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À La Une - Liban

Réponse des Forces libanaises à l’article de Michel Hajji Georgiou

Nous avons reçu de la part de M. Georges Melhem, membre du département de communication des Forces libanaises, la réponse suivante à la « lettre ouverte à Samir Geagea » publiée par notre collègue Michel Hajji Georgiou dans notre édition d’hier :

 


« Cher M. Hajji Georgiou,


« Les moments de vérité sont en effet les plus durs, et il est vrai qu’on y est plus solitaire qu’en prison. On y est parfois moins libre aussi, lorsque la vérité se fait plutôt timide.
Je souhaite initier mon propos par l’une de ces anecdotes méconnues des coulisses de la politique. Introduisant à l’époque Samir Geagea à l’ex-président de la République française Jacques Chirac, notre ex-Premier ministre Saad Hariri avait dit à son sujet : “Sans lui, le Liban n’existerait plus.” Propos révélateurs.


« Ce n’est qu’après le rejet du projet des Forces libanaises des 50 circonscriptions intrinsèquement représentatif du choix des électeurs, que le parti s’était focalisé sur le projet de loi dit “orthodoxe”, et cela suite à l’accord survenu entre les principaux leaders chrétiens à Bkerké. Loin d’être idéal, ce projet a été considéré par les FL comme un pis-aller par rapport à la loi dite “de 1960”. Il reste surtout bien meilleur que le report ou l’annulation des élections, entrave critique au processus démocratique que nous tenons coûte que coûte à maintenir, à moindres frais parfois.


« Le consensus sur le projet mixte, largement dégagé hier, et dont nous avons été des partisans invétérés dès le départ, est désormais en passe de devenir une réalité. Dans ce cadre, la position passée, présente et future – toujours immuable – des FL face à tout défi national est bien connue de toutes et de tous. Les FL n’ont jamais hésité à faire barrage à tout complot, toute manigance, ou tout acte hostile visant la souveraineté et la démocratie du Liban. Depuis l’accord de Taëf, marquant le retour (inachevé de par la non-dissolution de milices armées) à l’État de droit auquel nous aspirons tous, en passant par le fatidique 14 février 2005, et jusqu’à aujourd’hui – sans oublier toutes les étapes de la révolution du Cèdre –, la position des FL n’a pas changé. La fracture interlibanaise quant à la vision du Liban, matérialisée par la division 14 Mars/8 Mars, a positionné les FL en tant qu’acteur stratégique au sein du premier camp, dont il partage les avant-postes avec ses alliés. Une alliance parfaite au niveau stratégique, celui de la “vision” du Liban ; très bonne aussi au niveau tactique, celui de tous les jours. C’est cependant au niveau opérationnel entre les partisans des différents protagonistes que les relations sont parfois difficiles, les FL développant l’impression que, pour leurs amis, elles sont parfois réduites au stade d’accessoire, une sorte de “gros bras” quand la situation le nécessite, ou encore comme une sorte de vitrine pour un tourisme en manque et un démarquage statuaire de la région... Or un parti qui représente une composante majeure et principale de la population libanaise peut-il être réduit à cela ? Le charisme et la non-défaillance systématique de leur leader, leur popularité en flèche, sont-ils sources d’appréhensions, chez les amis autant que chez les autres ? Au point, parfois, de nous oublier lorsque vient, justement, l’heure de vérité et des actes (nominations aux postes-clefs, “sélection” des candidats aux législatives, choix des portefeuilles ministériels) ?


« Agissons ouvertement et selon notre conscience, hors des coulisses comme au-dedans. Analysons le malaise, et non ses symptômes... quelle que soit leur virulence. Et lorsque nous savons ce qu’est la vérité, disons-la à voix haute, et surtout, surtout, agissons en conséquence. Le Liban, lui, attend. Et les Libanais aussi ; surtout.

« Cordialement,

Georges MELHEM
Département de communication des Forces libanaises. »



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« Les moments de vérité sont en effet les plus durs, et il est vrai qu’on y est plus solitaire...

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