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À La Une - Dans la presse

"La machine démocratique a sauvé le système dictatorial syrien"

Certains organes de presse libanais estiment que la Maison Blanche a été surprise par les prises de position de la Russie et de l'Iran concernant une réponse à une éventuelle frappe contre la Syrie.

Lundi, la presse libanaise et panarabe revenait largement sur le discours du président américain Barack Obama, qui a surpris samedi en demandant au Congrès son autorisation pour frapper le régime du président syrien, repoussant de facto de plusieurs jours une éventuelle intervention militaire contre le régime de Damas. 


Pour le quotidien an-Nahar (proche de la coalition du 14 Mars, opposée au régime syrien), "la machine démocratique a sauvé le système dictatorial syrien". L'éditorialiste Rosana Bou Mounsef fait le lien entre le vote au Parlement britannique sur la participation du Royaume-uni dans l'opération militaire contre la Syrie et la soumission d'une éventuelle frappe au Congrès américain.
"M. Obama tente d'assurer une couverture interne à cette opération puisqu'il ne bénéficie pas du parapluie international", estime Mme Bou Mounsef. "Ce report est une affaire sensible car la frappe américaine a perdu de sa valeur", ajoute-t-elle.

Pour al-Akhbar (proche du Hezbollah), les Occidentaux veulent tous croire que l'hésitation américaine est "le résultat de la démocratie". "Ils veulent tous croire que l'opinion publique peut influencer les décideurs pour avaler la première défaite des États-Unis et de l'Europe dans cette guerre sans feu", estime l'éditorialiste Ibrahim al-Amine. "L'administration de M. Obama est surprise par le refus, de la part de la Russie et de l'Iran, de faire des concessions en ce qui concerne le régime Assad. L'hésitation de M. Obama est due au message adressé par Moscou à Washington : +un missile contre la Syrie déclenchera une guerre générale", poursuit-il.

Même son de cloche du côté du quotidien al-Joumhouriya (proche de la coalition du 14 Mars, opposée au régime syrien) qui estime que "l'administration Obama a été surprise par les prises de position de la Russie et de l'Iran concernant une réponse à une éventuelle frappe contre la Syrie". Selon l'éditorialiste Khattar Abou Diab, "même le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jeffrey Feltman, n'a pas réussi à apaiser la tension à Téhéran, les Iraniens restant déterminés à riposter à toute intervention militaire étrangère en Syrie". Le résultat du vote du Parlement britannique a, de plus, "accru l'hésitation M. Obama", poursuit l'éditorialiste, pour qui l'actuel président américain "n'est pas l'homme des grandes décisions".  

 

Pour al-Sharq al-Awsat aussi, l'hésitation de M. Obama est due aux menaces de riposte et aux dangers que constitue une éventuelle intervention militaire en Syrie. "La Syrie est un cas spécial et sensible (...) et la sécurité d'Israël est une priorité pour l'administration Obama. Cette dernière craint une attaque contre l’État hébreu et c'est pour cela que M. Obama a besoin du soutien du Congrès afin de pouvoir gérer un scénario pareil", estime le correspondant du quotidien panarabe à Washington, Mohammad Ali Saleh.

Le quotidien as-Safir (proche du Hezbollah) estime, lui, que la décision de M. Obama a suscité une "grosse déception pour le gouvernement israélien". Selon l'éditorialiste Helmi Moussa, certains responsables israéliens "ont accusé le président américain de +lâcheté+. Les Israéliens ont été surpris par cette décision puisqu'ils s'attendaient à une frappe à tout moment. Cela montre qu'il y a une faille dangereuse entre les deux pays", poursuit-il.

 

Le quotidien panarabe al-Hayat note, de son côté, que le président américain arrivera la tête basse, jeudi à Saint-Pétersbourg en Russie où se tient le sommet du G20. "Le chef du Kremlin (Vladimir Poutine, ndlr) a réalisé un rêve ancien après la décision de M. Obama (qui entraine un report d'une éventuelle frappe en Syrie) : se venger des Américains qui ont fait chuter l'Union soviétique sans tirer une seule balle", écrit l'éditorialiste Ghassan Charbel.

