Rechercher
Rechercher

Liban

Le Conseil supérieur islamique rejette les accusations syriennes et rappelle à l’État ses responsabilités

Le Conseil supérieur islamique chérié et le Conseil des muftis du Liban ont tenu hier une réunion extraordinaire à Dar el-Fatwa sous la présidence du mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, en présence du Premier ministre Nagib Mikati et de l’ancien président du Conseil Sélim Hoss. La réunion a été boycottée par l’ancien Premier ministre Fouad Siniora qui n’a pas pu convaincre le Conseil sunnite de partager ses vues sur les évènements en cours.
C’est le mufti sunnite du Mont-Liban, Mohammad Ali Jouzou, qui a donné lecture du communiqué publié à l’issue de la réunion. Les dignitaires religieux ont présenté « leurs condoléances aux habitants du Akkar et aux familles des martyrs cheikhs Ahmad Abdelwahed et Mohammad Hussein Merheb qui ont péri sous les balles de l’armée libanaise ». Ils ont mis l’accent sur « la formule pluraliste du Liban, sur l’unité de l’État et de ses institutions, ainsi que sur le rôle unificateur historique joué par Dar el-Fatwa ».
Le texte appelle « les autorités politiques à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de ce qui se passe actuellement et à assumer les conséquences de ce qui pourrait arriver dans le pays », notant que « les services de sécurité devraient travailler sous la supervision des autorités politiques qui sont responsables constitutionnellement de la sécurité au Liban ».
« Le Liban est sous l’influence actuellement de la situation dans la région, notamment en Syrie, et cela est clair à travers la lettre adressée par l’ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar Jaafari, au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et dont nous rejettons le contenu qui affirme que Tripoli et le Akkar sont des fiefs de terroristes et de membres d’el-Qaëda. »
Le Conseil supérieur chérié a appelé à ce que « la Cour de justice se charge du dossier de l’assassinat des deux cheikhs vu le danger qui pèse sur la paix civile et la sécurité de l’État », invitant « les habitants du Akkar et de tout le Liban à la retenue pour faire échec au complot qui vise l’unité du pays et de l’armée ».

Siniora
Traditionnellement, les anciens chefs de gouvernement prennent part à ce genre de réunions. Hier, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora ne s’est pas rendu à Dar el-Fatwa car sa demande d’ajouter trois points au communiqué final a été refusée. M. Siniora avait demandé à ce que le texte « soit clair en ce qui concerne trois points principaux. Premièrement, faire assumer aux autorités leurs responsabilités dans les événements de Tripoli et du Akkar ; deuxièmement, une position ferme devrait être adoptée contre le contenu de la lettre de l’ambassadeur syrien à Ban Ki-moon accusant le Liban d’exporter le terrorisme en Syrie ; et troisièmement, adopter une attitude également claire et forte à l’égard des tentatives internes visant à semer la discorde et à encourager les dissensions à l’intérieur du pays ».

Délégation de l’armée
Hier également, le mufti de la République a reçu une délégation représentant le commandant de l’armée, le général Jean Kahawagi. Elle était notamment formée du directeur des services de renseignements, le général Edmond Fadel, accompagné de son assistant, le général Bassem Khaled. Ils ont informé le mufti des premiers résultats de l’enquête, qui, selon les deux militaires, se poursuit pour identifier le responsable de « l’incident dramatique » du Akkar et le traduire en justice.
Rapportant les propos du commandant en chef de l’armée, la délégation a mis l’accent sur le fait que « l’armée ne soutient en aucun cas une partie contre une autre. Elle appartient à tous les Libanais. Le général Kahwagi tient à ce que personne ne puisse entraîner le pays vers la discorde ».
Le Conseil supérieur islamique chérié et le Conseil des muftis du Liban ont tenu hier une réunion extraordinaire à Dar el-Fatwa sous la présidence du mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, en présence du Premier ministre Nagib Mikati et de l’ancien président du Conseil Sélim Hoss. La réunion a été boycottée par l’ancien Premier ministre Fouad Siniora qui n’a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut