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À La Une - Syrie

Des rebelles syriens blessés à Qousseir ont été évacués au Liban

Le régime reprend entièrement aux rebelles la région de Qousseir.

Au moins 28 rebelles syriens ont été transportés par la Croix-Rouge libanaise vers des hôpitaux de l'est du Liban. AFP/STR

Trois jours après la conquête mercredi de la ville même de Qousseir (centre-ouest) avec l'aide déterminante du mouvement chiite libanais Hezbollah, l'armée a pris la localité voisine de Boueida al-Charqiya et contrôle désormais la totalité de la région qui relie la capitale Damas au littoral, deux places fortes du régime.

"Nos forces armées valeureuses ont rétabli la sécurité (...) à Boueida al-Charqiya", a annoncé la télévision officielle. "Les victoires se succèdent", a clamé le correspondant de la chaîne, montrant la place principale en ruines et des tunnels où se cachaient les rebelles.

La télévision, qui présente les rebelles comme des "terroristes à la solde de l'étranger", a affirmé que l'armée avait découvert à Boueida al-Charqiya des "repaires de terroristes remplis de grandes quantités d'armes et de munitions".

Mais dans une rare déclaration unanime, y compris de la Russie, alliée du régime, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé au pouvoir un "accès immédiat et sans entrave" aux civils ayant besoin d'aide d'urgence à Qousseir, rappelant qu'il revenait en premier lieu aux autorités de les protéger.

(Analyse : La diplomatie russe cultive l’ambiguïté en Syrie)


Ainsi, après l'annonce de la prise de Boueida, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) s'est inquiété du sort des rebelles et des civils qui avaient trouvé refuge dans cette localité.

"Où sont les centaines de civils et de blessés qui ont fui Qousseir pour se réfugier à Boueida al-Charqiya ? On n'a aucune nouvelle d'eux", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, disant que tous les militants de la zone étaient injoignables.

Samedi, une trentaine de familles venues de la région de Qousseir sont arrivées à Ersal, une localité frontalière de l'est du Liban à majorité sunnite comme la confession de la plupart des rebelles syriens, selon Ahmad Hojeiri, chef adjoint de la municipalité.
"Ils sont arrivés épuisés, ils n'ont rien, certains sont arrivés à pied", a-t-il expliqué.

Outre la trentaine de familles syriennes, plusieurs dizaines de rebelles blessés dans la région de Qousseir ont été évacués au Liban. Au moins 28 d'entre eux ont été transportés par la Croix-Rouge libanaise vers des hôpitaux de l'est du Liban, selon un responsable des services de sécurité.

De plus, 10 combattants libanais sunnites blessés dans ces combats sont rentrés chez eux à Tripoli, la grande ville du nord du pays, selon une source de sécurité.

(Lire aussi: Réfugiés syriens au Liban : les cinq propositions du chef de l’État)


Le conflit déborde régulièrement au Liban, où les hélicoptères syriens ont de nouveau bombardé dans la nuit une région frontalière, partisane des rebelles syriens.
Le pays du Cèdre est profondément divisé entre partisans et opposants au régime de Bachar el-Assad, avec les sunnites prenant fait et cause pour les insurgés et les partisans du Hezbollah combattant aux côtés de l'armée syrienne.

La situation humanitaire dans la région de Qousseir, dévastée par trois semaines de combats violents, inquiète la communauté internationale, toujours impuissante et divisée face au conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts selon une ONG, et poussé à la fuite des millions de Syriens.

Selon experts et militants, le régime veut désormais s'attaquer aux poches rebelles dans la ville de Homs, à 35 km au nord de Qousseir, afin de se trouver en position de force avant la possible tenue d'une conférence de paix internationale censée trouver une solution au conflit.

Samedi, une voiture piégée a tué sept personnes près d'une position de l'armée à Adawiya, un quartier de Homs abritant une majorité alaouite et une minorité chrétienne, selon l'OSDH. L'agence officielle Sana a confirmé ce bilan et assuré que l'explosion avait eu lieu devant un couvent accueillant des dizaines de familles déplacées.

