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À La Une - Liban-Vatican

Recevant Sleiman, François demande "une assistance humanitaire accrue" aux réfugiés syriens

Le pape souhaite la formation du nouveau gouvernement "qui devra affronter des défis importants au niveau national et international".

Le pape François et le président libanais Michel Sleiman s'échangent des cadeaux, le vendredi 3 mai 2013, au Vatican. AFP PHOTO / POOL / ALESSANDRA TARANTINO

Le pape François a souhaité vendredi, en recevant le président libanais Michel Sleiman, "une assistance humanitaire accrue avec l'appui de la communauté internationale" pour aider les millions de réfugiés de Syrie dans les pays voisins, dont la présence pèse sur leur situation économique.

 

"Particulièrement préoccupant est le nombre important de réfugiés syriens qui ont trouvé refuge au Liban et dans les pays voisins, pour lesquels est souhaitée, comme pour toute la population qui souffre, une assistance humanitaire accrue, avec l'appui de la communauté internationale", a indiqué le communiqué du Vatican à l'issue de l'entretien entre François et le président libanais.

 

(Pour mémoire : Le Liban croule sous le flot des réfugiés syriens)

 

Un autre point central a concerné "l'importance de la collaboration entre les membres des diverses communautés ethniques et religieuses qui composent la société libanaise et en constituent la richesse".

Le pape a exprimé ses "souhaits les meilleurs pour la formation du nouveau gouvernement, qui devra affronter des défis importants au niveau national et international".

 

"La situation délicate des chrétiens dans tout le Moyen-Orient et la contribution qu'ils peuvent apporter" ont été mis en relief. A cet égard, "l'exhortation apostolique" issue du synode des évêques de 2010 pour le Moyen-Orient, que Benoît XVI avait promulguée au Liban en septembre, "constitue un important point de référence pour les communautés catholiques et les sociétés de la région", rappelle le communiqué.

 

(Pour mémoire: Notre dossier sur la visite de Benoît XVI au Liban)

 

De son côté, M. Sleiman, qui a aussi rencontré le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, a évoqué aussi le conflit palestino-israélien. Le Vatican souhaite "une prompte reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, toujours plus nécessaire pour la paix et la stabilité de la région".

Mardi, le pape avait reçu le président israélien Shimon Peres, insistant sur des "décisions courageuses" pour permettre une reprise du processus de paix palestino-israélien. M. Peres l'avait invité à venir rapidement à Jérusalem.

 

Le président Sleiman a été reçu pendant 25 minutes par le pape, au moment où le Liban -et la communauté chrétienne libanaise- sont fragilisés face à l'aggravation de la crise syrienne. Depuis l'automne, la situation s'est encore tendue, la crise syrienne prenant des dimensions dramatiques -marquée par l'enlèvement de deux évêques chrétiens près d'Alep- et ses répercussions se faisant sentir au Liban même: situation économique précaire, présence des centaines de milliers de réfugiés.

 

(Pour mémoire: Sleiman : La Ligue arabe et l’ONU doivent protéger le Liban)

 

François a accueilli chaleureusement le chef de l'Etat libanais, maronite, et salué les onze membres de sa délégation. Il a parlé plus longuement avec le vice-Premier ministre, Samir Mokbel, qui est grec-orthodoxe.

Le président libanais a donné au pape une icône du XIXe siècle, représentant une Madone vêtue de rouge, et François a offert un grand médaillon sculpté du Vatican.

 

En novembre dernier, M. Sleiman était venu voir le pape Ratzinger à l'occasion du consistoire par lequel il avait créé cardinal le patriarche maronite Béchara Boutros Raï.

 

Le Liban est un Etat clé pour le Saint-Siège : c'est le seul pays dont la Constitution garantit un système vraiment multiconfessionnel. En promulguant "l'exhortation apostolique" à Beyrouth, Benoît XVI avait lancé des appels à la coexistence pacifique entre islam et christianisme. Il avait insisté sur le droit et le devoir des chrétiens, menacés par l'islamisme radical, d'y rester. Il avait présenté le Liban comme un modèle régional en tant que mosaïque de traditions et cultures religieuses.

 

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Le pape François a souhaité vendredi, en recevant le président libanais Michel Sleiman, "une assistance humanitaire accrue avec l'appui de la communauté internationale" pour aider les millions de réfugiés de Syrie dans les pays voisins, dont la présence pèse sur leur situation économique.
 
"Particulièrement préoccupant est le nombre important de réfugiés syriens qui ont...

commentaires (2)

Il y a comme un air de ressemblance entre notre président et le pâpe. ( Si M Michel Sleimane retire ses lunettes).

Jean-Pierre EL KHOURY

21 h 58, le 03 mai 2013

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Commentaires (2)

  • Il y a comme un air de ressemblance entre notre président et le pâpe. ( Si M Michel Sleimane retire ses lunettes).

    Jean-Pierre EL KHOURY

    21 h 58, le 03 mai 2013

  • Le plus beau cadeau du pape en ce Vendredi Saint, instaurer la paix en Syrie et aider les chrétiens à survivre dans un Moyen Orient ou une paix palestino-israélienne ne peut être valable sans chrétiens aussi . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 35, le 03 mai 2013

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