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À La Une - Liban

Une vingtaine de personnes poignardées lors d’une attaque contre un bus à Jisr el-Wati

Un enquêteur travaille sur le bus dans lequel une attaque au couteau s'est déroulée, le 26 juin 2013, près de souk el-Ahad, à Beyrouth. AFP PHOTO/JOSEPH EID

L’insécurité chronique qui sévit dans certaines régions a connu hier un grave
épisode qui constitue un précédent en la matière au Liban : une vingtaine de personnes qui se trouvaient à bord d’un bus ont été blessées à coups de couteau par des assaillants inconnus à Jisr el-Wati, dans la banlieue de Beyrouth.
« Trois voitures aux vitres fumées ont intercepté un minibus transportant des Syriens, des Libanais et des Palestiniens à Jisr el-Wati. Huit hommes en cagoule ont par la suite attaqué les passagers à coups de couteau, en blessant une vingtaine », a indiqué un porte-parole des FSI à L’Orient- Le Jour, précisant que « ces personnes se dirigeaient vers un studio à Hazmieh pour y enregistrer un programme qui devait être diffusé durant le mois de ramadan. Le programme est produit par une entreprise libanaise en coopération avec une chaîne étrangère, et les personnes attaquées devaient figurer parmi l’assistance ».
C’est généralement de cette manière que beaucoup de réfugiés syriens ou palestiniens et des Libanais qui vivent dans le besoin s’arrangent pour joindre les deux bouts. Ils sont payés une vingtaine de dollars pour figurer parmi l’assistance dans des programmes de jeux ou de chansons.


Des sources appartenant au domaine de la production télévisée au Liban ont indiqué à L’Orient-Le Jour que « les figurants se dirigeaient vers Hazmieh pour tourner un programme coproduit par des Syriens et des Iraniens » et que l’incident serait dû à « un règlement de comptes personnel ».
Le groupe avait quitté Bourj-Hammoud à bord de deux bus pour se rendre à Hazmieh. C’est sur le pont enjambant Jisr el-Wati, au-dessus de Souk el-Ahad, qu’ils ont été interceptés par les deux 4X4, les deux véhicules ayant barré la route aux bus. Les malfaiteurs sont montés à bord de l’un des bus et ont roué ses occupants de coups de poing et de poignard.
Après l’attaque, les assaillants ont regagné les 4x4 et se sont dirigés, selon des témoins oculaires, vers la route reliant le secteur Fiat au Palais de justice pour rejoindre ensuite la banlieue sud de Beyrouth.


Parmi les blessés figurent Ali Jaafar, libanais blessé au dos, Hovig Sabrajian, libanais blessé à l’épaule et à la tête, Marsis Tammassian, atteinte aux bras et aux jambes. Ils ont été transportés à l’Hôpital du Mont-
Liban sur l’ancienne route de Saïda.
La Croix-Rouge a traité trois personnes sur place, dont l’état n’a pas nécessité leur transport à l’hôpital. Il s’agit des Syriens Ibrahim Ahmad et Mohammad Issa, et du Palestinien Abdallah Marar.
La Défense civile a transporté trois personnes à l’hôpital Saint-Joseph à Dora : Ahmad Qilaoui, syrien blessé aux jambes et au dos, Juan Khalil, syrien ayant reçu un coup sur la tête, et Abdallah Haddad, palestinien blessé à l’épaule et au bras.


Des témoins oculaires ont rapporté avoir vu des taches de sang sur les sièges du minibus ainsi que sur des tee-shirts laissés à la hâte dans le véhicule et dans la rue.
Moses Partamian, syrien arménien, le responsable qui amenait les figurants au studio, a également été poignardé. Il a été transporté à l’Hôpital du Mont-Liban. Il a souligné qu’il pense que l’attaque a été motivée « par la compétition professionnelle ». « Nous n’avons rien à voir avec la politique », a-t-il ajouté, écartant la possibilité que « l’attaque soit commanditée par la chaîne iranienne qui devait diffuser le programme ». Il a aussi rejeté le fait qu’il soit « personnellement ciblé ».
L’enquête se poursuit.

 

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