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À La Une - Humanitaire

L’UE au chevet des réfugiés syriens de Chebaa

Depuis leur arrivée au Liban, les réfugiés syriens installés à Chebaa n’ont jamais été secourus par un organisme humanitaire. Angela Eichhorst, chef de la Délégation de l’Union européenne au Liban, a participé hier, pour la première fois, à une distribution de produits de première nécessité dans le village.

Angelina Eichhorst avec des réfugié(e)s en larmes à Chebaa. Photo Saïd Maalaoui

Devant une porte de garage, une quarantaine de réfugiés syriens se bousculent pour recevoir les kits sanitaires, d’hygiène et les matelas financés par le programme ECHO (programme de la commission européenne pour l’assistance et l’aide d’urgence aux populations les plus vulnérables des pays tiers). Arrivés à pied à travers les montagnes, parfois sur place depuis plusieurs mois, la plupart n’ont pas de travail et ont du mal à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. « C’est la première fois qu’ils reçoivent de l’aide et pourtant il y a un vrai besoin, notamment chez les femmes et les jeunes enfants », déplore Angelina Eichhorst, sur place pour s’assurer de la prise en charge de ces derniers et afin d’évaluer leurs besoins.
Le président de la municipalité, Mohammad Saab, confirme : « Nous n’avions reçu la visite d’aucun officiel jusque-là. » Pourtant, Chebaa, qui compte 40 000 habitants, accueillerait 5 000 réfugiés, selon la Délégation européenne. Une situation urgente qu’il faut résoudre « en s’appuyant sur les institutions libanaises, souligne Mme Eichhorst. Aujourd’hui, j’ai senti une grande solidarité avec les Syriens. Peut-être parce que les Libanais ont eux-mêmes connu cette situation de guerre », a-t-elle poursuivi. Dans cette région reculée du sud-est du pays, l’assistance peine néanmoins à parvenir aux déplacés. « L’État libanais tente d’aider les réfugiés, mais ce n’est pas suffisant, même si tout le monde fait de son mieux », affirme la responsable européenne.
Plus tard dans la journée, l’ambassadrice s’est rendue à Marjeyoun où elle a rencontré des responsables locaux. En évoquant le cas des réfugiés syriens, dans la salle comble de l’immeuble municipal, elle a rappelé la volonté de l’UE « d’aider le Liban afin qu’il puisse affronter ce lourd fardeau ». Face aux difficultés rencontrées par les maires de la région et les chefs de municipalité concernant la prise en charge des réfugiés, elle a déclaré « qu’une grande responsabilité revient à l’État et au peuple libanais à propos du dossier syrien ».

 

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