Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Voyage

Découvrir Paphos, nouvelle destination hype à Chypre...

Cette contrée rurale située sur la côte sud-ouest de Chypre offre un absolu de détente, où le farniente se joint à la découverte de l’identité du village, parfois dissoute dans les artifices touristiques.

Le vieux port, errance et détente.

Si Chypre offre la plaisance méditerranéenne que le Liban avoisinant peine à entretenir, Paphos, située sur la côte sud-ouest de l’île, est une invitation différente à la détente, dépouillée du brouhaha touristique, parfois excessif, des villes chypriotes en vogue, et à des tarifs fort raisonnables.
Région rurale, ouverte sur la mer, elle est, selon la mythologie grecque, le berceau où naquit Aphrodite. La cascade d’où la déesse a émergé a bercé ses flirts avec Adonis. Cette légende, que retracent des sites ouverts au public (la cascade mythique ; la fontaine où se baignait Aphrodite...), incorpore à la visite de Paphos une dimension chimérique, imprégnée d’érotisme. Une dimension qui s’incruste dans l’inconscient du voyageur, par les fables aux mille versions racontées spontanément par les locaux, mais aussi à travers la silhouette d’Aphrodite accolée aux slogans des commerces touristiques ou dupliquée dans les moules kitsch des magasins de souvenirs.
L’usage qui est fait de la légende d’Aphrodite est en somme une allégorie du rapport de Paphos au tourisme : la commercialisation de l’authenticité. Une dynamique fort intéressante à observer, qui agrémente même l’itinéraire du voyageur. Déambuler dans les rues côtières pour gravir ensuite, par bus ou à pied, les collines éloignées, est une quête agréable de l’identité de Paphos, qui se dévoile au fur et à mesure que la promenade s’élève.

Le vieux port et les hautes collines
Premier arrêt, le vieux port, que ceinture une corniche parsemée de bancs de pierres qui épousent le pavé ensoleillé. Elle se confond avec le passage routier, qui la sépare de la série de boutiques parallèles. Ce tableau uniforme aux nuances beiges est égayé par les cornets de glace, des accessoires de bronzage, par les voiliers qui percent le bleu horizon, la musique radiophonique de certains cafés – charmant anachronisme –, par les gestes langoureux des tenants de boutiques... Une esthétique de farniente, dont le fort est moins l’exotisme que le calme qu’elle inspire, presque une injonction à la détente à laquelle le visiteur ne saurait se dérober. Tout s’apaise, sauf la curiosité de découvrir, de toucher, au cachet de la contrée.
Une envie qu’assouvit le premier bus qui s’arrête, en direction des hauteurs de Paphos. Un trajet de dix minutes sillonne les étroites ruelles, les tournants raides, parsemés de basses constructions. Elles abritent boutiques et cafés, aux thèmes hétérogènes, et aux labels internationaux, puisés dans les différentes cultures du monde. Un pot-pourri qui recèle les clichés communs de ces villages reconvertis au commerce touristique. Mais lorsque le bus s’arrête sur un point qui surplombe la colline, le regard découvre, à travers les feuillages longeant le chemin, le paysage de tout Paphos. Son littoral et ses basses collines, sa mer et son architecture brodent des nuances briques et vertes, touchées par les reflets de l’azur. La disparité devient osmose et les superflus s’estompent. La contrée révèle son visage, son essence intacte.

Délicieuse exploration
Le regard qui se retourne ensuite vers l’intérieur du village visité découvre les détails de ce visage, qui reste ponctuellement percé par les manifestations d’un commerce tenace (marchés artisanaux populaires, stands de manufactures hybrides...)
Reste que ce sont les détails architecturaux qui se dévoilent, dans les villages éloignés, aux maisons de terre cuite, refleuries par la nature et la peinture blanche. Les rues qui les séparent sont presque sans circulation. Ce sont les échos de l’histoire de Paphos qui les animent. Les palpitations des nombreuses églises byzantines parsemant les routes. Derrière leur façade de pierres, amollie par les raies estivales, les nefs reluisent entre les icônes et les fresques dorées. Plus loin, sur la place administrative de Paphos, l’architecture héritée de la colonisation anglaise. Devant la mairie, une fontaine peinte de blanc invite à s’y baigner. Réplique de la Dolce Vita, sous les regards des sculptures symbolisant la résistance chypriote : une arme et un livre. Puis, le murmure des ruelles guide l’esprit et les jambes rafraichies, vers les cafés traditionnels, les musées ethnographiques, les constructions médiévales, les mosaïques antiques... avant de s’aventurer plus loin, dans l’étendue des vignobles et des jetées vierges.
L’authenticité ainsi explorée, qu’il fait bon se baigner ensuite devant l’un des nombreux hôtels aménagés sur la côte basse de Paphos, avec lesquels l’agence Nakhal collabore nouvellement. Avant de se lancer, le soir, dans une découverte d’un autre caractère : les pubs et boîtes de nuit qui exhibent, mais sous une forme encore rudimentaire, l’agréable insouciance de la contrée...
Si Chypre offre la plaisance méditerranéenne que le Liban avoisinant peine à entretenir, Paphos, située sur la côte sud-ouest de l’île, est une invitation différente à la détente, dépouillée du brouhaha touristique, parfois excessif, des villes chypriotes en vogue, et à des tarifs fort raisonnables.Région rurale, ouverte sur la mer, elle est, selon la mythologie grecque, le berceau...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut