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Liban

Les réfugiés syriens paieront deux dollars la consultation médicale de l’UNHCR

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) a publié un communiqué hier, soulignant que « suite à une réduction des sommes versées par les donateurs, il se voit obligé de réduire les sommes allouées aux soins accordés aux réfugiés syriens. Ces coupures dans le budget affecteront notamment les soins de santé et viennent à un moment critique, surtout que l’UNHCR a depuis toujours assuré des soins de santé gratuits ».
« Nous sommes très préoccupés par ces coupures et par la manière avec laquelle elles affecteront les réfugiés. Nous continuons néanmoins d’appeler la communauté internationale à verser des fonds afin que l’agence puisse leur venir en aide. Selon la nouvelle formule, chaque réfugié devrait payer 2 dollars pour une consultation médicale. Jusqu’à présent l’aide internationale aux réfugiés syriens atteignait seulement 38 % de la somme dont l’agence a besoin pour couvrir les besoins des réfugiés », ajoute-t-on.
Dans le Koura, le médecin du caza, Michel Nehmé, qui suit la situation des réfugiés, a annoncé que le traitement contre la leishmaniose (maladie à manifestation cutanée et endogène à la Syrie) est désormais disponible à l’hôpital gouvernemental de Tripoli.
En attendant, si les cas d’urgence sont pris en compte dans les camps, les maladies chroniques ne peuvent plus être traitées comme il le faudrait. « Nous donnerons la priorité à un accouchement plutôt qu’au traitement d’un cancer à un stade avancé. C’est terrible mais nous n’avons pas le choix. Ce sont des décisions difficiles à prendre », a déclaré à Genève le Dr Paul Spiegel, expert médical du HCR. Les problèmes respiratoires et les diarrhées sont les affections les plus fréquentes dans les camps, précise un rapport du HCR. Outre la leishmaniose, certains réfugiés sont atteints d’hépatite A...
De nombreux réfugiés sont des personnes âgées qui souffrent de maladies chroniques comme le diabète, le cancer, les affections pulmonaires ou cardiovasculaires. En Syrie, grâce à un système de protection sociale très avancé, ces malades étaient soignés gratuitement. « Pour ce qui est des dialyses, il s’agit d’un traitement qui ne peut pas être interrompu. Il y a donc des décisions très difficiles à prendre. On manque d’argent et cela peut parfois signifier la mort d’un patient », a déploré le docteur Spiegel.

Aide saoudienne
Dans la Békaa, notamment à Baalbeck, la campagne nationale saoudienne d’aide aux réfugiés leur a remis, en coopération avec Dar el-Fatwa, 2 500 matelas et 625 kilos de dattes séchées. En tout, 100 000 matelas seront assurés par les Saoudiens.
Sur ce même plan, les problèmes se font de plus en plus ressentir auprès des réfugiés palestiniens des camps de Syrie, qui ont afflué vers le Liban à la fin de 2012. Ainsi, un incident a éclaté dans le camp de Beddaoui, à Tripoli, entre des réfugiés palestiniens des camps de Syrie et des représentants de l’Unrwa. Les comités civils palestiniens sont intervenus pour calmer la situation quand des réfugiés ayant effectué un sit-in devant les bureau de l’Unrwa ont menacé d’occuper les écoles et les bureaux de l’agence onusienne, allant jusqu’à vouloir s’immoler par le feu si celle-ci ne leur assure pas les frais pour payer leur loyer.
1 200 familles de réfugiés palestiniens venus des camps palestiniens de Syrie vivent actuellement à Beddaoui, alors qu’elles sont 700 à habiter actuellement Nahr el-Bared.

 

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