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Marta Pizzanelli : La diplomatie pour faciliter le dialogue des cultures et créer des ponts entre les peuples

La communauté libanaise en Uruguay

Montevideo. Au revoir à S.E. Mme l’ambassadrice, Dr Marta Inès Pizzanelli, offert par le comité directif de l’Association libanaise féminine (ALF), présidé par Mme Nelly Abi Rizk. L’ALF fêtera bientôt ses 100 ans d’activité ininterrompue depuis sa fondation en 1915. Son objectif principal est d’aider les familles libanaises et tout établissement public ou privé, et aussi de diffuser et de respecter les principes moraux, la justice et la liberté que leurs parents et grands-parents libanais leur ont inculqués.

«Nous accordons beaucoup d’importance à notre mission au Liban, la diaspora d’origine libanaise qui vit depuis deux siècles en Uruguay joue un rôle dans ce cadre», souligne l’ambassadrice de l’Uruguay, Marta Inès Pizzanelli.
«Avant de venir au Liban, je suis entrée en contact avec des représentants de la communauté libanaise en Uruguay. Ils m’ont fait connaître leur histoire et l’amour qu’ils portent à leur pays d’origine. Nous réfléchissons ensemble pour trouver les moyens les plus efficaces de renforcer les liens entre les deux pays», dit-elle.
«L’émigration libanaise en Uruguay a commencé vers 1890. Les Libanais sont arrivés à la même époque que les Italiens. Aujourd’hui, les Libanais qui sont en Uruguay peuvent remonter jusqu’à la quatrième génération d’émigrés et constituent la troisième communauté la plus importante après l’italienne et l’espagnole. Ce sont de très bons citoyens uruguayens. Leur nombre atteint environ 70000. Des associations libanaises s’organisent actuellement pour effectuer un décompte plus exact», souligne-t-elle.
«Nombre de ces émigrés reviennent en visite au Liban pour voir leur famille. Certains parlent encore la langue. Toutes les familles d’émigrés libanais communiquent les traditions à leurs enfants, que ce soit sur le plan des coutumes, de la gastronomie, de la danse ou de la musique», indique-t-elle.
Comme dans tous les pays de l’émigration d’Amérique latine, la diaspora libanaise a fondé des associations et des clubs pour préserver les traditions : Société libanaise, Club libanais, Mission maronite, Société libanaise féminine, Société des «Enfants de Dar Beechtar», l’Association des jeunes Libanais (AJUL), l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) et plusieurs autres associations dans les différents départements du pays.
«L’émotion était très vive en Uruguay, en octobre 2012, lors de la visite officielle du président de la République, Michel Sleiman. Son séjour a vivement marqué les Uruguayens d’origine libanaise, qui portent toujours dans le cœur le pays de leurs ancêtres. Ils œuvrent à renforcer les relations entre le Liban et l’Uruguay», indique Mme Pizzanelli.
Il est à noter que c’est la deuxième visite officielle que rend un chef d’État libanais en Uruguay. La première avait été effectuée par Camille Chamoun, en 1954.
Sur les ondes de la radio nationale uruguayenne, les Libanais ont deux programmes, l’un intitulé Líbano de Fiesta (Le Liban en Fête) et l’autre Voix libanaise qui est la voix du Club libanais. Ils sont diffusés tous les dimanches.
Un journaliste de la diaspora libanaise habitant le département de Rivera au nord de l’Uruguay publie, en plusieurs langues, à partir de la ville de Tranqueras, un bulletin mensuel digital ayant pour titre Feuille de Cèdre.
Aussi, la Société des «Enfants de Dar Beechtar» diffuse des bulletins informatifs. L’année dernière, un accord de jumelage a été signé entre les deux villes de Dar Beechtar, au Koura, et Pando, en Uruguay, où vit un grand nombre d’habitants originaires de ce village libanais. «Cette année, nous voulons donner une continuation à cet échange et entreprendre des actions concrètes. Aussi, nous avons entamé des démarches pour un jumelage avec la municipalité de Mayrouba», note Mme Pizzanelli.
«L’Association libanaise féminine est très active, bientôt elle aura 100 ans et elle est toujours présente avec force. Ses principaux objectifs sont l’organisation des démarches sociales pour appuyer des activités caritatives auprès de ceux qui en ont besoin» ajoute-t-elle.
«Comme partout en Amérique latine, en Uruguay, les Libanais sont bien intégrés et travaillent dans tous les domaines, notamment politique, économique, judiciaire, médical, commercial et artistique. L’Uruguay a même eu un vice-président d’origine libanaise», indique Mme Pizzanelli.
«Les Libanais ont participé au développement économique et social de l’Uruguay, ils ont sillonné tout le pays dans le but de faire du commerce. Ils sont présents dans la plupart de ses départements géographiques. Les Libanais d’Uruguay travaillent activement et avec beaucoup d’enthousiasme pour approfondir les liens entre leur pays d’accueil et celui de leurs ancêtres», ajoute-t-elle.
Dans ce cadre, la semaine dernière, Alberto Cheker, Uruguayen d’origine libanaise et membre de l’Union libanaise culturelle mondiale, était en visite au Liban.
«Nous accordons beaucoup d’importance à notre mission au Liban, la diaspora d’origine libanaise qui vit depuis deux siècles en Uruguay joue un rôle dans ce cadre», souligne l’ambassadrice de l’Uruguay, Marta Inès Pizzanelli. «Avant de venir au Liban, je suis entrée en contact avec des représentants de la communauté libanaise en Uruguay. Ils m’ont fait connaître...