M. Harb conférant avec l’ambassadrice des États-Unis. Photos Dalati et Nohra
Le ministre sortant de l’Intérieur Marwan Charbel a assuré que son ministère était « prêt » à tenir les législatives à la date prévue ou alors un peu plus tard après report technique. M. Charbel s’exprimait à l’issue d’un entretien avec l’ambassadrice US Maura Connelly, avec laquelle il a également évoqué le dossier des réfugiés syriens et la situation à Tripoli.
De son côté, Mme Connelly a publié un communiqué précisant avoir « remarqué le soutien massif des Libanais à la tenue des législatives à la date prévue », saluant les « efforts » fournis par le ministère de l’Intérieur en ce sens. Elle a également exprimé les craintes américaines concernant la sécurité à Tripoli.
Mme Connelly s’est également rendue chez le député du Batroun, Boutros Harb. Ce dernier a réaffirmé l’attachement des députés du 14 Mars à la tenue du scrutin 2013 à la date prévue. « Si cela ne se fait pas le 16 juin à cause de l’autre camp, nous sommes prêts à discuter des amendements à la loi de 1960 afin de satisfaire les exigences de représentativité de toutes les parties. Dans tous les cas, nous n’avons que deux choix : des législatives reportées pour une durée limitée et raisonnable (pas plus de six mois) pendant laquelle nous plancherons sur un projet de loi électorale, ou alors tomber dans le vide, ce qui est très dangereux », a-t-il mis en garde. M. Harb en a profité pour annoncer qu’aujourd’hui vendredi, le 14 Mars et des personnalités indépendantes présenteront plusieurs candidatures dans le respect des délais constitutionnels de la loi de 1960.
Signalons qu’hier plusieurs personnalités, dont certaines de premier plan, ont présenté leur candidature aux élections législatives sur la base de la loi de 1960 : Robert Ghanem (14 Mars), Ziad Assouad (CPL, par le biais de ses avocats qui se sont rendus au ministère de l’Intérieur), Massoud Achkar, Jean Hawwat, Mohsen Dalloul, Sarkis Sarkis et Georges Cordahi.
L’ambassadrice US a par ailleurs donné une conférence devant les étudiants de sciences politiques de l’Usek axée sur la politique américaine au Liban. « Nous n’appuyons pas une loi (électorale) précise, nous soutenons la souveraineté de la loi. Les responsables politiques ne peuvent pas choisir les lois qui garantissent leurs intérêts personnels, voilà pourquoi ils devraient se concentrer avant toute chose sur la confiance des Libanais, et ensuite sur celle de la communauté internationale », a-t-elle notamment déclaré.
