Lorsque Nanni Moretti a présenté à Cannes en 2011 son film Habemus Papam, il était loin de se douter que, quelques années plus tard, le film allait devenir réalité. À l’époque, pourtant, ce n’était pas d’une crise de foie qu’il s’agissait, mais d’une véritable crise de foi.
Le pape choisi (la locution « habemus papam » vient du latin et signifie « nous avons un pape ») ne se sentait pas prêt à porter la lourde responsabilité. À l’issue du conclave, le cardinal protodiacre prononce depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre au Vatican cette phrase annonçant ainsi urbi et orbi l’identité du nouvel élu et le nom du règne qu’il s’est choisi. C’est alors que Michel Piccoli, l’élu, est pris de doutes. Pourra-t-il assumer sa tâche ? Être le bon berger qui guide le troupeau vers de bons pâturages ? Et lui qu’a-t-il fait de sa vie pour mériter une telle promotion ?
Tout cela n’est que du cinéma, diriez-vous. Mais le cinéma n’est que le miroir de la réalité. Grossissant ou déformant, il est la réalité même, la projection de tous les fantasmes, les angoisses, les peurs.
Si le pape actuel Benoît XVI ne se sent plus à la hauteur de ce lourd mandat imposé par le peuple, les cardinaux et sa conscience, c’est qu’après tout, il n’est qu’un homme. Au service de Dieu, certes, mais un homme. C’est ce que le réalisateur italien avait dépeint dans son film lorsqu’il représenta les cardinaux jouant au volley-ball.
Alors, qu’adviendra-t-il après le 28 février ? Sur le balcon de la basilique y aura-t-il un cardinal pour annoncer « Habemus Papam » ? Et, dans la fumée blanche, les hommes en habits ecclésiastiques deviendront- ils soudain des surhommes ?
Le pape choisi (la locution « habemus papam » vient du latin et signifie « nous avons un pape ») ne se sentait pas prêt à porter la lourde responsabilité. À l’issue du conclave, le cardinal protodiacre prononce depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre au Vatican cette phrase annonçant ainsi urbi et orbi l’identité du nouvel élu et le nom du règne qu’il s’est choisi. C’est alors que Michel Piccoli, l’élu, est pris de doutes. Pourra-t-il assumer sa tâche ? Être le bon berger qui guide le troupeau vers de bons pâturages ? Et lui qu’a-t-il fait de sa vie pour mériter une telle promotion ?
Tout cela n’est que du cinéma, diriez-vous. Mais le cinéma n’est que le miroir de la réalité. Grossissant ou déformant, il est la réalité même, la projection de tous les fantasmes, les angoisses, les peurs.
Si le pape actuel Benoît XVI ne se sent plus à la hauteur de ce lourd mandat imposé par le peuple, les cardinaux et sa conscience, c’est qu’après tout, il n’est qu’un homme. Au service de Dieu, certes, mais un homme. C’est ce que le réalisateur italien avait dépeint dans son film lorsqu’il représenta les cardinaux jouant au volley-ball.
Alors, qu’adviendra-t-il après le 28 février ? Sur le balcon de la basilique y aura-t-il un cardinal pour annoncer « Habemus Papam » ? Et, dans la fumée blanche, les hommes en habits ecclésiastiques deviendront- ils soudain des surhommes ?
Lorsque Nanni Moretti a présenté à Cannes en 2011 son film Habemus Papam, il était loin de se douter que, quelques années plus tard, le film allait devenir réalité. À l’époque, pourtant, ce n’était pas d’une crise de foie qu’il s’agissait, mais d’une véritable crise de foi.Le pape choisi (la locution « habemus papam » vient du latin et signifie « nous avons un...
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