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À La Une - France

Hollande promet "l'offensive" et une initiative européenne

"Mon devoir c'est de sortir l'Europe de sa langueur et de réduire la désaffection des peuples qui ne peut que compromettre l'avenir même de l'Union européenne"

Le président français François Hollande lors d'une conférence de presse à Paris le 16 mai 2013. REUTERS/Benoit Tessier

Le président François Hollande, de plus en plus impopulaire en France, a promis jeudi de placer "l'an II" de son mandat sous le signe de "l'offensive", notamment au plan européen, lors d'une longue conférence de presse sur fond de contexte économique extrêmement assombri.

Ce grand oral, en présence de la quasi-totalité du gouvernement, intervient au lendemain d'une journée noire qui a vu la France entrer officiellement en récession, après deux trimestres consécutifs de recul de 0,2% du PIB, tandis que le pouvoir d'achat des ménages français a enregistré une baisse record de 0,9% en 2012.

"L'an I a été entièrement consacré à la défense de notre souveraineté, la remise en ordre de notre économie, la sauvegarde de notre modèle social et la réparation des injustices", a déclaré M. Hollande. "L'an II, ce doit être l'offensive", a-t-il promis. Et "l'offensive, c'est d'abord de lancer une initiative européenne".

"Mon devoir c'est de sortir l'Europe de sa langueur et de réduire la désaffection des peuples qui ne peut que compromettre l'avenir même de l'Union européenne", a-t-il dit. Il a notamment plaidé pour l'instauration d'un "gouvernement économique" entre pays de l'Union européenne "qui se réunirait tous les mois autour d'un président affecté à cette seule tâche".


Tombé à des niveaux d'impopularité jamais vus pour un président sous la Ve République, François Hollande a montré après un an de pouvoir sa détermination à faire sortir le pays de la crise, affirmant sa volonté d'accélérer ses réformes conformément aux demandes de Bruxelles.

 
(Pour mémoire : Royal critique, elle aussi, Hollande pour le 1er anniversaire de son mandat)

Hommage aux soldats français
Le président a débuté sa conférence de presse par un hommage aux soldats français intervenus au Mali qui, a-t-il dit, "ont fait aimer la France dans toute l'Afrique", illustrant "le rôle d'une grande Nation qui est de pouvoir peser sur l'équilibre du monde".


Sur la forme, l'intervention du chef de l'Etat est très similaire à la première du même genre réalisée le 13 novembre: même scénographie, 400 journalistes dont 150 étrangers, réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, et même format, un propos liminaire d'une vingtaine de minutes suivi du jeu des questions-réponses, le tout ne devant pas excéder deux heures.


Outre ses orientations économiques, le chef de l'Etat devait être interrogé sur les violences lundi au coeur de la capitale en marge de la remise d'un trophée de football, qui ont mis à mal la crédibilité de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls, et sur le fonctionnement du ministère de l'Economie. Le numéro deux du gouvernement, Laurent Fabius, chef de la diplomatie, a récemment réclamé "un patron" pour ce ministère dirigé par Pierre Moscovici.


Malgré des rumeurs récurrentes de remaniement du gouvernement, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, cité à plusieurs reprises par le chef de l'Etat, ne devrait pas en faire les frais même si plusieurs de ses ministres ont plaidé pour une équipe réduite et plus cohérente que l'actuelle, pléthorique avec une quarantaine de ministres.

 

Alors que la gauche radicale a imputé l'entrée de la France en récession à la "politique d'austérité" menée par François Hollande, l'opposition de droite a dit espérer l'annonce d'un changement de cap radical.

"J'attends de lui un plan précis de réduction des déficits fondé sur la baisse des dépenses publiques et non sur la hausse continue des impôts", "des mesures fortes favorables à la compétitivité et à la lutte contre le chômage", a affirmé l'ex-Premier ministre UMP François Fillon, candidat à la primaire de son parti pour la présidentielle de 2017.

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Le président François Hollande, de plus en plus impopulaire en France, a promis jeudi de placer "l'an II" de son mandat sous le signe de "l'offensive", notamment au plan européen, lors d'une longue conférence de presse sur fond de contexte économique extrêmement assombri.
Ce grand oral, en présence de la quasi-totalité du gouvernement, intervient au lendemain d'une journée noire qui a vu...

commentaires (2)

SI UN AUTRE AURAIT PROFÉRÉ CES MOTS, ILS AURAIENT ÉTÉ PRIS AU SÉRIEUX....

SAKR LOUBNAN

09 h 29, le 17 mai 2013

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Commentaires (2)

  • SI UN AUTRE AURAIT PROFÉRÉ CES MOTS, ILS AURAIENT ÉTÉ PRIS AU SÉRIEUX....

    SAKR LOUBNAN

    09 h 29, le 17 mai 2013

  • Ce président recessif se permet de faire des promesses qu'il sait ne pas pouvoir tenir.l'Europe en récession partout se croit encore capable de renverser la vapeur, demandez aux opérateurs économiques du monde ce qu'ils pensent de cette Europe, ils ne peuvent pas retenir une pouffée de rire rare.

    Jaber Kamel

    00 h 05, le 17 mai 2013

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