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Liban - Crise syrienne

Les pèlerins enlevés en Syrie s’adressent aux Libanais à travers les écrans de télévision

Les onze pèlerins chiites enlevés en Syrie en mai dernier appellent les responsables politiques libanais à entrer en contact avec leurs ravisseurs, affirmant qu’ils sont bien traités.
Les onze pèlerins chiites détenus à Alep ont contacté hier plus d’une chaîne de télévision pour demander aux responsables politiques libanais d’entrer en contact avec leurs ravisseurs, notamment leur chef nommé Abou Brahim, afin d’obtenir leur libération. Ils ont également demandé aux journalistes de se rendre dans la région où ils se trouvent « pour transmettre des messages du peuple syrien au peuple libanais ».
Le détenu Abbas Chéaïb s’est adressé en soirée à ses parents par le biais de la LBCI, révélant que tous les pèlerins allaient bien et qu’ils étaient bien traités par leurs ravisseurs, notamment par leur chef Abou Brahim, avec qui il « partage un iftar ». Il a appelé « les journalistes et même les artistes libanais à se rendre à Alep où nous nous trouvons pour transmettre des messages du peuple syrien au peuple libanais », leur indiquant même le passage à emprunter à partir de la Turquie.
« Certains penseront que nous avons été obligés de nous exprimer ainsi, mais ce n’est pas vrai », a-t-il souligné.
Interrogé sur les pourparlers pour libérer les otages, Abou Brahim a confirmé que le seul objectif des ravisseurs était de « transmettre des messages sur la révolution syrienne ». Concernant la libération des détenus, il a précisé à plus d’une reprise qu’« ils ne sont pas détenus mais libres, ils sont nos frères ». La LBCI a également pu parler avec chacun des autres otages qui ont tous relayé un point de vue très positif sur leurs conditions de détention et une position favorable à la révolution syrienne. Certains ont demandé aux parents d’exercer une pression sur le gouvernement pour obtenir leur libération.
Sur une autre chaîne, la NTV, Abbas Chéaïb a appelé « le peuple et les responsables libanais à œuvrer pour notre libération ». Il a dénoncé « le fait que le Premier ministre Nagib Mikati ait livré 14 ressortissants syriens réfugiés au Liban au régime syrien ». Il a ajouté : « Les trois présidents (de la République, du Parlement et du Conseil des ministres) n’ont pas cru bon négocier avec nos ravisseurs. Ils agissent comme si nous n’existions pas. »
Chéaïb a demandé aux responsables politiques « d’entrer en contact avec Abou Brahim car cela résoudra tous les problèmes, et de reconnaître les rebelles et le nouveau gouvernement » (syrien).
Auparavant dans la journée, cheikh Abbas Zgheib, président du comité de suivi de cette affaire, avait assuré que l’un des onze pèlerins avait appelé sa famille à Beyrouth pour la rassurer sur son sort et sur celui des autres otages. Il a précisé que le détenu a appelé ses parents à partir d’une ligne turque et leur a confirmé qu’aucun des onze hommes n’avait fui ses ravisseurs.
Cheikh Zgheib a appelé « les autorités turques à œuvrer sérieusement à la libération des détenus ». « L’affaire des pèlerins revêt un caractère national et humanitaire par excellence, a-t-il poursuivi. Après que les ravisseurs ont demandé l’intervention de personnalités libanaises, il faut qu’une partie politique quelconque intervienne à cette fin, c’est un devoir national. »
Interrogé sur l’affaire des pèlerins, le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour a appelé « à ne pas traiter ce dossier de manière arbitraire ». Il a refusé de commenter les rumeurs colportées à ce propos « parce qu’elles ne reposent sur aucune vérité ». Il a assuré que « la partie turque œuvre à la libération des détenus avec beaucoup de sérieux » et que l’État libanais « est en contact continu avec elle ».
Les onze pèlerins chiites détenus à Alep ont contacté hier plus d’une chaîne de télévision pour demander aux responsables politiques libanais d’entrer en contact avec leurs ravisseurs, notamment leur chef nommé Abou Brahim, afin d’obtenir leur libération. Ils ont également demandé aux journalistes de se rendre dans la région où ils se trouvent « pour transmettre des messages...
commentaires (1)

Un ministre et un général pourraient bien s'offrir pour remplacer les pèlerins retenus en Syrie. Tout le monde sait qui seraient ces volontaires.

Halim Abou Chacra

22 h 51, le 06 août 2012

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Commentaires (1)

  • Un ministre et un général pourraient bien s'offrir pour remplacer les pèlerins retenus en Syrie. Tout le monde sait qui seraient ces volontaires.

    Halim Abou Chacra

    22 h 51, le 06 août 2012

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