Rechercher
Rechercher

À La Une - France

Face aux critiques, Hollande promet : "L'année qui vient sera celle des résultats"

Le président dit comprendre "le scepticisme des Français", mais critique les "oppositions rudes, brutales (...) parfois même dans la rue".

Une campagne de l'UMP stigmatisant "L'échec" de Francois Hollande, un an après son élection. AFP PHOTO / THOMAS COEX

Le président français François Hollande a promis que la deuxième année de sa présidence serait l'année des "résultats", au cours d'une réunion avec ses ministres lundi, un an jour pour jour après son élection.


"Ce qui a été fait depuis un an est consistant, et ce qu'il reste à faire est considérable", a asséné François Hollande au gouvernement réuni au palais de l'Elysée à Paris, dans une déclaration liminaire transmise à la presse.
Affirmant que "l'année qui vient sera l'année des résultats", il a annoncé que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault présenterait dans les prochaines semaines un plan d'investissements pour les 10 ans à venir, concernant "le numérique, la transition énergétique, la santé, les grandes infrastructures et d'une manière générale, les nouvelles technologies".
"Les réformes qui ont été engagées vont changer le visage de la France. Profondément. Mais, elles demandent du temps, pour donner leur pleine mesure", a-t-il averti, tout en assurant comprendre "le scepticisme des Français".
Le président français a fait allusion aux "oppositions" qui lui font face, "rudes, brutales (...) parfois même dans la rue".

 

 

"Incolore, inodore et sans saveur"
Dimanche, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Paris à l'appel du tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, critiquant les "promesses trahies" des socialistes au pouvoir et réclamant "que ça change vraiment".
Parallèlement, des milliers d'opposants au mariage homosexuel, qui ne désarment pas malgré le vote définitif de la loi par le Parlement, ont défilé dans les grandes villes de France.

 

(Lire aussi : Premier anniversaire amer pour Hollande, président en manque d'autorité)


Attaqué sur sa droite et sur sa gauche, qualifié de personne "incolore, inodore et sans saveur", selon la responsable d'extrême droite Marine Le Pen, François Hollande a battu tous les records d'impopularité, en seulement un an de pouvoir, dans un contexte de chômage record (10,6%) et de croissance en panne.
Et l'image de la République "exemplaire" qu'il entendait mettre en place a été largement écornée avec les aveux fracassants de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac concernant son compte bancaire caché à l'étranger.
"Un an après l'élection de François Hollande, la France se vit en crise. Politique, économique, sociale, morale", constate lundi le quotidien de gauche Libération.

 

 

"Le PS se cache pour le 1er anniversaire"
En conséquence, pas question de se prêter à une quelconque célébration de l'anniversaire du 6 mai 2012, qui voyait la gauche envoyer l'un ses siens à la présidence, pour la première fois depuis le départ de François Mitterrand en 1995.
Les ministres, qui ont participé ce week-end à une rencontre des Jeunes socialistes à Soustons (sud-ouest), avaient déjà donné le ton en refusant toute auto-satisfaction. Au point de conduire le quotidien conservateur Le Figaro à estimer que "le PS se cache pour le 1er anniversaire".


"La clef du succès, c'est la cohérence" de l'action gouvernementale, a souligné lundi François Hollande.
Un rappel à l'ordre à l'attention de son gouvernement après une nouvelle anicroche survenue la semaine dernière entre le ministre des Finances Pierre Moscovici et celui du Redressement productif Arnaud Montebourg autour de la reprise envisagée de Dailymotion par Yahoo!.


"Il faut encore accélérer, accentuer, impulser davantage", a aussi fait valoir Jean-Marc Ayrault dimanche soir sur la chaîne de télévision privée TF1. Interrogé sur l'éventualité d'un remaniement, le Premier ministre a rappelé qu'il s'agissait d'une prérogative du chef de l'Etat.


Les ambitions ne manquent pas : Jean-Luc Mélenchon s'est déclaré "candidat à Matignon", mais pour appliquer "une autre politique". Et le centriste François Bayrou plaide en faveur d'un "accord d'unité nationale", limité dans le temps, entre "les réformistes républicains des deux rives", droite et gauche, afin de redresser le pays.


Mais pour le patron du Parti socialiste, Harlem Désir, qui revendique le titre de "gauche qui agit et se coltine aux réalités", il faut avant tout arrêter le "Hollande bashing". "Depuis un an, François Hollande fait face à la réalité d'un pays en crise, abîmé par dix ans de politique qui ont aggravé" la situation, a-t-il estimé lundi jugeant qu'il avait fallu "désarkoïser à certains égards le pays", allusion à l'ancien président Nicolas Sarkozy.

 

Seul rayon de soleil dans le ciel élyséen, cette question, lancée par Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi : "Et si, au bout du compte, dans quatre ans, les Français se portaient mieux? Et si on le devait alors à ce Président aujourd'hui brocardé? (...) La politique n'est jamais avare de retournements. On appelle même ça l'ironie de l'Histoire."

 

 

Lire aussi

Hollande : S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que depuis un an, j’ai fait des choix majeurs pour la France (réservé aux abonnés)

 

Hollande vs paradis fiscaux : Pépère ou Zorro ?

 

Valérie Trierweiler, une Première dame qui a appris à assimiler les codes
Le président français François Hollande a promis que la deuxième année de sa présidence serait l'année des "résultats", au cours d'une réunion avec ses ministres lundi, un an jour pour jour après son élection.
"Ce qui a été fait depuis un an est consistant, et ce qu'il reste à faire est considérable", a asséné François Hollande au gouvernement réuni au palais de l'Elysée à...

commentaires (2)

Il semble que personne...! dans le dernier gouvernement entièrement aux mains des socialistes en Europe... ait la carrure pour gouverner ...

M.V.

16 h 25, le 06 mai 2013

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Il semble que personne...! dans le dernier gouvernement entièrement aux mains des socialistes en Europe... ait la carrure pour gouverner ...

    M.V.

    16 h 25, le 06 mai 2013

  • François Hollande, qui avait fait toute sa campagne sur le thème du rassemblement, se retrouve un an plus tard face à une gauche éclatée, parmi laquelle : des socialistes et des Verts rétifs à la politique économique menée, et un Jean-Luc Mélenchon en meilleur ennemi. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 17, le 06 mai 2013

Retour en haut