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À La Une - Diplomatie

Mikati réaffirme à Sarkozy la volonté du Liban de rester à l’écart de la crise syrienne

Paris souligne auprès du Premier ministre libanais l'importance de la coopération de Beyrouth avec le TSL.

Nicolas Sarkozy recevant Nagib Mikati à l'Elysée. Eric Feferberg/

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati, en visite à Paris, a rencontré vendredi soir le président français Nicolas Sarkozy à l'Élysée.

"J’ai réaffirmé la volonté du Liban de rester à l’écart de la crise syrienne", a dit M. Mikati après son entretien avec le chef de l’État français, selon la chaîne LBC. M. Mikati a également affirmé que le président Sarkozy "s’est montré compréhensif et a promis de soutenir le Liban dans sa position".

 

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre avait assuré que les banques libanaises ne violeront pas les sanctions européennes et internationales votées contre la Syrie. "Bien qu'il y ait des alliés de Damas au sein du gouvernement, je suis certain qu'ils n'exerceront aucune pression sur le secteur bancaire pour qu'il viole les sanctions imposées au régime syrien", a déclaré Nagib Mikati, qui a rappelé au journal al-Hayat que la dissociation du Liban des développements syriens vise à sauvegarder le pays.

 

Des sources diplomatiques libanaises à Paris ont rapporté au quotidien al-Charq al-Awsat que la France est "consciente de la pression exercée sur le chef de l'Exécutif qui y fait face avec courage". Ces sources ont précisé au quotidien panarabe que Paris partage les inquiétudes de M. Mikati quant aux répercussions de la crise syrienne au Liban.

 

Environ 150 personnes ont manifesté vendredi après-midi à Paris pour protester contre la visite du Premier ministre libanais, qu’ils accusent de soutenir le régime du président syrien Bachar el-Assad, a rapporté l'AFP. Invités par diverses associations, dont "Pour une Syrie libre", à protester contre cette présence, les manifestants, tenus à bonne distance de l'hôtel Matignon, brandissaient des photos de Bachar el-Assad et Nagib Mikati avec la mention "Soutenir = complicité de crime". "Bachar criminel, Mikati complice", "Bachar criminel, Poutine complice", scandait également le cortège.

 

M. Mikati a, plus tard dans la journée, rencontré son homologue français, François Fillon, qui a souligné l'importance accordée par Paris à la coopération de Beyrouth avec le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les auteurs présumés de l'attentat contre Rafic Hariri.

 

A Matignon, François Fillon a également rappelé à son hôte les "efforts de la France et de la communauté internationale, au premier rang de laquelle la Ligue arabe, pour tenter de mettre un terme aux massacres de la population civile". M. Fillon a en outre "très fermement condamné les incursions de l’armée syrienne en territoire libanais et marqué son attachement à la protection des réfugiés syriens au Liban".

 

Il a également abordé la question "essentielle" de la sécurité du contingent français de la Force des Nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban. La France est l'un des plus gros contributeurs avec 1.300 soldats, et une dizaine de ses militaires a été blessée ces derniers mois dans deux attentats.

 

Il a enfin confirmé le versement par la France de 30 millions deuros à Beyrouth "dans le cadre de la mise en oeuvre des accords de Paris III".

 

Comme il s'y était engagé, Nagib Mikati, qui devait terminer sa visite par un dîner avec le chef de la diplomatie Alain Juppé, a pour sa part évoqué avec M. Fillon le cas de Georges Ibrahim Abdallah.

Condamné à perpétuité en 1987 pour le meurtre à Paris de diplomates américain et israélien, ce ressortissant libanais a récemment déposé sa huitième demande de libération conditionnelle. "Je vais demander à la France de réexaminer sa demande de libération", avait déclaré M. Mikati au Figaro.

François Fillon, selon son entourage, a rétorqué "qu'à l'image des demandes précédentes, il revenait aux instances judiciaires compétentes de se prononcer".

 

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati, en visite à Paris, a rencontré vendredi soir le président français Nicolas Sarkozy à l'Élysée.
"J’ai réaffirmé la volonté du Liban de rester à l’écart de la crise syrienne", a dit M. Mikati après son entretien avec le chef de l’État français, selon la chaîne LBC. M. Mikati a également affirmé que le président Sarkozy...
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