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Diaspora - Entretien

« Il nous faut atteindre l’objectif principal d’un Liban uni »

Dimas Chantiri, jeune responsable au sein de l’ULCM, exprime sa vision de ce que devrait devenir le Liban et du regard que portent à leur pays d’origine les jeunes descendants d’émigrés.

Photo de groupe dans le « village de la tradition » à Zaarour.

«Nos ancêtres sont partis expulsés du Liban, nous revenons en force. » C’est par ces mots que Dimas Chantiri, président argentin de la jeunesse au sein de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM), élu en mars 2012 au congrès de Mexico, a commencé son discours, devant une centaine de jeunes venus de tous les continents pour assister au congrès mondial, qui s’est tenu les 19 et 20 août dernier au Liban. Voici l’entretien qu’il a accordé à L’Orient-Le Jour.

C’est votre première visite au Liban alors que vous militez pour ce pays en Argentine depuis 14 ans. Quelles sont vos impressions ?
Au tout début, quand l’avion a survolé Beyrouth éclairée de nuit, j’écoutais Feyrouz sur mon Ipod et j’ai beaucoup pleuré. Voir ces images que j’avais téléchargées devenir réalité m’a bouleversé...

Que pensez-vous de l’avenir du Liban et de ses jeunes?
En réalité, le Liban est divisé en deux et même plus, et ces parties ne constituent pas un Liban, pour des raisons politiques et religieuses. Le résultat, c’est que les jeunes du Liban pensent plus à leur bénéfice personnel qu’au bien commun. Ils projettent de faire leur vie professionnelle en dehors du Liban.

Alors rien n’a changé depuis 150 ans d’après vous ?
Si, le Liban a bien changé et s’est beaucoup développé. Mais en ce qui concerne la structure sociale, il nous reste encore à atteindre l’objectif principal d’un Liban uni pour tous ses fils. De leur côté, les jeunes de l’émigration pensent avoir atteint, par le biais de leur travail personnel, un objectif fondamental dans la construction sociale du Liban pour deux raisons : d’une part, parce que nos grands-parents, quand ils sont arrivés dans de nouveaux continents, de nouveaux pays, portaient un passeport qui n’indiquait pas la confession. D’autre part, nous sommes convaincus que les religions viennent de Dieu, mais que la terre est pour tous.

Parlez-nous du congrès des jeunes descendants d’émigrés qui sera annuel.
Notre but est d’éveiller la conscience des jeunes de l’émigration et de produire une rénovation directionnelle au sein de l’ULCM. Quatorze pays étaient représentés au congrès qui a eu lieu cette année au Liban.

Dans votre discours, vous avez évoqué un changement interne au Liban...
Si nous analysons l‘histoire du monde, la conception des révolutions se fait par les jeunes. Nous militons pour l’enregistrement de tous les descendants d’émigrés dans les registres d’état civil, la récupération de la nationalité par tous, ainsi que pour le droit des enfants de mère libanaise à la nationalité, et la récupération des droits civiques des émigrants libanais. Nous souhaitons, pour cela, travailler directement avec les jeunes du Liban, les universitaires et tous ceux qui s’intéressent à cette action. Nous souhaiterions également être représentés au sein de la Chambre des députés.

Quel est votre rêve pour le Liban ?
Mon rêve, c’est que le Liban représente désormais 10 452 kilomètres carrés d’indépendance, de paix et de souveraineté.
«Nos ancêtres sont partis expulsés du Liban, nous revenons en force. » C’est par ces mots que Dimas Chantiri, président argentin de la jeunesse au sein de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM), élu en mars 2012 au congrès de Mexico, a commencé son discours, devant une centaine de jeunes venus de tous les continents pour assister au congrès mondial, qui s’est tenu les 19 et...