"Nos forces armées valeureuses ont rétabli la sécurité (...) à Boueida al-Charqiya", a annoncé la télévision officielle. "Les victoires se succèdent", a clamé le correspondant de la chaîne, montrant la place principale en ruines et des tunnels où se cachaient les rebelles.
La télévision, qui présente les rebelles comme des "terroristes à la solde de l'étranger", a affirmé que l'armée avait découvert à Boueida al-Charqiya des "repaires de terroristes remplis de grandes quantités d'armes et de munitions".
Mais dans une rare déclaration unanime, y compris de la Russie, alliée du régime, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé au pouvoir un "accès immédiat et sans entrave" aux civils ayant besoin d'aide d'urgence à Qousseir, rappelant qu'il revenait en premier lieu aux autorités de les protéger.
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Ainsi, après l'annonce de la prise de Boueida, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) s'est inquiété du sort des rebelles et des civils qui avaient trouvé refuge dans cette localité.
"Où sont les centaines de civils et de blessés qui ont fui Qousseir pour se réfugier à Boueida al-Charqiya ? On n'a aucune nouvelle d'eux", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, disant que tous les militants de la zone étaient injoignables.
Samedi, une trentaine de familles venues de la région de Qousseir sont arrivées à Ersal, une localité frontalière de l'est du Liban à majorité sunnite comme la confession de la plupart des rebelles syriens, selon Ahmad Hojeiri, chef adjoint de la municipalité.
"Ils sont arrivés épuisés, ils n'ont rien, certains sont arrivés à pied", a-t-il expliqué.
Outre la trentaine de familles syriennes, plusieurs dizaines de rebelles blessés dans la région de Qousseir ont été évacués au Liban. Au moins 28 d'entre eux ont été transportés par la Croix-Rouge libanaise vers des hôpitaux de l'est du Liban, selon un responsable des services de sécurité.
De plus, 10 combattants libanais sunnites blessés dans ces combats sont rentrés chez eux à Tripoli, la grande ville du nord du pays, selon une source de sécurité.
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Le conflit déborde régulièrement au Liban, où les hélicoptères syriens ont de nouveau bombardé dans la nuit une région frontalière, partisane des rebelles syriens.
Le pays du Cèdre est profondément divisé entre partisans et opposants au régime de Bachar el-Assad, avec les sunnites prenant fait et cause pour les insurgés et les partisans du Hezbollah combattant aux côtés de l'armée syrienne.
La situation humanitaire dans la région de Qousseir, dévastée par trois semaines de combats violents, inquiète la communauté internationale, toujours impuissante et divisée face au conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts selon une ONG, et poussé à la fuite des millions de Syriens.
Selon experts et militants, le régime veut désormais s'attaquer aux poches rebelles dans la ville de Homs, à 35 km au nord de Qousseir, afin de se trouver en position de force avant la possible tenue d'une conférence de paix internationale censée trouver une solution au conflit.
Samedi, une voiture piégée a tué sept personnes près d'une position de l'armée à Adawiya, un quartier de Homs abritant une majorité alaouite et une minorité chrétienne, selon l'OSDH. L'agence officielle Sana a confirmé ce bilan et assuré que l'explosion avait eu lieu devant un couvent accueillant des dizaines de familles déplacées.
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Pour aider jusqu'en décembre plus de 10 millions de Syriens, soit près de la moitié de la population du pays, affectés par le conflit, l'ONU a lancé vendredi un appel de fonds d'un montant de 5,2 milliards de dollars, un chiffre record.
Tribune
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commentaires (8)
La premiére fois que je vois des secouristes barbus de cette maniére et arborant un logo qui n'est pas celui de la croix rouge....
Daniel Lange
16 h 53, le 09 juin 2013