Les pilotes turcs enlevés au Liban sont vivants, selon Ankara

La Turquie a affirmé lundi que les deux pilotes de la compagnie Turkish Airlines enlevés au Liban étaient vivants et qu'elle savait en gros où ils se trouvaient.
"On sait plus ou moins où ils sont. Nous savons qu'ils sont vivants, qu'ils jouissent de la tranquillité et du confort", a déclaré à la presse le vice-Premier ministre Bulent Arinc, à l'issue d'une réunion du gouvernement. "J'espère que nous entrerons bientôt en contact avec eux", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, l'agence officielle turque a rapporté que le pilote de la Turkish Airlines est détenu dans le quartier al-Charawné à Baalbeck, dans l'est du Liban. Le co-pilote se trouverait, lui, dans le village de Zawtar, dans le sud du pays.

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Les deux pilotes ont été enlevés le 9 août près de l'aéroport de Beyrouth, dans une zone majoritairement chiite contrôlée par le Hezbollah, au moment où ils se rendaient avec le reste de l'équipage vers un hôtel. Un groupe inconnu, le "groupe des visiteurs de l'imam Ali al-Rida" - du nom d'un imam vénéré par les chiites - a revendiqué l'enlèvement. Ce groupe demande à la Turquie d'user de son influence auprès des rebelles syriens qu'elle soutient pour obtenir la libération des neuf pèlerins chiites libanais kidnappés en Syrie en mai 2012.

Les autorités libanaises ont arrêté et inculpé trois suspects dans l'enquête sur cet enlèvement, a annoncé samedi une source judiciaire. Il s’agit de Mohammad Saleh, Hassan Saleh et Nadim Zogheib, tous des proches des otages libanais détenus à Aazaz. Cinq autres avaient été interrogés par les Forces de sécurité intérieure (FSI), avant d’être relâchés. 

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Depuis le rapt, les détracteurs du Hezbollah au Liban accusent le parti chiite d'avoir couvert l'enlèvement. Mais le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, qui a engagé des centaines de combattants de son mouvement aux côtés des forces du régime de Bachar el-Assad en Syrie, a démenti toute implication.

"Le Hezbollah n'a pas enlevé les deux pilotes. Nous n'avons aucun rôle dans cela", avait-il déclaré lors d'une interview la semaine dernière à la chaîne panarabe al-Mayadeen.

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