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À La Une - France

Fillon candidat "quoi qu'il arrive" à la présidentielle de 2017

L'ancien Premier ministre français multiplie les critiques contre Sarkozy.

François Fillon a été décoré par l'empereur Akihito du "grand cordon de l'ordre du Soleil levant", la plus haute distinction du Japon. Yoshikazu Tsuno/AFP

Candidat en 2017 "quoi qu'il arrive" : par ces mots, prononcés jeudi à Tokyo, l'ancien Premier ministre français François Fillon a marqué sa "détermination" à être candidat à l'élection présidentielle, semblant ainsi écarter un éventuel retour de Nicolas Sarkozy, même s'il a ensuite, via Twitter, voulu clarifier sa position en évoquant la primaire.

 

"Je serai candidat quoi qu'il arrive" à l'élection présidentielle de 2017, a déclaré M. Fillon à quelques journalistes, dont un de l'AFP, dans un hôtel de la capitale japonaise, peu après avoir été décoré par l'empereur Akihito du "grand cordon de l'ordre du Soleil levant", la plus haute distinction du Japon.

Peu après, l'ancien chef du gouvernement postait un message sur son compte de micro-blogging : "Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo : c'est aux primaires de 2016 actées par l'UMP (son parti) que j'ai renouvelé mon intention d'être candidat". Il a laissé son porte-parole à Paris développer pour lui ce qu'un message en 140 caractères ne lui permettait pas de faire.

 

Les propos de M. Fillon sont "en lien direct avec les primaires de la droite et du centre", a insisté Jérôme Chartier, soulignant que "les primaires ouvertes seront dans les statuts de l'UMP" que "François Fillon a ardemment souhaités".

Leur "rédaction finale s'achèvera dans quelques jours", a-t-il assuré à l'AFP. Un autre responsable de l'UMP a précisé que ces statuts seront définitivement prêts "le 14 mai". Ils doivent ensuite être soumis à l'approbation des militants lors d'un" congrès virtuel" sur internet.

"Il faut comprendre, à travers ce +quoi qu'il arrive+, la détermination qui est celle de François Fillon aujourd'hui", a ajouté M. Chartier. Selon lui, "elle a une double origine: ses rencontres de plus en plus fréquentes avec les Français profondément déçus par François Hollande qui le pressent d'être candidat, et avec ses interlocuteurs internationaux qui mettent en relief sa stature d'homme d'Etat et son expérience".

"Celles et ceux qui laissent entendre depuis plusieurs semaines que François Fillon était homme à ne pas savoir ce qu'il voulait en seront pour leurs frais", a-t-il affirmé.

 

La rupture avec Sarkozy ?

Dans le viseur du camp Fillon: les partisans de Jean-François Copé, le président de l'UMP, mais surtout de Nicolas Sarkozy, qui reste au fil des sondages le champion de son camp et qui souffle le chaud et le froid sur son avenir politique. M. Sarkozy confie fréquemment à ses visiteurs - qui le répètent aux journalistes - qu'il pourrait être "obligé" de revenir.

 

François Fillon, interrogé à Tokyo sur l'ancien chef de l'Etat et ses conférences à travers le monde (comme jeudi à Las Vegas), entérine sa rupture avec Sarkozy : "Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas", insiste-t-il, ajoutant que M. Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012.

 

En réalité, au soir de sa défaite, le 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy était resté suffisamment vague pour laisser une porte ouverte. "Une autre époque s'ouvre (...) mon engagement dans la vie de mon pays sera désormais différent (...) au moment où je m'apprête à redevenir un Français parmi les Français", avait-il affirmé.

 

Interrogé dans le cadre d'un documentaire sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy diffusé mercredi soir sur France 3, François Fillon a rappelé leurs divergences de diagnostic sur la gravité de la crise en 2007 et insisté sur celles qui les opposent vis-à-vis du Front national. "Nicolas Sarkozy pense que le Front national est à combattre parce qu'il affaiblit la droite. Moi, je pense que le Front national est à combattre parce qu'il est hors des limites du pacte républicain", a-t-il dit. François Fillon ironise dans la même émission sur le style énergique de Nicolas Sarkozy, le comparant au "lapin Duracell".

Cité dans Le Parisien, ce dernier réplique à propos de son Premier ministre : "C'est un loser !".

 

Des déclarations qui montrent que la droite française reste divisée en deux camps, reproduisant depuis des années la rupture opérée en 1994 entre chiraquiens et balladuriens, quand Nicolas Sarkozy avait pris le parti d'Edouard Balladur contre son ancien mentor Jacques Chirac pour la présidentielle de 1995, ce que les chiraquiens ne lui ont jamais pardonné.

François Fillon, à l'époque balladurien, vient d'ailleurs de s'adjoindre un allié de poids en la personne du chiraquien Patrick Stéfanini, ex-directeur de campagne de M. Chirac en 1995 et 2002, et qui deviendra, d'ici quelques jours, le secrétaire général de Force républicaine, l'association de François Fillon. Cette information, révélée par i-Télé, a été confirmée à l'AFP par l'entourage de M. Fillon.

 

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