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Liban

Le français, un symbole d’unité et d’émancipation

De gauche à droite : Walid Arbid, Pouria Amirshahi, Salwa Nakouzi, Salah Bouraad et, de dos, Patrice Paoli.

Dans le cadre du Mois de la francophonie, une table ronde a été organisée par l’Assemblée des universitaires libanais diplômés des universités françaises (Auluf), la semaine dernière à l’Institut français, sur les enjeux politico-économiques et éducatifs de la francophonie.
« La francophonie est devenue un enjeu important à l’échelle internationale. Une empreinte fort appréciable dans notre pays, en partie grâce à la vitalité de la langue française », a estimé Walid Arbid, professeur des universités et président de l’Auluf.
Au programme de la conférence : exposer et débattre des défis et perspectives de la francophonie. Étaient présents pour animer cette table ronde : Pouria Amirshahi, député de l’Assemblée nationale française, Salwa Nakouzi, directrice de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Moyen-Orient, et Salah Bouraad, ancien PDG de l’opérateur de téléphonie Cellis (France Télécom – Liban).

Le français, une langue jeune et dynamique
Avant de laisser la parole à ses confrères, Salwa Nakouzi a tenu à souligner que « l’un des principaux buts de la francophonie est de se développer économiquement et le plus rapidement possible ». Mais Walid Arbid s’est interrogé : « Y a-t-il une qualité de langue sans une qualité de mentalité ? »
« Le français reste tout de même un symbole majeur d’unité de la francophonie même si la langue française ne doit pas être la langue de la France, a estimé Pouria Amirshahi. Elle doit être celle de tous ceux qui la représentent. » Si elle n’est plus la vitrine d’une seule culture mais de cultures différentes qui en font une richesse commune, le député français est convaincu que la francophonie doit être un projet commun et collectif contre la mondialisation agressive qui règne depuis des années dans la sphère internationale. « Faudrait-il un élargissement ou un approfondissement de la francophonie ? » s’est-il interrogé. La meilleure solution, selon lui, serait d’instaurer un projet d’émancipation et d’épanouissement de la langue française.
« Le français est une langue dynamique et jeune entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient », a-t-il poursuivi. C’est pourquoi l’idée d’un Erasmus francophone semble faire l’unanimité au sein de cette conférence. « La langue devrait être un vecteur économique et fraternel », a conclu Pouria Amirshahi.
L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, quant à lui, a relativisé : « Chacun a le droit de parler sa langue qui est identitaire. Il n’est pas nécessaire de choisir : concilier le français avec d’autres langues me semble être le choix le plus judicieux. »
Quoi qu’il advienne de la langue française, Salah Bouraad a préféré conclure son intervention en citant Marc Aurèle, ancien empereur et philosophe romain, pour définir sa conception de la francophonie : « Une approche humaniste qui procure des bienfaits et un bien-être
socio-économique. »
Dans le cadre du Mois de la francophonie, une table ronde a été organisée par l’Assemblée des universitaires libanais diplômés des universités françaises (Auluf), la semaine dernière à l’Institut français, sur les enjeux politico-économiques et éducatifs de la francophonie.« La francophonie est devenue un enjeu important à l’échelle internationale. Une empreinte fort...
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