Des combattants sunnites dans le quartier de Bab el-Tebbaneh, à Tripoli. REUTERS/Omar Ibrahim
Un homme de 65 ans a été tué dimanche à Tripoli, portant à 31 morts le bilan d'une semaine de combats entre sunnites et alaouites dans cette grande ville du nord du Liban, selon une source de sécurité libanaise.
La victime de dimanche était originaire du quartier de Jabal Mohsen et a été tuée par un tireur embusqué, précise la source.
Au total, 212 personnes ont également été blessées dans ces affrontements opposant des habitants du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, favorables aux rebelles syriens, à d'autres du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas, selon cette source.
Trois soldats figurent parmi les morts de la semaine. Jeudi a été la journée la plus sanglante avec 11 morts.
Les affrontements, déjà fréquents depuis des années, ont débuté le 19 mai. Les combattants n'hésitent pas à faire usage de roquettes RPG, de mortiers, d'obus et d'armes automatiques. Les combats se sont poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche. Et le calme précaire qui règne dimanche sur la ville est interrompu par des tirs intermittents.
Vendredi, les axes d’el-Mankoubin, de Riffani et de Wadi el-Nahlé ont été le théâtre de violents combats tout au long de la journée. Une pluie d’obus s’est abattue dans la matinée sur les immeubles résidentiels et les voitures de ces régions, ainsi qu’à Souk el-Kameh. Les habitants se sont réfugiés dans les premiers étages, répondant à l’appel des muezzins, et de nombreux blessés ont été transportés à l’hôpital islamique de Tripoli.
Par ailleurs, alors que Jabal Mohsen avait décidé de placer vendredi son sort aux mains de l’armée, de force ou de gré, les responsables "des axes" (milice sunnite) ont refusé dans l’après-midi que l’armée pénètre dans Bab el-Tebbaneh, région sunnite favorable aux rebelles syriens. À Kobbé, plus précisément, des responsables ont appelé à l’arrestation du chef du Parti arabe démocratique, Refaat Ali Eid, comme condition pour le déploiement de l’armée à Bab el-Tebbaneh. Les forces de l’ordre n’ont donc pas pu pénétrer dans les zones chaudes, dans l’attente que les responsables politiques les soutiennent en levant la couverture sur tous les miliciens, que l’armée n’ose pas encore attaquer par peur d’attiser le conflit. Résultat : une reprise des combats à l’approche de la nuit. Selon des sources militaires, l’armée tente d’éviter de nouvelles pertes en vies humaines dans ses rangs, mais elle est, et restera, présente à Tripoli.
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Un homme de 65 ans a été tué dimanche à Tripoli, portant à 31 morts le bilan d'une semaine de combats entre sunnites et alaouites dans cette grande ville du nord du Liban, selon une source de sécurité libanaise.
La victime de dimanche était originaire du quartier de Jabal Mohsen et a été tuée par un tireur embusqué, précise la source.
Au total, 212 personnes ont également été...
commentaires (2)
Pauvre Faïhâä Tripolis ! Tout ça pour l'empêcher d'aller aider et prêter main forte à sa Sœur la Résistante et rebelle Qousseïr....
Antoine-Serge KARAMAOUN
10 h 38, le 27 mai 2013