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Tripnol : une nouvelle inspiration hip-hop

Trois jeunes musiciens, trois styles musicaux, un désir commun : créer un hip-hop expérimental. Résultat ? Un album hybride, étrange et intergalactique.

Exit les sujets sociaux et politiques, les deux favoris du hip-hop, et place à l’imaginaire. Omar al-Fil alias Elepheel, Eddy Abbas de Fareeq el-Atrash, Élie Nakhlé, alias Lipos, membre des Jnood Beirut, et des artistes locaux – comme John Nasr, Qarar, Zein el-Din, Chak (Jnood Beirut) et Fahras – ont voulu innover. Leur album Tripnol est lancé le 11 septembre au Yukunkun et mis en vente à Ashekman Urban Wear, à Hamra.
« Le but de cet album était de sortir de nos pensées et schémas habituels. Pour cela, chacun de nous s’est appliqué à utiliser son imagination et à créer quelque chose de complètement nouveau », confie Eddy. Un premier morceau introducteur, Charfi, donne la note. Des maisons détruites, des désirs de revanche, des histoires de sirènes mêlées au voyage d’un astronaute esseulé : les morceaux s’imprègnent de poésie, d’humour et de surréalisme. « L’album est un trip musical. Nous avons eu du mal à lui trouver un nom, les mots pour le décrire ne venaient pas. Je pense personnellement qu’il est le produit d’une évasion, d’un véritable voyage en soi », raconte Lipos, 21 ans, licencié en biologie et biochimie de l’USJ et fanatique de hip-hop. « C’est courageux d’arrêter de parler de politique, c’est un risque pris par les rappeurs vis-à-vis de leur public », poursuit Eddy, qui se sentait enfin prêt à passer à autre chose.

Des influences électroniques
La maquette de l’album, aux accents spatiaux, c’est lui. Mais pas seulement. Elepheel, 21 ans, titulaire d’une licence en graphisme obtenue à l’Université Rafic Hariri, est un vrai expérimentaliste. Car il veut faire les choses différemment, il s’est toujours inspiré du hip-hop alternatif produit à l’étranger et se concentre surtout sur le genre de la vieille école.
C’est avec Lipos qu’est venue à Eddy l’idée de cet album avant qu’Elepheel ne se joigne à eux. « On s’est dit qu’on voulait sortir un peu de la structure usuelle du hip-hop en utilisant notamment des influences électroniques. »
Pour Eddy, des fusions entre hip-hop et sons électroniques sont possibles. « Le hip-hop est une branche du funk et peut donc provenir de toutes les influences, de tous les genres de musique, allant du rock à la musique arabe traditionnelle. Comme on écoute de plus en plus de musique électronique au Liban, on a voulu expérimenter cette fusion, combiner les deux procédés, pour donner naissance à d’autres possibilités musicales. » Mais c’est aussi le cas du rock’n’roll et du jazz qui, selon Elepheel, « offrent une ambiance particulière et peuvent créer plusieurs atmosphères différentes ».

 

Maya SOURATI

Vidéo du morceau Moulhak : http ://www.youtube.com/watch ? v=baS_WSw48aQ

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