Les dernières prévisions de croissance confirment que la France est au bord de la récession et ne laissent, selon des économistes, qu’un espoir ténu au gouvernement de tenir sa promesse d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin 2013.
La Banque de France a confirmé hier prévoir une légère récession en fin d’année en France avec une baisse de 0,1 % de l’activité économique au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, après un recul équivalent estimé pour le troisième trimestre.
Si de tels chiffres étaient définitivement confirmés, il s’agirait d’un nouvel épisode de récession, le premier depuis que la France en est sortie au printemps 2009. Une récession est techniquement définie comme au moins deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB).
Cependant, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a surpris les économistes mi-novembre en donnant une première estimation pour le troisième trimestre selon laquelle le PIB aurait rebondi de 0,2 %, premier chiffre de croissance positif depuis un an.
« Les politiques budgétaires en France et ailleurs en Europe vont casser à la fois le moteur intérieur et le moteur extérieur de l’économie française », estime Éric Heyer de l’Observatoire français des conjonctures économiques. « Si on ne change pas rapidement de stratégie, malheureusement, on va tout droit vers la récession », assure-t-il.
La définition technique de la récession est d’ailleurs, selon lui, restrictive et, avec une « définition plus large », le seul fait que la France produise moins à présent que fin 2007 signifie que l’« on est toujours en récession ».
« Le choc a été tellement puissant en 2008 qu’on n’a toujours pas retrouvé le même niveau cinq ans plus tard. On est encore dans une économie de crise et on va y rester », assène l’économiste qui prévoit une croissance nulle en 2013.
La production industrielle a d’ailleurs une nouvelle fois baissé en octobre par rapport au mois précédent, de 0,7 %, après une chute de 2,7 % en septembre, a annoncé hier l’Insee.
Le gouvernement compte sur une croissance de 0,3 % en 2012 et 0,8 % l’an prochain avec des engagements budgétaires de réduction des déficits publics à 4,5 % et 3 % du PIB à fin 2012 et fin 2013.
Pour Jean-Christophe Caffet de Natixis, « la fin de l’année devrait ne pas être jolie, et pour 2013, il y a de fortes raisons d’être plus pessimiste » encore du fait du « ralentissement américain et des plans d’austérité européens » dont, pour l’Hexagone, « une loi des finances parmi les plus restrictives de son histoire ».
Il prévoit une contraction de 0,2 % de l’activité au quatrième trimestre et de 0,4 % sur toute l’année prochaine.
Autant de perspectives qui ne semblent pas favoriser la lutte contre le chômage.
En hausse depuis mi-2011, sa courbe frise désormais la barre symbolique des 10 % d’actifs en métropole, et accuse un taux record chez les jeunes au troisième trimestre. Le président François Hollande s’est engagé à inverser cette courbe d’ici à la fin de 2013.
« Cet objectif est très difficile à atteindre », dit M. Heyer, qui note que la population active augmente de 150 000 chaque année et estime à 1,7 %-1,8 % la croissance nécessaire pour stabiliser le chômage.
Pour lui, il existe pour y parvenir une « possibilité très mince » venant du secteur public : « les emplois d’avenir, contrats de génération, le traitement social du chômage ».
Selon M. Caffet, « cela paraît compliqué mais ce n’est pas impossible, si sont menées les réformes structurelles » du marché du travail qu’il juge nécessaires.
« Le marché français se distingue par sa dualité entre les personnes en contrat à durée indéterminée quasiment “invirables” et ceux sur qui repose le poids de la crise, principalement les jeunes qui ne peuvent qu’enchaîner stages et CDD jusqu’à 30 ans pour avoir un premier emploi », fait-il remarquer.
(Source : AFP)
La Banque de France a confirmé hier prévoir une légère récession en fin d’année en France avec une baisse de 0,1 % de l’activité économique au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, après un recul équivalent estimé pour le troisième trimestre.
Si de tels chiffres étaient définitivement confirmés, il s’agirait d’un nouvel épisode de récession, le premier depuis que la France en est sortie au printemps 2009. Une récession est techniquement définie comme au moins deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB).
Cependant, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a surpris les économistes mi-novembre en donnant une première estimation pour le troisième trimestre selon laquelle le PIB aurait rebondi de 0,2 %, premier chiffre de croissance positif depuis un an.
« Les politiques budgétaires en France et ailleurs en Europe vont casser à la fois le moteur intérieur et le moteur extérieur de l’économie française », estime Éric Heyer de l’Observatoire français des conjonctures économiques. « Si on ne change pas rapidement de stratégie, malheureusement, on va tout droit vers la récession », assure-t-il.
La définition technique de la récession est d’ailleurs, selon lui, restrictive et, avec une « définition plus large », le seul fait que la France produise moins à présent que fin 2007 signifie que l’« on est toujours en récession ».
« Le choc a été tellement puissant en 2008 qu’on n’a toujours pas retrouvé le même niveau cinq ans plus tard. On est encore dans une économie de crise et on va y rester », assène l’économiste qui prévoit une croissance nulle en 2013.
La production industrielle a d’ailleurs une nouvelle fois baissé en octobre par rapport au mois précédent, de 0,7 %, après une chute de 2,7 % en septembre, a annoncé hier l’Insee.
Le gouvernement compte sur une croissance de 0,3 % en 2012 et 0,8 % l’an prochain avec des engagements budgétaires de réduction des déficits publics à 4,5 % et 3 % du PIB à fin 2012 et fin 2013.
Pour Jean-Christophe Caffet de Natixis, « la fin de l’année devrait ne pas être jolie, et pour 2013, il y a de fortes raisons d’être plus pessimiste » encore du fait du « ralentissement américain et des plans d’austérité européens » dont, pour l’Hexagone, « une loi des finances parmi les plus restrictives de son histoire ».
Il prévoit une contraction de 0,2 % de l’activité au quatrième trimestre et de 0,4 % sur toute l’année prochaine.
Autant de perspectives qui ne semblent pas favoriser la lutte contre le chômage.
En hausse depuis mi-2011, sa courbe frise désormais la barre symbolique des 10 % d’actifs en métropole, et accuse un taux record chez les jeunes au troisième trimestre. Le président François Hollande s’est engagé à inverser cette courbe d’ici à la fin de 2013.
« Cet objectif est très difficile à atteindre », dit M. Heyer, qui note que la population active augmente de 150 000 chaque année et estime à 1,7 %-1,8 % la croissance nécessaire pour stabiliser le chômage.
Pour lui, il existe pour y parvenir une « possibilité très mince » venant du secteur public : « les emplois d’avenir, contrats de génération, le traitement social du chômage ».
Selon M. Caffet, « cela paraît compliqué mais ce n’est pas impossible, si sont menées les réformes structurelles » du marché du travail qu’il juge nécessaires.
« Le marché français se distingue par sa dualité entre les personnes en contrat à durée indéterminée quasiment “invirables” et ceux sur qui repose le poids de la crise, principalement les jeunes qui ne peuvent qu’enchaîner stages et CDD jusqu’à 30 ans pour avoir un premier emploi », fait-il remarquer.
(Source : AFP)
Les dernières prévisions de croissance confirment que la France est au bord de la récession et ne laissent, selon des économistes, qu’un espoir ténu au gouvernement de tenir sa promesse d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin 2013.La Banque de France a confirmé hier prévoir une légère récession en fin d’année en France avec une baisse de 0,1 % de l’activité...