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À La Une - Révolte

Syrie : Des dizaines de morts dans une explosion dans la province de Raqa

Plus de 29.000 personnes tuées, en grande majorité des civils, depuis le début de la révolte, selon une ONG.

Un avion de chasse syrien survolant la ville d'Alep le 20 septembre 2012. REUTERS / Zain Karam

Une explosion a fait des dizaines de morts jeudi à la suite d'un raid aérien dans une station-service dans la province syrienne de Raqa (nord), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

"Au moins 30 personnes ont été tuées et 83 autres blessées, mais des informations non confirmées font état de plus de 50 morts", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

"Des avocats et des militants dans cette zone ont indiqué que cette explosion était due à un raid aérien", avait auparavant rapporté l'OSDH, organisation basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de témoins.

 

Selon des militants locaux, la station-service du village d'Aïn Issa a été touchée par un avion de combat.

 

"Cette station-service est la seule à fonctionner dans la zone et elle était pleine à craquer", a déclaré un militant de la province qui se fait appeler Abou Mouawiya, joint via Skype par l'AFP.

"Elle a été touchée par un avion de combat", a-t-il ajouté. "La seule raison qui peut amener à bombarder cette station avec un avion de combat, c'est de tuer le plus de gens possible", a-t-il insisté.

 

Compte tenu des restrictions imposées à la presse et aux organisations humanitaires dans le pays, il était impossible de vérifier ces accusations de source indépendante.

 

Cette explosion intervient au lendemain de la prise par les rebelles de Tal al-Abyad, un poste-frontière entre la province et la Turquie, situé à une quarantaine de kilomètres du village d'Aïn Issa.

Le village se trouve lui-même entre Raqa, chef-lieu de la province éponyme, et ce poste-frontière.

 

Dix-mois après le début d'une révolte qui s'est transformée, face à la répression, en véritable guerre civile, l'OSDH a fait état jeudi d'un bilan de plus de 29.000 morts, dont 20,755 civils. Et aucune issue au conflit n'est en vue en raison de la détermination des belligérants et des divisions internationales.

 

 

Zone sinistrée

L'ONG a également indiqué jeudi qu'un hélicoptère avait été "abattu par des combattants rebelles" dans le secteur de Tal al-Kurdi, près de Douma (13 km au nord-est de Damas), une ville dont les habitants sont connus pour soutenir les insurgés.

Selon la télévision d'Etat, le crash a été provoqué par un contact en plein vol entre l'hélicoptère militaire et un avion de ligne syrien transportant 200 passagers, qui a néanmoins pu atterrir sans encombre.

Depuis le début de la révolte, la rébellion a annoncé à plusieurs reprises avoir abattu des hélicoptères ou des avions de l'armée qui bombardent sans relâche ses positions.

 

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a indiqué que des hélicoptères avaient bombardé jeudi le quartier de Hajar al-Aswad, dans le sud de la capitale, qu'il a déclaré zone "sinistrée" comme ceux de Qadam, Assali ou Tadamoun (sud) après deux mois de violents affrontements accompagnés d'intenses bombardements.

Le CNS a renouvelé son appel à l'aide à la communauté internationale, estimant que sa "réponse à ce qui se passe dans la plus vieille capitale du monde (Damas) est complètement insuffisant".

 

Exécutions dans les secteurs repris par l'armée

Dans le même temps, une militante de Damas se faisant appeler Alexia a déclaré à l'AFP que les exécutions étaient courantes dans des secteurs repris par l'armée, indiquant que "des gens continuent de découvrir des corps dans les rues".

Selon la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), qui confirme que le sud de la capitale est "sinistré", "plus de 200 personnes" y ont été tuées par les forces du régime depuis début septembre.

 

Toujours dans le sud de la capitale, trois personnes ont été tuées quand les forces loyalistes ont pris d'assaut un jardin du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, où avaient fui des habitants de Hajar al-Aswad, affirme l'OSDH.

La télévision a de son côté fait état de l'arrestation à Yarmouk de "plus de 100 terroristes", faisant référence aux insurgés.

 

A Alep (nord), les forces du régime ont pilonné les quartiers rebelles de Hanano, Inzarat, Sakhour, Chaar et Salhine, faisant des blessés, ainsi que les localités d'Al-Bab et Bazaa dans la région d'Alep.

Ailleurs, des bombardements et des combats ont été signalés dans les régions de Deir Ezzor (est), Idleb (nord-ouest), Homs et Hama (centre) où un enfant a été tué par un tireur embusqué.

 

 

Diplomatie

En visite mercredi à Damas, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, dont le pays entend jouer un rôle dans le règlement de la crise, avait réitéré l'appui "illimité" de Téhéran "aux efforts pris par le gouvernement syrien pour ramener la sécurité" en Syrie.

Il avait aussi plaidé, comme la Chine et la Russie, pour une solution "uniquement à l'intérieur de la famille syrienne", rejetant ainsi toute ingérence des pays occidentaux qui réclament eux le départ du président Assad.

 

Le CNS a exprimé à ce sujet ses "réserves" sur la participation de Téhéran au "groupe de contact" régional sur la Syrie (Iran, Egypte, Turquie et Arabie saoudite), jugeant l'Iran "partie prenante" à ce qui se passe en Syrie.

 

Plusieurs pays occidentaux et arabes accusent Téhéran de fournir une aide militaire au régime syrien, ce que l'Iran réfute. Téhéran porte les mêmes accusations contre les Occidentaux et plusieurs pays de la région, Arabie saoudite et Turquie en tête, vis-à-vis des rebelles syriens.

 

Reportage

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Une explosion a fait des dizaines de morts jeudi à la suite d'un raid aérien dans une station-service dans la province syrienne de Raqa (nord), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
 
"Au moins 30 personnes ont été tuées et 83 autres blessées, mais des informations non confirmées font état de plus de 50 morts", a déclaré à l'AFP le directeur de...
commentaires (4)

Quels hypocrites, ces adeptes de la politique gouvernementale de "distanciation" !

Antoine-Serge KARAMAOUN

13 h 16, le 20 septembre 2012

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Commentaires (4)

  • Quels hypocrites, ces adeptes de la politique gouvernementale de "distanciation" !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    13 h 16, le 20 septembre 2012

  • Non...elle ne fera pas de ravages chez nous...non,non,et non...les Libanais sont vaccinés...bien fou est celui qui prendrait le risque et commetrait le péché de verser le premier sang...et même comme çà,çà ne prendra pas...parceque les Libanais ne veulent pas...et quoiqu'on en pense,les Libanais s'aiment entre eux,même s'ils ne veulent pas toujours se l'avouer,à part des hurlubarbus... et encore!Un seul slogan...Lebnène wou bass!

    GEDEON Christian

    12 h 27, le 20 septembre 2012

  • Il y a vraiment eu 2.000 morts de plus en 3 jours ? Je crois que les compteurs s'emballent un peu trop, du moins je l'espère.

    Robert Malek

    09 h 51, le 20 septembre 2012

  • Guerre civile qui fera sans doute ravage dans les pays voisins Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    07 h 08, le 20 septembre 2012

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