 

Revenant sur la décision du président américain, le journaliste estime que Barack Obama parle de grands principes et de sentiments humanitaires dans son discours, car "il a été élu pour rapatrier les soldats américains après deux guerres fatigantes suivies d'une crise économique", il ne veut pas donc entrainer son pays dans un nouveau conflit sans l’approbation du Congrès.   

 

 

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Pour le quotidien an-Nahar (proche de la coalition du 14...
commentaires (4)

N'IMPORTE QUOI ! MAIS ILS VONT LE TAPER A L'AISE, ET VITE FAIT BIEN FAIT.... AU NUSAYRISÉ !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 08, le 03 septembre 2013

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Commentaires (4)

  • N'IMPORTE QUOI ! MAIS ILS VONT LE TAPER A L'AISE, ET VITE FAIT BIEN FAIT.... AU NUSAYRISÉ !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 08, le 03 septembre 2013

  • LA MACHINE DE GUERRE EST EN MOUVEMENT. NAÏF QUI NE PRENDRAIT PAS AU SÉRIEUX LE SIGNAL. NAÏFS AUSSI LES OCCIDENTAUX S'ILS CROEINT À UNE SIMPLE ESCAPADE. L'ANALYSE DIT QUE LA FRAPPE EST EN ROUTE. LA LOGIQUE DIT QUE LA SOLUTION POLITIQUE, QUELLE QUE CE SOIT, EST DE LOIN LA MEILLEURE. LES PEUPLES DE LA TERRE RÉCLAMENT : GENÈVE II !

    SAKR LOUBNAN

    19 h 20, le 02 septembre 2013

  • Rires. Il y en a vraiment qui se torturent les méninges tout en gardant leur visière étroite et fanatique. Est-ce que la Syrie a obtenu mandat de l'Onu pour massacrer, piller et voler le Liban pendant 29 ans ? Est-ce que chef mercenaire Nasrallah a obtenu mandat de l'Onu pour aller aider les chabbiha du boucher de Damas à massacrer, piller et violer en territoire étranger ? Dans cette région de barbares, tout le monde fait n'importe quoi, n'importe comment et en toute impunité. Alors qu'on arrête de sous-estimer les frappes occidentales, même si personne ne les souhaite et même si elles ne vont pas servir à grand chose, car elles risquent de faire très mal et je ne vois ni divins tarés de Dieu ni la minable armée syrienne capables de les contrer. Et que nos divins mercenaires et tueurs professionnels du Hezb, sbires crétins de l'Iran, se calment un peu, qu'ils ne se mêlent pas de tout ça, ce n'est pas leur problème. Autrement ils fourniront le prétexte rêvé à Israël de nous bombarder divinement une nouvelle fois.

    Robert Malek

    18 h 51, le 02 septembre 2013

  • Il y a 2 déclarations importantes qui sont passées comme lettre morte à cause du nombre de déclarations fausses du côté occidentale et vraies du coté de la nvelle puiss mondiale. Lavrov dit : " en cas d'attaque sans mandat de l'onu il n'y aura plus d'ordre mondiale" comprenez que cela veut dire , moi puissance mondiale , demain je décide de rentrer au Kazakhtan ou en Géorgie ou encore la Chine décide de prendre Taiwan ou les iles japonaises personne n'aura rien à redire. obama déclare : "les us n'agiront que dans leur propre intérêt", ça veut dire à israel et à tous ses alliés je ne tiendrai plus compte de vos désirs , j'ai assez donné en argent en armes et en larmes , fello 3anneh ! . La menace d'une réaction des résistances en place a été prise très au sérieux parce que et seulement parce que israel était menacée très sérieusement , Nathan/videur s'est empressé de dire , nous agirons avec force si on est attaqué, aveu de faiblesse et de trouille .

    Jaber Kamel

    18 h 05, le 02 septembre 2013

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