Ils étaient quatre. Quatre bus scolaires bleu et blanc, portant bien en évidence le nom d’une école catholique privée, dévalaient la route des usines de Mkallès qui débouche sur l’axe Jisr el-Bacha. C’était il y a deux jours, jeudi dernier plus exactement, aux alentours de treize heures. Les autocars sans être remplis, transportaient des passagers, visiblement des élèves et leurs surveillants.
Une fois arrivés au bas de la pente, et alors qu’ils étaient censés s’arrêter au feu qui venait de virer au rouge, ils ont continué leur course, comme si de rien n’était, s’imposant sur la route principale de Jisr el-Bacha, à la hauteur du petit jardin public qui sépare les deux voies.
L’un après l’autre, à la queue leu leu, non seulement se sont-ils engagés sur la route, bouchant la voie aux automobilistes qui démarraient en direction de Mkallès, mais ils ont coupé la route, sans la moindre hésitation, pour emprunter un sens interdit menant à l’autre voie, celle de Hazmieh.
Ils auraient pourtant dû emprunter le rond-point aménagé depuis quelques années par la municipalité, comme indiqué sur les panneaux de signalisation. Mais les chauffeurs ont-ils seulement pris la peine de lire les panneaux routiers ? Sans oublier que ce détour aurait nécessité quelques dizaines de mètres de trajet de plus et leur aurait fait perdre de précieuses minutes !
La scène s’est déroulée en l’absence d’agents de la circulation. Sous l’œil médusé et stupéfait des automobilistes, qui, à défaut de pouvoir faire reculer les chauffards inconscients, ont appuyé, à qui mieux mieux, sur les avertisseurs de leurs véhicules, pour exprimer leur mécontentement.
Mais les conducteurs de bus étaient déjà loin, méprisants du code de la route, des directives municipales, de l’embouteillage qu’ils ont provoqué et surtout de la sécurité de leurs jeunes passagers.
Une sécurité que nul ne devrait pourtant négliger, surtout pas les chauffeurs d’autocars scolaires, encore moins les établissements qui leur confient les élèves.
Pour mémoire
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