Les familles des pèlerins chiites libanais, enlevés en mai dernier en Syrie, ont décidé mardi de recourir à l’escalade, allant jusqu’à menacer d’enlever des ressortissants turcs si leurs proches ne sont pas libérés.
Le porte-parole des familles des pèlerins, cheikh Abbas Zougheib, a accusé mardi Ankara de protéger les ravisseurs des pèlerins chiites lors d’un sit-in organisé devant l’ambassade de Turquie à Rabieh (Mont-Liban).
Les familles ont également menacé de déplacer leur sit-in vers l’ambassade du Qatar et de bloquer à nouveau la route de l’aéroport si elles n’obtiennent pas gain de cause.
M. Zougheib a également indiqué à la chaîne LBC que cette affaire concernait tous les Libanais, appelant les voyageurs à "soutenir les manifestants car ces derniers défendent la dignité de chaque citoyen libanais". Le cheikh a par ailleurs affirmé à la télévision MTV que le président Michel Sleiman n’avait pas déployé les efforts nécessaires pour assurer la libération des pèlerins. "Nous espérons aboutir à la solution que tout le monde recherche", a-t-il dit.
Les familles des pèlerins avaient bloqué de lundi soir à mardi à l’aube la route de l’aéroport pour protester contre l’inaction du gouvernement dans ce dossier.
Des dizaines de personnes dont des femmes s'étaient placées en travers de la route et l'avaient bloquée avec des voitures et des motos. Cinq bus de l'ONU sortant de l'aéroport et transportant des membres de la force de paix déployée au Liban sud ont été pris à partie par les protestataires qui les ont stoppés en frappant sur les vitres.
Par ailleurs, des équipes des chaînes de télévision LBC et al-Jadeed vont accompagner, chacune de son côté, des proches des pèlerins vers la frontière turco-syrienne pour "connaître les véritables raisons qui retardent leur libération". Al-Jadeed accompagnera Ali Amr, le fils de l’un des pèlerins chiites, alors que la LBC se rendra en Turquie avec Adham Zougheib et Hussein Ibrahim.
Les onze pèlerins chiites détenus à Alep ont contacté lundi plus d’une chaîne de télévision pour demander aux responsables politiques libanais d’entrer en contact avec leurs ravisseurs, notamment leur chef nommé Abou Brahim, afin d’obtenir leur libération. Ils ont également demandé aux journalistes de se rendre dans la région où ils se trouvent "pour transmettre des messages du peuple syrien au peuple libanais".
Les pèlerins libanais ont été enlevés le 22 mai dernier dans la région d’Alep. L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’affaire, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit disposé à aider à établir le contact entre les pèlerins et leurs familles. Le CICR a affirmé avoir été approché par les familles des otages, qui avaient été enlevés alors qu’ils franchissaient la frontière entre la Turquie et la Syrie.
Le porte-parole des familles des pèlerins, cheikh Abbas Zougheib, a accusé mardi Ankara de protéger les ravisseurs des pèlerins chiites lors d’un...
Je rectifie : de s'excuser..et non "de s'escuser" ( la honte) :) erreur de saisie
18 h 00, le 07 août 2012