Relations bilatérales : recherche scientifique, échanges commerciaux, investissements et culture

Depuis son arrivée au Liban, l’ambassadrice d’Uruguay, Marta Pizzanelli, œuvre pour la promotion de la coopération entre les deux pays.
«J’estime que c’est une vocation de servir nos compatriotes et les citoyens du pays où nous sommes en mission. Nous œuvrons pour le rapprochement des personnes et des cultures. C’est un instrument fondamental des relations internationales. La diplomatie est un moyen très efficace pour promouvoir le respect entre les peuples», explique-t-elle.
Mme Pizzanelli s’était déjà rendue au Liban avant d’être nommée ambassadrice, et ce dans le cadre de visites officielles pour la promotion de la coopération entre Beyrouth et Montevideo.
«En 2011, un accord de coopération scientifique et technique avait été signé entre l’Agence uruguayenne nationale d’investigation et d’innovation (ANNI), spécialisée dans la recherche scientifique, et le CNRS», dit-elle, soulignant que «Montevideo est le siège de l’Institut Pasteur pour l’Amérique latine. Les scientifiques viennent des quatre coins de la région pour y effectuer des recherches.»
«Au Liban, il existe beaucoup de domaines à explorer. Il faudra par exemple nous rapprocher sur le plan commercial. Dans ce cadre, une étude a démontré qu’il existe environ 140 produits que le Liban importe et que l’Uruguay exporte. Il y a donc une complémentarité à exploiter. Nous sommes notamment exportateurs de produits laitiers (du lait, lait en poudre, fromages), céréales (riz, blé), caviar, miel, vin, poisson, médicaments, pâte à papier, produits en cuir et laine. Nos exportations de viande bovine sont très importantes aussi, ainsi que celles du bétail. Il y a plus d’une dizaine d’années, quand l’Union européenne avait commencé à exiger des pays tiers la mise en place d’une étiquette d’origine pour la viande bovine, l’Uruguay était le premier à être accepté. Nous disposons d’un système très efficace de traçabilité et la qualité de la viande est excellente, vu notamment l’étendue des prairies dans le pays et la qualité de la nourriture à ciel ouvert», note-t-elle.
«Nous exportons aussi des logiciels et, sur le plan des énergies renouvelables, nous manufacturons des panneaux solaires. De même, nous attirons des investissements dans plusieurs domaines, comme la construction des infrastructures routières à l’intérieur du pays et le développement des ports. Nous accueillons également des investisseurs pour la construction d’immeubles sociaux. Nous appelons donc les entrepreneurs libanais à considérer ces dossiers et les possibilités d’investissement en Uruguay», ajoute-t-elle.
Marta Pizzanelli œuvre également pour la promotion de la culture uruguayenne au Liban: «Nous avons déjà présenté des artistes uruguayens, notamment des peintres, à Beyrouth. Nous continuerons cette année avec le tango. C’est que l’Uruguay est l’autre pays du tango; nous partageons avec l’Argentine une culture commune, celle du Rio de la Plata, sur l’océan Atlantique. Nos peuples sont formés de la même façon et nous avons les mêmes traditions. Le tango, classé patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, à la demande de l’Uruguay et de l’Argentine, est une manifestation de la culture des peuples des deux côtés du Rio del Plata.»
Dès à présent, la diplomate prépare les activités de la Fête nationale, célébrée au mois de juin. Il s’agit bien sûr de promouvoir l’Uruguay au Liban. «Plus tard dans l’année, diverses présentations seront prévues avec des pianistes connus en Uruguay et des jeunes rockeurs. Il y aura des concerts aussi à la rue d’Uruguay, au centre-ville de Beyrouth», annonce-t-elle.
L’Uruguay sera également représenté au Festival annuel du film latino-américain de Beyrouth.