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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Israël peine à empêcher une contagion du conflit au Golan

Poutine propose une force de paix russe pour remplacer les Autrichiens.
Israël s’inquiète du retrait de l’Autriche de la force de l’ONU déployée sur le Golan, au lendemain de combats entre rebelles et soldats syriens sur sa ligne de cessez-le-feu avec la Syrie, et surtout des risques de débordement du conflit.
La situation était calme hier dans le secteur de Qouneitra, théâtre de combats au cours desquels l’armée syrienne a repris jeudi aux insurgés, qui s’en étaient emparés pendant quelques heures, le point de passage entre les secteurs occupé et non occupé du plateau du Golan. Toutefois, l’armée israélienne reste en état d’alerte dans la région. Elle a fait venir des blindés et des renforts de troupes, y compris une unité de réservistes dotée de missiles antichars, selon la presse locale. Les autorités militaires ont également demandé aux agriculteurs de ne pas s’approcher de la clôture qui marque la séparation avec le secteur syrien.
« Nous observons de très près ce qui se passe là-bas et nous sommes prêts à toute éventualité. Nous espérons qu’il n’y aura pas de débordement en Israël », a déclaré le capitaine Aryeh Shalicar, porte-parole de l’armée israélienne. « C’est très inquiétant parce que d’un côté on a des combattants jihadistes et islamistes, et de l’autre des forces gouvernementales alliées au Hezbollah », relève l’officier, ajoutant : « Nous ne voulons pas avoir le Hezbollah sur deux fronts », à la frontière libanaise et, éventuellement, sur le Golan.
S’il est plus symbolique que stratégique, le passage de Qouneitra, situé sur la route de Damas, est l’unique point de contact entre Israël et la Syrie. Il est emprunté essentiellement par des habitants druzes du Golan occupé pour aller étudier, travailler ou se marier en Syrie. Selon les médias israéliens, plusieurs dizaines de civils syriens ont tenté de rejoindre jeudi à la mi-journée la partie occupée mais ils ont été refoulés par l’armée israélienne au passage de Qouneitra, qui était toujours fermé hier.
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 quelque 1 200 km2 du plateau du Golan, qu’il a annexés, une décision jamais reconnue par la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.
À la suite des hostilités de jeudi, l’armée israélienne a transmis une plainte officielle à la Fnuod (Force de l’observation du désengagement sur le Golan), déployée pour faire respecter le cessez-le-feu, dénonçant « l’entrée de chars dans la zone démilitarisée près de Qouneitra ». En outre, Israël a déploré l’annonce par l’Autriche du retrait de ses 378 soldats de la Fnuod en raison des « événements » de Qouneitra, un désengagement qui pourrait débuter dès le 11 juin. « Bien que nous appréciions la contribution autrichienne de longue date et son attachement au maintien de la paix au Moyen-Orient, nous regrettons cette décision et espérons qu’elle ne conduira pas à une escalade supplémentaire dans la région », a réagi le ministère des Affaires étrangères, appelant l’ONU à assurer le maintien de la Fnuod. Le gouvernement allemand a également jugé « naturellement regrettable » le retrait des troupes de Vienne, tout en reconnaissant « pouvoir comprendre le processus qui a conduit à cette décision qui reflète combien la situation dans la région est très dangereuse ».
Selon l’ONU, deux Casques bleus des deux autres contingents – un Indien et un Philippin – ont été légèrement blessés jeudi par des tirs de mortier lors des combats autour de Qouneitra. « Vu les annonces faites par l’Autriche, la question se pose de la stabilité de la frontière entre Israël et la Syrie. Les Philippins (de la Fnuod) risquent de suivre les Autrichiens », souligne Jacques Neriah, colonel de réserve et ancien analyste des renseignements militaires israéliens. « Le Conseil de sécurité doit maintenant présenter une solution. Il doit dire quels sont les palliatifs. On ne peut pas laisser cette zone sans observateurs », prévient-il.
Le président russe Vladimir Poutine a proposé hier une force de paix russe pour remplacer le contingent autrichien, « compte tenu de la situation difficile qui se développe aujourd’hui sur le plateau du Golan ». Il s’agit d’une proposition qui pourrait se réaliser « seulement si les puissances de la région sont intéressées, si le secrétaire général de l’ONU nous le demande », a-t-il souligné. Le président russe a ajouté que lors d’une récente rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, celui-ci avait demandé à Moscou d’accroître sa participation dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU. Toutefois, l’ONU a indiqué hier soir que l’offre de Moscou n’est pas recevable car les accords de désengagement n’autorisent pas la Russie à participer à cette force de l’ONU.

© AFP
Israël s’inquiète du retrait de l’Autriche de la force de l’ONU déployée sur le Golan, au lendemain de combats entre rebelles et soldats syriens sur sa ligne de cessez-le-feu avec la Syrie, et surtout des risques de débordement du conflit.La situation était calme hier dans le secteur de Qouneitra, théâtre de combats au cours desquels l’armée syrienne a repris jeudi aux insurgés,...

commentaires (1)

La raison invoquée par l'onumachin est étrange pour l'envoi de casques bleus russes, pourtant la France d'hollandouille est membre permanent de l'onumachin et ils sont bien présents au sud Liban. Ensuite le Golan ne restera plus calme, il y a un avant Qousseyr et un après Qousseyr, israel dit bien qu'elle ne souhaite pas voir le hezb sur 2 fronts au sud Liban et au Golan, primo ça confirme qu'il n'y a pas de connivence entre le hezb résistant et l'état raciste et secondo , ils l'auront ce front et bien enfroncé ,ce front !

Jaber Kamel

17 h 42, le 08 juin 2013

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Commentaires (1)

  • La raison invoquée par l'onumachin est étrange pour l'envoi de casques bleus russes, pourtant la France d'hollandouille est membre permanent de l'onumachin et ils sont bien présents au sud Liban. Ensuite le Golan ne restera plus calme, il y a un avant Qousseyr et un après Qousseyr, israel dit bien qu'elle ne souhaite pas voir le hezb sur 2 fronts au sud Liban et au Golan, primo ça confirme qu'il n'y a pas de connivence entre le hezb résistant et l'état raciste et secondo , ils l'auront ce front et bien enfroncé ,ce front !

    Jaber Kamel

    17 h 42, le 08 juin 2013

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