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Culture - Exposition

« Du chaos à l’harmonie », avec Assadour à Paris

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas exposé, c’est chose faite. Assadour revient à travers la plus grande exposition personnelle qui lui est consacrée à Paris depuis plus de 10 ans à la galerie Claude Lemand.

« Figures in the City », huile sur toile (111x146 cm).

Quarante-trois œuvres d’une densité exceptionnelle y sont exposées depuis le 27 septembre et jusqu’au 27 octobre : 28 huiles sur toile et 15 gouaches sur papier. Ces peintures récentes du plus parisien des peintres libanais vivants sont regroupées sous le titre explicite : « Du chaos à l’harmonie », qui résume bien le cheminement d’un grand artiste rebelle et doué.
Né au Liban en 1943, Assadour l’a quitté assez tôt pour l’Italie (Académie Pietro Vannucci de Pérouse) puis la France (École nationale des beaux-arts de Paris) où, attiré par les primitifs italiens, le bauhaus et le cubisme, il suit un chemin parallèle à celui de l’école et s’initie à l’art contemporain, à l’abstraction et aux nouveaux réalistes, selon lui « le contraire de tout ce qu’on m’enseignait aux beaux-arts ». Considéré comme un virtuose de la gravure contemporaine, il développe parallèlement une œuvre riche et vaste de gouaches sur papier et d’huiles sur toile, rares et très recherchées, car Assadour produit peu de peintures sur toile. De ce graveur, aquarelliste et peintre hors normes, Claude Lemand dit : « Assadour a réussi à élaborer son propre univers à partir de deux mouvements qui l’ont attiré et influencé, le constructivisme du bauhaus et le surréalisme parisien. » C’est ainsi que l’artiste tente de « mettre de l’ordre dans le chaos du monde tel qu’il l’a vécu à Beyrouth et tel qu’il le voit depuis toujours ». Lemand précise qu’au cours des dernières années, Assadour a amorcé « un changement important dans sa pratique picturale. La couleur dominante a changé, le gris bleu et noir remplace désormais l’orange », mais le principal changement est dans « la structuration même de l’espace : les grandes figures humaines occupent désormais la place centrale de l’espace pictural et ont remplacé les grandes formes architecturales qui organisaient l’espace urbain chaotique ».
Dans la galerie, la puissance des toiles magnétise le regard : Objets et personnages (2005), Quadriptyque (1988-2010), Composition au grand cercle (2009), Figures in the City (2006), et Tondo (2011, gouache sur carton) sont quelques-unes des œuvres qui redisent toute la virtuosité d’un peintre longtemps à la recherche d’une harmonie intérieure aussi bien qu’urbaine, et qui a réussi à la trouver et à la transmettre.

Exposition avec el-Hajj
et Choukini
Poursuivant une rentrée artistique foisonnante, et à l’occasion de la manifestation annuelle du Carré Rive gauche, Claude Lemand organise également, avec Nadine Fattouh, à partir du 11 octobre à la galerie Jacques Leegenhoek, rue de Lille, une exposition des huiles récentes de Fatima el-Hajj, d’Adonis, de Youssef Abdelké et des sculptures de Chaouki Choukini. Ce dernier, venu directement de son village natal du Liban-Sud à Paris où il poursuit une formation à l’Ecole supérieure des beaux-arts, s’est affirmé comme un sculpteur original depuis l’exposition que lui a consacrée l’Institut du monde arabe en 1991. Lauréat du prix de la Fondation Taylor en 2009 pour sa sculpture Petit Prince, enfant de Gaza, il taille le bois, la pierre et le bronze avec une maîtrise parfaite, inspirant à Salah Stétié ces mots : « La sculpture de Choukini dit l’étrangeté poétique, et si souvent tragique, de notre condition. »
Quarante-trois œuvres d’une densité exceptionnelle y sont exposées depuis le 27 septembre et jusqu’au 27 octobre : 28 huiles sur toile et 15 gouaches sur papier. Ces peintures récentes du plus parisien des peintres libanais vivants sont regroupées sous le titre explicite : « Du chaos à l’harmonie », qui résume bien le cheminement d’un grand artiste rebelle et doué. Né au...

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