Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

Riyad presse l'Europe de lever "dans les faits" l'embargo sur l'armement des rebelles

Trois civils tués à Homs où le régime poursuit son offensive.

Un rebelle syrien, le 30 juin, dans le quartier de Khaldiyé, à Homs où le régime a lancé une offensive samedi. REUTERS/Yazan Homsy

Trois civils ont été tués dimanche lors d'un raid de l'aviation syrienne sur Homs, où le régime a lancé une offensive samedi contre les rebelles que Riyad a pressé l'Union européenne d'armer.


La ville de Homs (centre), surnommée dans le passé "capitale de la révolution" par les militants anti-régime, est la cible depuis samedi d'un nouvel assaut du régime.
Dimanche, "les appareils syriens ont mené un raid aérien contre la Vieille ville, détruisant une maison et y tuant une femme et deux enfants", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants à travers la Syrie. "Les troupes du régime ont également bombardé à l'artillerie les quartiers de la Vieille ville et celui de Khaldiyé", a ajouté l'OSDH en précisant que des dizaines de personnes, dont 24 membres des forces du régime, ont été blessées depuis le début de l'assaut samedi.

 

(Reportage : Rozana, radio syrienne "libre et indépendante", veut s'adresser aux "Syriens de l'intérieur")


"L'armée tente de pénétrer dans Khaldiyé mais sans succès jusqu'à présent", a indiqué le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
"Dimanche, les forces du régime n'ont pas tenté d'entrer, se contenant de bombarder. L'offensive est menée par plusieurs centaines de soldats qui tentent d'entrer par groupes de vingt", a expliqué à l'AFP un militant de Khaldiyé se présentant sous le nom de Yazane al-Homsi, joint par Skype.


L'armée a repris il y a un an le contrôle de la majorité de Homs, troisième ville du pays, mais peine depuis à reconquérir le reste des quartiers, que les rebelles défendent bec et ongles. L'offensive de samedi intervient moins d'un mois après la prise par le régime de la ville stratégique de Qousseir, dans cette province.


Estimant que l'attaque contre Homs "menace l'unité de la Syrie", la Coalition nationale de l'opposition a exhorté samedi les pays occidentaux et arabes la soutenant à prendre des mesures, notamment "une zone d'exclusion aérienne et des frappes militaires" sur des bases du régime.

 

 

"Une guerre atroce contre un occupant étranger"
Dimanche, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l'Union européenne (UE) ont souligné l'urgence d'un règlement politique du conflit en Syrie et se sont engagés à contribuer à la tenue d'une conférence internationale de paix, dite Genève II, au terme d'une réunion ministérielle conjointe à Manama (Bahreïn).


De son côté, Riyad a fermement pressé l'UE à mettre en application sa décision de lever l'embargo sur les armes à la rébellion syrienne. "La résistance syrienne ne lutte pas seulement contre un régime qui a perdu sa légitimité mais elle est également engagée dans une guerre atroce contre un occupant étranger", a fait valoir le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, évoquant le Hezbollah chiite libanais, les Gardiens de la révolution iraniens et l'allié russe.

 

(Lire aussi: Malaise en Jordanie face au déploiement militaire américain)


Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a appelé le régime de Bachar el-Assad "à cesser son assaut brutal sur Homs", estimant que le président syrien n'était "pas intéressé par la paix pour la Syrie mais plutôt prêt à tuer des dizaines de milliers d'innocents".


Dans la province d'Alep, plus au nord, sept fonctionnaires du ministère de l'Éducation et les membres d'équipage ont été tués lorsque l'hélicoptère qui les transportait a été touché par les rebelles, a affirmé l'agence Sana.
"Les terroristes ont abattu l'hélicoptère au dessus de Nabl. Il y avait à bord sept membres du ministère de l'Éducation qui transportaient les copies d'examen du brevet pour les élèves de Nabl et Zahraa", deux localités chiites encerclées par les rebelles, indique l'agence qui ne précise pas le nombre de membres d'équipage.
Cité par la télévision officielle, le Premier ministre Waël al-Halaqi a condamné "ce lâche acte terroriste qui a visé d'importants cadres éducatifs cherchant à développer la connaissance et à lutter contre l'obscurantisme".

 

(Eclairage : « Si vous êtes un criminel, comment pourriez-vous revenir ? »)


Par ailleurs, 13 personnes ont été blessées, dont des membres des forces du régime, par l'explosion d'une bombe magnétique placée sous une voiture à Kiswé, au sud de Damas, selon l'OSDH.


Depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie, qui a débuté par un soulèvement populaire pacifique et s'est militarisé face à la répression menée par le régime, plus de 100.000 personnes ont péri selon l'OSDH.

 

Au Liban

Des membres du Hezbollah convertis au christianisme pour éviter l'expulsion du Golfe ?


Les velléités hégémoniques du tandem chiite torpillent tout redressement politique, l’éclairage de Philippe Abi-Akl

 

« Dès que vous prononcez le mot armes, ça tue le tourisme »

Trois civils ont été tués dimanche lors d'un raid de l'aviation syrienne sur Homs, où le régime a lancé une offensive samedi contre les rebelles que Riyad a pressé l'Union européenne d'armer.
La ville de Homs (centre), surnommée dans le passé "capitale de la révolution" par les militants anti-régime, est la cible depuis samedi d'un nouvel assaut du régime.Dimanche, "les appareils...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut