Interrogé sur la possibilité d’une accélération des consultations européennes au sujet de l’inscription du parti chiite sur la liste des organisations terroristes, M. Lalliot a rappelé que l’enquête des autorités bulgares sur l’attentat de Burgas qui impliquerait des membres du Hezbollah vient de connaître son point d’orgue mais que d’autres pays, notamment Chypre, travaillent sur le dossier de l’inscription de la « branche armée » du parti libanais sur la liste des organisations terroristes.
Concernant les critères selon lesquels on pourra faire la distinction entre la « branche militaire » du Hezb et sa « branche politique », le porte-parole du Quai d’Orsay affirme : « Ce ne serait pas la première fois que l’on ferait une telle distinction entre partie militaire et partie politique d’une organisation. Pour le cas particulier du Hezbollah, la branche militaire obéit à une hiérarchie de commandement qui n’est pas celle de la branche politique. »
Une telle décision ne sera pas théorique. Elle comporte des conséquences concrètes de deux ordres essentiellement, souligne M. Lalliot : des interdictions de se déplacer (visa ban) et des gels des avoirs. « Ces sanctions peuvent viser des individus mais pas seulement. Pour l’instant, nous n’en sommes pas encore à les désigner. La première étape, c’est l’accord à 27 sur le principe. C’est ensuite que nous nous poserons la question de savoir comment l’on décline concrètement cette décision à travers un régime de sanctions, inscrites dans l’ordre juridique communautaire », ajoute-t-il.
commentaires (5)
Tout à fait néfaste et déstabilisateur en effet ; pour ne pas dire Collaborationniste !
Antoine-Serge Karamaoun
11 h 49, le 09 juin 2013