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Lifestyle - Science

On pourrait ressusciter le... mammouth

« Nous avons découvert une vingtaine de bouts de tissus du mammouth, dont certains avec des cellules qui avaient conservé leur noyau apparemment vivant »

Un homme touche une statue de bronze d'un mammouth, dans la ville sibérienne de Khanty-Mansiysk. Le 12 septembre, des scientifiques russes affirment avoir découvert en Sibérie avec des collègues sud-coréens des cellules de mammouth au noyau apparemment "vivant", qui pourraient peut-être permettre le clonage de ce pachyderme disparu il y a des millénaires de la surface de la Terre. AFP / NATALIA KOLESNIKOVA

Des scientifiques russes affirment avoir découvert en Sibérie avec des collègues sud-coréens des cellules de mammouth au noyau apparemment « vivant », qui pourraient peut-être permettre le clonage de ce pachyderme disparu il y a des millénaires de la surface de la Terre.

 

« Nous avons découvert une vingtaine de bouts de tissus du mammouth, dont certains avec des cellules qui avaient conservé leur noyau apparemment vivant », a indiqué Semen Grigoriev, chef de l’expédition. Une vingtaine d’explorateurs, dont sept Russes de l’Université fédérale de Iakoutie et quatre experts sud-coréens de la Fondation pour la recherche en biotechnologie Sooam, ont cherché tout le mois d’août du matériel utilisable pour le clonage sur une rive de la Iana, à plus de 2 000 kilomètres au nord de Iakoutsk (Sibérie orientale).


« Le 27 août, après avoir extrait nombre d’os de cerfs ou de rhinocéros laineux, nous sommes tombés sur ce que nous cherchions : à la profondeur de 100 mètres, de nombreux morceaux de substance grasse, gelée dans le permafrost, des poils, des os de mammouth contenant de la moelle et surtout des tissus musculaires, utilisable pour le clonage, selon nos experts sud-coréens », raconte M. Grigoriev. Le Sud-Coréen Hwang Woo-suk, un des pionniers du clonage animal qui participait à l’expédition, « a été plus que satisfait », dit M. Grigoriev. « Si ce résultat se confirme dans son laboratoire à Séoul, ces noyaux de cellules somatiques qui contiennent le génome complet du spécimen permettront de procéder au clonage du mammouth, comme le prévoit notre accord avec Sooam », a expliqué Sergueï Fedorov, du musée du Mammouth à Iakoutsk. L’accord signé en mars entre Sooam et l’Université fédérale russe prévoit des recherches conjointes en vue de créer un mammouth, disparu il y a 10 000 ans de la surface de la Terre.


Hwang Woo-suk est un spécialiste controversé du clonage. Il avait annoncé avoir réalisé deux « premières mondiales » en 2004 et 2005, affirmant avoir extrait des cellules souches d’embryons humains obtenus par clonage. D’autres généticiens avaient cependant rapidement révélé que le chercheur avait falsifié ses résultats et obtenu accidentellement ces cellules par parthénogenèse et non par clonage. Le Dr Hwang reste néanmoins l’auteur reconnu du premier chien cloné, baptisé Snuppy, en 2005.


La première étape du clonage de mammouth, la plus difficile, sera de restaurer des cellules en isolant des tissus bien conservés, dotés de gènes en bon état. Ensuite, il faudra transférer le noyau de cellules de mammouth dans des ovules énucléés d’éléphant, dans le but de produire des embryons pourvus d’un ADN de mammouth, qui seraient ensuite placés dans l’utérus d’une éléphante d’Asie. Les scientifiques admettent que les chances de réussir sont faibles, mais pensent que ce clonage est possible. Une douzaine d’espèces d’animaux ont été clonés à ce jour, dont des singes et une souris en 1997, des cochons en 2000 et des coyotes en 2011.

Des scientifiques russes affirment avoir découvert en Sibérie avec des collègues sud-coréens des cellules de mammouth au noyau apparemment « vivant », qui pourraient peut-être permettre le clonage de ce pachyderme disparu il y a des millénaires de la surface de la Terre.
 
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