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Cinema- - Entre parenthèses

Parlez-moi d’« Amour »

Après avoir vu Amour de Michael Haneke, on est en droit de se demander de quel amour le cinéaste voulait parler. Quelle facette de ce sentiment amoureux voulait-il décrire ? N’y a-t-il pas d’amours heureux ?, comme le dit le poète. Ou est-ce vraiment cela la part de bonheur de l’être humain ? Ne trouvant pas une réelle réponse à ces questions, il fallait aller chercher du côté des philosophes, des sages, de ceux qui ont creusé l’amour et ont réussi à en reproduire une impression et leur emprunter leurs paroles.
« Parle-nous de l’amour », a-t-on demandé au « Prophète » de Gibran Khalil Gibran et voilà ce qu’il a répondu :
« Quand l’amour vous fait signe, suivez-le, bien que ses chemins soient escarpés et tortueux.
Et quand ses ailes vous enveloppent, soumettez-vous, même si vous risquez de vous blesser à l’épée cachée dans ses plumes.
Et quand il vous parle, croyez-le, même si sa voix saccage vos rêves, comme le vent du nord dévaste les jardins.
Car comme l’amour fait de vous un roi, il peut vous crucifier.
Et s’il vous pousse à grandir, il vous incite aussi à vous mutiler.
Il monte au plus haut de vous-même et réjouit les plus tendres de vos branches qui frémissent dans le soleil, comme il s’enfonce au plus profond de vos racines en les faisant vibrer comme s’il voulait les arracher à la terre où elles s’accrochent.
Il vous enlace et vous fauche comme des gerbes de blé.
Il vous bat au fléau comme pour vous mettre à nu.
Il vous passe à tamis pour vous libérer de votre enveloppe.
Il vous broie jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à ce que vous soyez souple et malléable. »
Tandis que Sören Kierkegaard, dans Le Journal du séducteur, peut lui répondre en écho : « Qu’aime l’amour ? L’infinité. Que craint l’amour ? Les bornes. » Les bornes incluraient-elles alors les maladies, le temps qui passe et tout ce qui dégrade l’état physique ?
Comment définit-on alors le vrai acte d’amour ? Ce à quoi Charles Baudelaire avance, dans Les Fleurs du mal : « Il y a dans l’acte d’amour une grande ressemblance avec la torture ou avec une opération chirurgicale. » Un peu sombre comme définition, voire noire.
« Les plus beaux actes d’amour sont ceux accomplis dans le secret du cœur. Ils ne s’oxydent pas », nous dit encore Jean Guitton.
Nous avons voulu en savoir plus, nous sommes donc allés du côté du continent africain et puis remonté vers l’ancienne Perse. « Là où on s’aime, il ne fait jamais nuit », dit le proverbe africain tandis qu’en Perse on préfère « vivre enchaîné près de celui que l’on aime que libre au milieu des jardins près de celui que l’on hait ». Oui mais dans l’amour les chaînes ne sont-elles pas synonymes de liberté ?
À travers ces quelques pensées glanées, on a réussi tant soit peu à comprendre Michael Haneke lorsqu’il a présenté ce sentiment d’amour si fort, prêt à absorber gloutonnement les êtres, à les hacher, à les annihiler totalement. Ces êtres qui, dans l’amour, se laissent faire avec la plus grande soumission.
Après avoir vu Amour de Michael Haneke, on est en droit de se demander de quel amour le cinéaste voulait parler. Quelle facette de ce sentiment amoureux voulait-il décrire ? N’y a-t-il pas d’amours heureux ?, comme le dit le poète. Ou est-ce vraiment cela la part de bonheur de l’être humain ? Ne trouvant pas une réelle réponse à ces questions, il fallait aller chercher du côté...
commentaires (6)

Moi, je veux vous parler d'AMOUR : __ Qu'est-ce l'Amour, ô poète ? __ Est-ce un esprit, ou la voix ___ Du rossignol qui répète __ Son chant divin dans les bois ? __ C'est la Rose sur sa tige, __ Qui rit au premier rayon. __ Elle danse de vertige, __ Comme dans un tourbillon. __ C'est le merle sur la branche, __ Qui chante l'hymne du jour. __ C'est la fille le dimanche, __ Qui rêve d'un grand Amour. __ Je le sais. Ô mon poète, __ Tout cela, c'est bien l'Amour. __ Mais trop souvent on regrette __ Les reflets dorés du jour. __ Aimons-nous, Ô muse tendre, __ Enivrons-nous de bonheur. __ Quel mortel pourrait prétendre __ Avoir vierge encor le coeur ! __ Le jour naît. La nuit expire. __ Le siècle est à son déclin. __ Sur les ailes du zéphyre, __ Est écrit notre destin. C'EST CA L'AMOUR !

SAKR LEBNAN

19 h 36, le 05 avril 2013

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Commentaires (6)

  • Moi, je veux vous parler d'AMOUR : __ Qu'est-ce l'Amour, ô poète ? __ Est-ce un esprit, ou la voix ___ Du rossignol qui répète __ Son chant divin dans les bois ? __ C'est la Rose sur sa tige, __ Qui rit au premier rayon. __ Elle danse de vertige, __ Comme dans un tourbillon. __ C'est le merle sur la branche, __ Qui chante l'hymne du jour. __ C'est la fille le dimanche, __ Qui rêve d'un grand Amour. __ Je le sais. Ô mon poète, __ Tout cela, c'est bien l'Amour. __ Mais trop souvent on regrette __ Les reflets dorés du jour. __ Aimons-nous, Ô muse tendre, __ Enivrons-nous de bonheur. __ Quel mortel pourrait prétendre __ Avoir vierge encor le coeur ! __ Le jour naît. La nuit expire. __ Le siècle est à son déclin. __ Sur les ailes du zéphyre, __ Est écrit notre destin. C'EST CA L'AMOUR !

    SAKR LEBNAN

    19 h 36, le 05 avril 2013

  • Oui, les sentiments sont sublimes...c'est vrai...

    GEDEON Christian

    19 h 00, le 05 avril 2013

  • Ce film merveilleux me fait penser a une phrase extraordinaire sur le VRAI amour: "L'amour n'est ni physique, ni passionnel, ni romantique. C'est l'acceptation de tout ce qui est, qui a ete, qui sera ou qui ne sera pas". Combien d'annees faut-il a un etre humain pour comprendre cela et eviter donc tous les conflits et les divorces entre les couples?

    Michele Aoun

    10 h 16, le 05 avril 2013

  • La douleur du ''khanjar'' est tellement vive après des mois...

    Charles Fayad

    12 h 23, le 04 avril 2013

  • Le poète dit que le BONHEUR de l'AMOUR C'EST SON MALHEUR ! " RIEN NE NOUS REND SI GRANDS QU'UNE GRANDE DOULEUR " : ALFRED DE MUSSET !

    SAKR LEBNAN

    12 h 02, le 04 avril 2013

  • On peut dire, dans ce film sublime, que le mari a aime sa femme gravement malade, "jusqu'a la folie", au sens propre et figure du terme.

    Michele Aoun

    09 h 50, le 04 avril 2013

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