(Éclairage : Israël peine à empêcher une contagion du conflit au Golan)

Pour aider jusqu'en décembre plus de 10 millions de Syriens, soit près de la moitié de la population du pays, affectés par le conflit, l'ONU a lancé vendredi un appel de fonds d'un montant de 5,2 milliards de dollars, un chiffre record.

Tribune

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Analyse

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Et au Liban:

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commentaires (8)

La premiére fois que je vois des secouristes barbus de cette maniére et arborant un logo qui n'est pas celui de la croix rouge....

Daniel Lange

16 h 53, le 09 juin 2013

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • La premiére fois que je vois des secouristes barbus de cette maniére et arborant un logo qui n'est pas celui de la croix rouge....

    Daniel Lange

    16 h 53, le 09 juin 2013

  • Ils sont heureux de n'être pas passer par les mains du trafiquant d'organes gedayla tauber ex officier de l'armée israelienne avec son complice elieezer ramon, qui s'est fait choper en Italie, parce qu'alors ils ne seraient pas arrivé intacts les pauvres..

    Jaber Kamel

    12 h 48, le 09 juin 2013

  • Pourquoi le Liban , plutôt ceux qui envoient des jeunes libanais se faire tuer en Syrie, n'imite pas les tunisiens qui viennent s'enquérir auprès des autorités syriennes légitimes de leurs mercenaires envoyés par effraction ? tous les pays qui savent qu'ils ont des mercenaires présents sur le territoire syrien légitime devrait s'en inspirer.Et puis c'est une bonne nouvelle que des blessés puissent être évacués dans des hôpitaux libanais, mr sabra disait ce matin que les syriens bloquaient les sorties, ne chercherait il pas à parler de "certains bléssés"?, la communauté internationale le saura bientôt.

    Jaber Kamel

    12 h 26, le 09 juin 2013

  • C' E S T - L A - M O I N D R E - D E S - C H O S E S !

    ANOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 18, le 09 juin 2013

  • UN STUPIDE "S" S'EST GLISSÉ MALIGNEMENT. PRIÈRE LIRE : PARMI... MERCI.

    SAKR LOUBNAN

    09 h 16, le 09 juin 2013

  • IL SERAIT INTÉRESSANT DE SAVOIR COMBIEN DE NON SYRIENS SONT PARMIS LES MORTS, BLESSÉS ET RÉFUGIÉS DE QOUSSEIR, POUR SAVOIR SI LE HEZBOLLAH A COMBATTU DES TERRORISTES OU BIEN LES INSURGÉS SYRIENS. ET QU'ON NE NOUS DISE PAS QUE SEULS LES ÉTRANGERS EXTRÉMISTES ONT PU FUIR...

    SAKR LOUBNAN

    08 h 44, le 09 juin 2013

  • Allez donc voir les armes israéliennes ramassées à la pèle à Qousseyr la libérée, des armes prohibées intactes, laissées là, à la faveur d'un couloir que l'armée légitime de Syrie et du hezb résistant leur ont donné pour s'enfuir, en fait les combattants ont déserté en s'accusant mutuellement de trahison au profit des résistants, voilà ce qui explique la soudaineté de l'effondrement des mercenaires. Effet domino , toute la Syrie sera libérée jusqu'au Golan cette fois ci, si israel , comme on le dit avait préféré le régime de Bashar comme allié, il sera temps que Bashar"l'allié" fasse payer la trahison aux racistes et usurpateurs, logique non ?? L'onumachin qui se presse de demander d'aller soigner les blessés, une supercherie pour s'engouffrer et cacher ce qui l'être encore , si ce n'est exécuter les mercenaires qui passent à table.

    Jaber Kamel

    19 h 19, le 08 juin 2013

  • L'armée semble donc la plus forte , elle a contre les milices utilisé une autre milice et ainsi a pu donné une nouvelle leçon de tactique de guerre moderne Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 51, le 08 juin 2013

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