« Nous sommes inquiets en raison de l’ingérence flagrante du Hezbollah en Syrie », a-t-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Alistair Burt. M. Gargash a estimé que le dernier discours de Hassan Nasrallah confirmant sa participation aux combats « a dévoilé le véritable visage du Hezbollah, qui s’est toujours posé en défenseur du territoire libanais face à Israël, mais dont les armes sont tournées vers l’intérieur, vers le Liban et la Syrie ». Et d’ajouter que la position du Hezbollah « a des implications extrêmement négatives, car elle prolonge le conflit en Syrie et y entraîne le Liban, qui ne peut pas supporter de telles aventures », comme elle « avive les tensions confessionnelles dans la région ».
Un autre pays du Golfe, Bahreïn, avait déjà condamné le Hezbollah, interdisant lundi aux mouvements politiques de ce pays d’avoir des contacts avec le parti de Dieu.
Parallèlement, l’ambassadeur de Russie au Liban, Aleksander Zassypkine, a mis en garde à partir de Nabatiyeh contre « toute intervention internationale militaire en Syrie », et contre « la recrudescence de l’extrémisme et du terrorisme, qui toucheraient tout le monde sans exception. La reproduction du scénario libyen est inadmissible », a-t-il dit. M. Zassypkine a également estimé que les soutiens étrangers à l’opposition syrienne ont « ravivé » la crise et empêché le dialogue syro-syrien.
Enfin, signalons que le ministre sortant des Affaires étrangères Adnane Mansour représentera le Liban au sommet urgent des ministres arabes des AE le 5 juin. Interrogé par l’agence al-Markaziya, M. Mansour a réaffirmé l’attachement du Liban à la politique de distanciation, assurant qu’il « coordonne » avec le chef de l’État et avec le Premier ministre sortant.
commentaires (3)
Princiers ces Arabes !
Antoine-Serge KARAMAOUN
21 h 41, le 29 mai 2013