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Shaza Awada : de l’obscurité à la lumière

En trois ans, Shaza se dit transformée. La raison ? Une pratique sérieuse et intense d’isha yoga.

Tout commence avec un cours de yoga, pris au centre de yoga Houna, à Beyrouth, en 2010. On est encore au Liban. Shaza, 26 ans, jeune diplômée en audiovisuel de l’USJ, partage son temps entre son travail et sa vie de batteuse dans le groupe Walkabout Drum Circle. « Je pensais que le yoga n’était que des postures jusqu’au jour où j’atterris dans une salle dispensant un cours de pranayama (exercices respiratoires sur des temps précis). Rentrée chez moi, ma respiration me réveille la nuit. Je l’ai alors “découverte” et connu une grande libération. Tous mes problèmes sont apparus devant moi avec une très grande clarté. J’ai ressenti un état d’extase exceptionnel », explique la jeune femme.

De la jungle libanaise à la jungle indienne
Ses priorités, dès lors, changent. Deux années de yoga plus tard, quittant boulot et activités diverses, Shaza entreprend un long voyage en Inde pour se former à la pratique du isha yoga. Son intérêt porte alors sur un programme de sept jours de silence, dans un ashram près de Coimbatore. « Pour cela, je devais me préparer pendant deux mois. J’ai alors servi comme bénévole à l’ashram, en échange de quoi je fus logée et nourrie », explique-t-elle. Puis elle investit une grande somme d’argent dans la formation des enseignants de isha yoga, d’une durée de 5 mois et demi, à l’Institut Isha des sciences internes (Isha Institute of Inner Sciences). « C’est une première dans l’histoire du isha yoga, dont la tradition ne permettait pas aux adeptes d’enseigner, contrairement à d’autres écoles », précise Shaza. Sa motivation demeure intacte. « Je n’ai pas hésité à payer cher ma formation. J’ai vendu ma voiture au Liban et je me suis lancée, tête baissée, bien décidée à apprendre. »
Commence alors un long voyage. « J’étais loin de la civilisation pour une année entière, dans la jungle indienne tropicale. Je lavais mes habits à la main, n’utilisais que mes pieds pour me déplacer. Le chemin spirituel était très dur. Nous avions sept heures de formation physique, des heures de cours d’anatomie, de respiration, de médecine ayurvédique. Il fallait se réveiller très tôt et respecter un régime alimentaire très strict. Une transition difficile mais nécessaire », poursuit-elle.
La rigueur finit par porter ses fruits. Et au fil des mois, Shaza expérimente un nouveau corps, une nouvelle tête, apprend des techniques pour comprendre sa respiration, son énergie, son esprit et ses émotions, et intégrer sa compréhension de la pratique dans l’enseignement qu’elle dispensera elle-même. « Je suis née dans la guerre et je me souviens bien des traumatismes que j’ai vécus. Après ma pratique, mes insomnies ont disparu, je n’ai désormais plus d’asthme et je ne grince plus des dents la nuit. Mes maux de dos sont une vieille histoire et je dors moins tout en ayant beaucoup plus d’énergie. Mon esprit s’est calmé, ma concentration a augmenté. En outre, j’étais très en colère, j’avais l’habitude de m’inquiéter beaucoup et de m’identifier à ma pensée. Le yoga m’a appris à être dans le moment. Et dans ma vie quotidienne au Liban, cela m’aide énormément. »
Shaza donnera des workshops de hatha isha yoga à Badaro, du 9 au 13 septembre.

Maya SOURATI

Pour plus d’informations : www.facebook.com/ishahatalebanon
Tout commence avec un cours de yoga, pris au centre de yoga Houna, à Beyrouth, en 2010. On est encore au Liban. Shaza, 26 ans, jeune diplômée en audiovisuel de l’USJ, partage son temps entre son travail et sa vie de batteuse dans le groupe Walkabout Drum Circle. « Je pensais que le yoga n’était que des postures jusqu’au jour où j’atterris dans une salle dispensant un cours de...

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