporter le "lourd fardeau" de centaines de milliers de réfugiés syriens.
 
Les Libanais "ont toujours besoin de l'accompagnement et du soutien de pays amis afin de faire face aux répercussions des crises qui ne les concernent aucunement et qui menacent...
commentaires (2)

Il est gentil le Président dans son discours à l'ONU ...mais ca fait 50 ans que le Liban lui même ...vit un crise existentielle...!

M.V.

14 h 24, le 25 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • Il est gentil le Président dans son discours à l'ONU ...mais ca fait 50 ans que le Liban lui même ...vit un crise existentielle...!

    M.V.

    14 h 24, le 25 septembre 2013

  • Espérons que l’appel du président Sleiman aura des répercussions positives sur le terrain surtout que la sécurité devient dans tout le pays précaire . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    12 h 07, le 25 septembre 2013

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