Le Futur dénonce l’action « criminelle » du Hezbollah en Syrie

Le bloc parlementaire du Futur a indiqué hier, au terme de sa réunion hebdomadaire à la Maison du Centre, que « le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré une guerre ouverte contre le peuple syrien et l’opposition syrienne ». « Dans son discours de samedi, Hassan Nasrallah a révélé clairement la position et le rôle de son parti au Liban et dans la région. Le Hezbollah s’est transformé en une milice à la solde de l’Iran pour mener des guerres dans le monde arabe », a-t-il poursuivi, indiquant que « M. Nasrallah s’est donné le droit de jouer un rôle qu’il n’annonçait pas ouvertement mais qu’il exerçait implicitement ». « Renonçant aux slogans relatifs à la protection des sites religieux ou à la défense des Libanais dans la région de Qoussair, il a exposé le Liban aux dangers de la crise, enterrant la politique de distanciation, déniant la déclaration de Baabda, et violant la résolution 1701 », a-t-il clamé. Dénonçant « l’action criminelle auquel le Hezbollah participe contre les Syriens », les cadres du bloc du Futur ont exhorté les Libanais et les familles des victimes à exprimer clairement leur refus d’envoyer leurs enfants mourir en Syrie.
Sur un autre plan, les participants à la réunion ont condamné le lancement de roquettes sur la banlieue sud de Beyrouth, appelant les services de l’ordre à intensifier l’enquête pour sanctionner et juger les instigateurs de ce crime « suspect ». Ils ont de même stigmatisé les attaques contre l’armée libanaise à Ersal, affirmant que « les habitants de la région soutiennent, par tous les moyens possibles, l’armée et la défendent », et que « ce crime vise Ersal ».
Le bloc du Futur a aussi fustigé les bombardements contre le Hermel. « Ces agressions contre une ville qui nous est chère est rejetée. Le commandement de l’armée libanaise doit poursuivre son déploiement en vue de contrôler la frontière au Hermel, voisine de la région de Qoussair », a-t-il précisé,saluant les positions du président de la République, Michel Sleiman, « qui joue le rôle d’un chef de l’État garant de la Constitution, et soucieux de préserver les institutions et de défendre les intérêts du peuple libanais ». Le bloc a enfin mis l’accent sur le plan de sécurité et les efforts fournis par l’armée libanaise à Tripoli, « qui commencent à réussir », appelant à préserver la stabilité, la coexistence et la paix civile, au sein de la ville.

Le 14 Mars à Tripoli
Par ailleurs, le secrétariat général des Forces du 14 Mars a annoncé hier qu’il tiendra sa réunion hebdomadaire aujourd’hui à Tripoli, « pour consacrer le rôle de la ville qui s’attache à la coexistence et dénonce la guerre ». Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya, le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, Fareès Souhaid, a affirmé que « Tripoli a toujours été la capitale du 14 Mars », révélant que « les notables de la ville ainsi que de nombreux leaders politiques et cadres de la société civile participeront à la réunion ». M. Souhaid a enfin estimé que les incidents de Tripoli et du Hermel constituent une tentative d’opposer la communauté sunnite à l’armée libanaise, mettant en garde contre les répercussions négatives que pourraient avoir de telles tentatives sur la paix civile.

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