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Diaspora - Événement

Consolider les liens familiaux pour pousser les émigrés à recouvrer la nationalité

Durant un dîner des « amis du Liban » organisé par RJLiban à Paris, l’ambassadeur Boutros Assaker a déploré « le très faible nombre de Libanais inscrits pour participer aux législatives ».

Au cours du dîner RJLiban le 8 février à Paris avec, de gauche à droite, Naji Farah, l’ambassadeur Boutros Assaker, Raymond Sfeir et l’amiral Philippe Alquier.

Les espaces de rencontre à l’attention des Libanais et de leurs amis dans le monde sont nombreux et se concrétisent sous forme d’une page de journal, d’un site Internet, d’un club, d’un restaurant, d’une salle de concert et autres. Lorsque l’on remarque que des centaines de familles palestiniennes en Amérique centrale, par exemple, n’ont plus aucun lien avec leur patrie d’origine, nous nous rendons compte de l’importance des actions multiples engagées par les associations œuvrant pour le Liban.
Que nous soyons unis ou non, l’image du Liban actuel, rongé par la corruption, les querelles politiciennes et l’afflux de réfugiés, ternit les relations avec les pays de l’émigration. Dans ce cadre, la remarque faite par notre ambassadeur en France, Boutros Assaker, lors du dîner qui s’est tenu le 8 février à Paris est pertinente : peu de Libanais se sont inscrits auprès des ambassades libanaises, malgré plusieurs campagnes de sensibilisation, afin de pouvoir participer aux élections législatives prévues au Liban en juin prochain.
Diplomate de carrière doté d’une grande culture, l’ambassadeur Assaker, en fervent patriote, s’est entretenu tour à tour avec les personnes participant à ce dîner, au cours duquel l’importance du programme de retour aux sources présenté par l’association RJLiban a retenu l’attention. En effet, l’une des finalités de l’action pour le Liban est de préparer le terrain pour accueillir les descendants de Libanais, chacun d’entre eux apportant à sa façon une contribution positive au pays du Cèdre.
L’initiative individuelle serait plus probante et paraît aujourd’hui comme incontournable pour qui veut réellement militer pour le Liban. Il est certain que chaque citoyen libanais a des parents dans les pays d’émigration, et lui seul à travers ses liens familiaux peut effectuer le premier pas pour convaincre ses cousins éloignés de recouvrer, dans la mesure du possible, la nationalité. «À quoi nous servira le passeport libanais?» nous demande-t-on souvent. Un silence s’ensuit, avant d’expliquer que cela renforcera la présence des Libanais résidant au pays.
Les relations avec les pays émergents d’Amérique latine
L’importance du niveau scolaire au Liban, unique au monde de par la richesse des matières et des langues enseignées, a par la suite été évoquée. L’ingénieur Antoine Rizk a présenté son nouveau programme sur Internet, le site Abjadiye.com, à travers lequel on peut apprendre le libanais dialectal. Les versions en français et en anglais sont déjà en ligne, en attendant prochainement celles en portugais et en espagnol.
Cela permettra le rapprochement avec les amis du Liban, nombreux dans tous les continents, en prenant en compte le fait actuel que dans les pays émergents d’Amérique latine, que sont principalement le Brésil et le Mexique, les communautés libanaises ont un pouvoir considérable. Leurs souhaits de promouvoir les échanges économiques et culturels avec le Liban nous ont été communiqués récemment par le sénateur Alfredo Cotait à São Paulo et l’homme d’affaires Alfredo Miguel Afif à Mexico, respectivement président de la Chambre de commerce libano-brésilienne et président de la Chambre de commerce libano-mexicaine.

La Conférence de Beyrouth au mois de mars
Le Liban, terre de paix et de coexistence, a été au cœur des interventions de l’amiral Philippe Alquier, coordinateur de la Conférence de Beyrouth, qui se tiendra les 25 et 26 mars prochain dans la capitale libanaise, et de l’industriel Raymond Sfeir, secrétaire général du Ma’am (Rassemblement islamo-chrétien d’entrepreneurs libanais), initiateur de la conférence avec Pierre Lecoq, président de l’Uniapac (Union internationale des associations patronales catholiques). Il s’agira de la première grande rencontre réunissant des chefs d’entreprise chrétiens et musulmans, venus de tous les coins du monde, pour affirmer haut et fort les valeurs pour lesquelles ils militent, et qui sont aujourd’hui détournées au profit des intérêts des gouvernements, se traduisant par des conflits armés, notamment au Moyen-Orient.
Plusieurs invités étrangers de marque seront présents à ce rendez-vous qui se déroulera sous le patronage du président de la République Michel Sleiman, comme le secrétaire général de la Fondation Konrad-Adenauer Gerhard Wahlers, l’ancien du gouvernement régional de Bavière Gunther Beckstein, le prince saoudien Turki al-Fayçal, l’ancien président de l’EADS (European Aeronautic Defence and Space Company) Louis Gallois, le président de la Confédération des hommes d’affaires et industriels de Turquie Riza Nur Meral, l’ancien Premier ministre néerlandais Ruud Lubbers, le directeur général de l’OMC (Organisation mondiale pour le commerce) Pascal Lamy, la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce Wided Bouchamawi, l’industriel turc Memduh Boydak, le président du groupe mexicain Bimbo José Ignacio Mariscal et le président du Conseil pontifical Justice et Paix au Vatican, le cardinal Turkson.
Les espaces de rencontre à l’attention des Libanais et de leurs amis dans le monde sont nombreux et se concrétisent sous forme d’une page de journal, d’un site Internet, d’un club, d’un restaurant, d’une salle de concert et autres. Lorsque l’on remarque que des centaines de familles palestiniennes en Amérique centrale, par exemple, n’ont plus aucun lien avec leur patrie...