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À La Une - Crise

Syrie : Le nombre de morts a franchi la barre symbolique des 100.000

La solution politique s'éloigne.

La fumée se dégage après une explosion dans la région de Qaboun à Damas. REUTERS/Yaman Alrandi

Le nombre de morts depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le régime en Syrie a franchi la barre symbolique des 100.000 selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)

 

Ce bilan comprend 36.661 civils, 18.072 rebelles et 25.407 membres de forces gouvernementales, a indiqué cette ONG qui se base sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers le pays. Le nombre de morts a été recensé jusqu'au 24 juin.

Parmi les civils figurent 3.330 femmes et 5.144 enfants de moins de 16 ans. Le chiffre des rebelles tués comprend 13.539 civils qui ont pris les armes, 2.518 combattants étrangers en majorité des jihadistes et 2.015 déserteurs.

Les troupes du régime sont appuyées par des milices loyalistes, qui ont perdu 17.311 membres, et des combattants du Hezbollah chiite libanais, dont 169 ont péri dans la guerre.

L'ONG recense également 2.571 corps non identifiés et affirme que le sort de plus de 10.000 détenus et celui de plusieurs centaines de soldats capturés par les rebelles reste inconnu.


Actes de barbarie
La guerre est marquée par des acte de barbarie et l'OSDH a posté une vidéo montrant des jihadistes non syriens décapitant au couteau deux hommes suspectés de collaboration avec le régime de Bachar el-Assad.
Et les violences ne cessent de faire rage au quotidien : mercredi, l'armée de l'air du régime a mené plusieurs raids contre Rastane, un des derniers bastions de la rébellion dans la province centrale de Homs. C'est dans cette région que l'armée syrienne, forte de l'appui du puissant Hezbollah libanais, a remporté sa principale victoire militaire en prenant début juin la ville rebelle de Qousseir.


(Pour mémoire : Nasrallah : Le Hezbollah va rester impliqué dans le conflit en Syrie)


Cette avancée a poussé les 11 pays occidentaux et arabes soutenant l'opposition à décider d'intensifier leur aide à la rébellion pour inverser le rapport de forces sur le terrain en sa faveur avant l'éventuelle tenue de Genève-2.


Mardi, le chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Fayçal s'est engagé à ne plus rester "les bras croisés" face aux tueries perpétrées en Syrie.

Damas, qui assimile les rebelles à des "terroristes" financés par les monarchies du Golfe, a violemment réagi aux propos du prince Saoud, l'accusant d'avoir les mains "tachées de sang syrien".


En raison de la détérioration de la situation, la Russie a rapatrié tout son personnel militaire de Syrie, qui travaillait jusqu'à présent dans le port de Tartous, a affirmé une source militaire citée mercredi par le quotidien russe Vedomosti.

Pas de Genève-2 ?

Les Etats-Unis ne croient plus que la conférence dite de Genève-2 puisse se tenir en juillet et refusent désormais d'établir un "calendrier", repoussant un peu plus tout espoir de règlement diplomatique du conflit.

L'émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie, Lakdhar Brahimi a "douté" lui aussi qu'elle se tienne en juillet.

Genève-2, qui fait suite à un premier plan de paix international signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué, est une idée de Washington et de Moscou pour tenter d'ouvrir des négociations afin de parvenir à un gouvernement de transition réunissant régime et opposition.

Mais selon une source diplomatique proche des négociations, Russes et Américains divergent toujours sur la composition de ce gouvernement. Les Américains répètent qu'il doit exclure totalement Bachar el-Assad, alors que pour les Russes, ce gouvernement comprend des membres de l'opposition et du régime dont Bachar el-Assad. Aucun terrain d'entente n'a pu être trouvé en dépit des heures de discussion.

"La situation sur le terrain et le fait que le régime continue d'éviter toute discussion constituent de vraies entraves", a affirmé Patrick Ventrell, porte-parole adjoint du Département d'Etat américain.

Washington avait annoncé il y a deux semaines vouloir dorénavant apporter un "appui militaire" à la rébellion contre le régime du président Bachar al-Assad, signe que la situation risque d'aller à davantage de confrontation.

Cependant, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exclu mercredi toute solution militaire en Syrie, affirmant que ce n'était pas la Libye.

"Ce n'est pas la Libye. La situation est différente à beaucoup d'égards", a dit M. Kerry lors d'une conférence de presse à Koweït après un entretien avec son homologue, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah.

"Il n'y a pas de solution militaire possible (...) nous devons tenter de parvenir à une solution diplomatique" à travers des négociations, a dit M. Kerry en tournée dans la région.


Les 1er et 2 juillet, M. Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov devraient discuter de la crise syrienne à Brunei, en marge d'un Forum régional.

"Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais les Etats-Unis et la Russie sont d'accord sur le fait que la seule porte de sortie à ce conflit passe par une solution politique", a toutefois martelé le porte-parole américain.

 

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commentaires (4)

ILS VONT PESER TRÈS LOURD SUR LA CONSCIENCE MAIS AUSSI SUR " L'À VENIR " DES MARCHANDS D'ARMES RUSSES ET LEURS PARTENAIRES ET ACOLYTES...

SAKR LOUBNAN

09 h 34, le 27 juin 2013

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Commentaires (4)

  • ILS VONT PESER TRÈS LOURD SUR LA CONSCIENCE MAIS AUSSI SUR " L'À VENIR " DES MARCHANDS D'ARMES RUSSES ET LEURS PARTENAIRES ET ACOLYTES...

    SAKR LOUBNAN

    09 h 34, le 27 juin 2013

  • En toute évidence, ce n'est pas assez pour ceux qui veulent encore armer les bandes (déjà) armées ... Ils espèrent quoi? moins de morts peut-être en les armant? Ceux qui arment les "révolutionnaire" (au fait ils détestent tous les FARC, juste une parenthèse)... s'en fichent royalement... pardon, j'ai parlé de rois? Bon je change; émiralement du nombre de mort que l'on ramasse désormais à la pelle ou si quelqu'un de courageux préfère; à la fourche, en Syrie. Aider la myriade d'opposants, an-noussra exclus, autour d'une table ronde, ça ne les intéresse pas aux fournisseurs d'armes et de larmes?? Mais surtout qu'il ne viennent svp pas nous jouer la comédie des désolés et des "very concerned" quand on sera arrivé à 150.000, hein!?

    Ali Farhat

    01 h 48, le 27 juin 2013

  • Allez encore un petit effort ...pour dépasser le score de l'horrible guerre du Liban...initiée d'ailleurs, par la même dynastie criminogène des Assad et de leurs comparses ... Mais le boomerang de l'histoire leurs explose maintenant au visage ... moralité qui sème le boomerang reçoit le kangourou malade... (proverbe aborigène)

    M.V.

    17 h 09, le 26 juin 2013

  • Un bilan lourd pour une Syrie qui commence à se diviser en cantons . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 57, le 26 juin 2013

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