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Liban

Le chef de l’État demande à la justice de sévir contre les ravisseurs et les fauteurs de troubles

Prenant le contrepied du gouvernement, qui assiste sans bouger aux démonstrations de force miliciennes et à la série de rapts au Liban, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle au monde, le président de la République, Michel Sleiman, a sans ambages appelé les autorités concernées à sévir contre les ravisseurs et les fauteurs de troubles.
 Le président est ainsi entré en contact avec les responsables judiciaires pour leur demander d’« agir sans tarder et d’émettre les mandats nécessaires à l’encontre des ravisseurs (de Syriens et de Turcs) et de ceux qui ont provoqué aujourd’hui et dans le passé des troubles dans le pays ». Aux responsables de la sécurité avec qui il a pris contact, il a demandé de prendre « les mesures qui s’imposent pour libérer les personnes enlevées ».
 Le président Sleiman a agi de la sorte en partant du principe que « les phénomènes auxquels les Libanais ont récemment assisté sont intolérables ». Il les a situés dans le cadre de la provocation et les a considérés comme un défi adressé à l’État et aux Libanais, tout en jugeant qu’ils nuisent aux relations du Liban avec des États amis.
 Le président a insisté sur le fait que « le recours aux rapts, les atteintes à la sécurité de l’État, ainsi qu’aux sentiments et à la dignité des Libanais et des ressortissants arabes sont inacceptables et rejetés par tous ».
 Après avoir également invité le CNA à « mettre fin à l’anarchie au niveau médiatique », le chef de l’État s’est dit attristé parce que les Libanais enlevés (en Syrie) n’ont pas été en mesure de célébrer la fête du Fitr avec leurs familles respectives. Il s’est adressé aux « dirigeants des États amis du Liban et influents » pour leur demander de n’épargner aucun effort afin de les libérer.
 Dans le même temps, le président Sleiman a stigmatisé le rapt de ressortissants syriens et turcs dans la perspective d’un échange d’otages, affirmant qu’un tel procédé « complique la situation et entrave les efforts officiels déployés pour les libérer, tout en portant préjudice à la réputation du Liban ».
 
 Jreissati : Des contacts discrets
 Parallèlement, le ministre du Travail, Sélim Jreissati, a indiqué que la commission ministérielle qu’il préside et qui est chargée du suivi de l’affaire des Libanais kidnappés en Syrie a pris connaissance des résultats des entretiens officiels du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, à Ankara et des contacts également entrepris par le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, dans le même but.
 M. Jreissati, qui s’exprimait au terme d’une réunion de la commission, a ajouté que celle-ci a établi un programme de démarches à venir pour les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, tout en précisant que les contacts engagés « évoluent et se poursuivront jusqu’à l’obtention de résultats concrets ».
 La prochaine réunion de la commission est prévue vendredi à 15h.
Prenant le contrepied du gouvernement, qui assiste sans bouger aux démonstrations de force miliciennes et à la série de rapts au Liban, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle au monde, le président de la République, Michel Sleiman, a sans ambages appelé les autorités concernées à sévir contre les ravisseurs et les fauteurs de troubles. Le président est ainsi entré en...
commentaires (2)

L'etat doit oeuvrer dans tous les sens, et ne pas etre absent pour les otages libanais et montrer les dents contre ses propres ressortissants. C'est une affaire qui se reglera comme l'a ete la liberation du sud Liban.

Jaber Kamel

13 h 40, le 22 août 2012

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Commentaires (2)

  • L'etat doit oeuvrer dans tous les sens, et ne pas etre absent pour les otages libanais et montrer les dents contre ses propres ressortissants. C'est une affaire qui se reglera comme l'a ete la liberation du sud Liban.

    Jaber Kamel

    13 h 40, le 22 août 2012

  • Le Président de la République aurait dû être plus ferme. C'est plutôt aux FSI et à l'Armée qu'il fallait demander de sévir, sans retard et sans aucune considération, contre ces chemises noires et de les livrer après à la justice pour que justice soit faite.

    SAKR LEBNAN

    01 h 38, le 22 août 2012

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