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À La Une - Liban

Sleiman appelle les Libanais à « transgresser toutes les considérations extérieures »

Le chef de l’État prône dans l’immédiat un gouvernement qui rassemble et un retour sans conditions à la table de dialogue.

Le chef de l’État s’entretenant avec M. Mikati...

Dans un message aux Libanais retransmis samedi soir en direct à la télévision, le président de la République, Michel Sleiman, a tiré les conclusions des derniers attentats terroristes qui ont visé la banlieue sud de Beyrouth et de Tripoli, exhortant les Libanais à « transgresser toutes les considérations extérieures », afin de ne pas retomber dans les divisions et renouer avec la guerre civile, et appelant à la mise en place immédiate d’un gouvernement « qui rassemble » et à un retour sans conditions à la table de dialogue.


« Au milieu des bouleversements que vit la région, des périls, surtout terroristes, qui encerclent la patrie, de l’inquiétude des Libanais que nous partageons, du danger de glissement vers la discorde, sans parler de la persistance des menaces et des violations israéliennes ; et à l’ombre de l’immobilisme causé par l’arrêt du dialogue national, le report des élections législatives et le non-respect de la déclaration de Baabda, je me dois, de par ma responsabilité constitutionnelle, d’informer le peuple libanais de ce que j’estime être notre devoir à tous (...) pour faire face aux défis », a déclaré le président Sleiman.
« J’appelle les autorités militaires et sécuritaires à hausser le niveau de leur disponibilité au plus haut point afin de surveiller et de poursuivre les criminels et les terroristes », a-t-il lancé.

 

(Lire aussi : Mobilisation des forces de l’ordre pour prévenir les attentats de tout genre)


Et d’ajouter : « J’appelle les citoyens libanais à garder leur calme, leur unité, leur solidarité et le courage qui les distingue et à coopérer avec les autorités sécuritaires auxquelles ils doivent accorder leur entière confiance. Ils pourront ainsi les seconder en faisant état de tout mouvement suspect qui menace l’ordre public. »
« Je m’adresse en particulier aux hommes politiques, aux leaders d’opinion et aux instances religieuses pour les inviter à adopter la pacification et la modération dans les discours politiques, et à œuvrer de nouveau pour ramener toutes les parties au respect des constantes de la déclaration de Baabda, conformément à l’intérêt supérieur du Liban et en harmonie avec le point de vue de la majorité écrasante des Libanais », a-t-il encore lancé, avant d’inviter également les médias à « prendre part à la responsabilité nationale ».


Et de conclure : « J’appelle tout le monde, sans exception, à adopter une attitude courageuse et à prendre une décision nationale responsable qui se distancie des intérêts extérieurs et régionaux, et prend en considération l’intérêt national intérieur. Nous devons nous retrouver immédiatement au sein d’un gouvernement qui rassemble et, sans conditions, autour de la table de la conférence de dialogue national, afin de ne pas retomber dans les divisions et les affrontements. Nous devons à cette fin transgresser toutes les considérations extérieures. »
Auparavant dans la journée, le chef de l’État avait reçu le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, avec qui il avait passé en revue la situation politique et sécuritaire dans le pays.


Il avait également examiné avec le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, les détails de l’enquête sur le double attentat de Tripoli. Ce thème était aussi au menu des entretiens du président Sleiman avec le directeur adjoint des Renseignements de l’armée, le brigadier Abdel Karim Younès, et le chef des SR des FSI, le colonel Imad Osman.
Aujourd’hui lundi, M. Sleiman doit présider au palais de Baabda une importante réunion du Conseil supérieur de défense afin de prendre les mesures nécessaires pour parer à la situation sécuritaire dans le pays.

 

 

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